Naoto Matsumura a choisi de rester en territoire contaminé pour ne pas abandonner les animaux laissés à eux-mêmes après l’évacuation de leurs maîtres.
« le dernier homme de FUKUSHIMA » Naoto MATSUMURA sera bientôt à BURE
Aujourd’hui, il souhaite témoigner de l’horreur nucléaire directement aux Français et aux Européens, afin qu’ils saisissent réellement ce que veulent dire des mots comme « territoire contaminé », « exode », « abandon », « séparation », « désert », « désolation », « maladie », « mort », mais aussi « combat », « solidarité », « espoir ».
Naoto Matsumura dénonce TEPCO, exploitant de la centrale de Fukushima (le EDF local) et l’autorité de sûreté nucléaire qui assuraient que le nucléaire était propre et sûr, ainsi que les gouvernants qui ont minimisé et travesti l’ampleur de la catastrophe.
Comme nombre de ses compatriotes, Naoto Matsumura subit une double, voire une triple peine : la contamination de ses terres et de son terroir, le déchirement de voir détruit ce qui a fait sa vie, le rejet de la société considérant les habitants de la région de Fukushima comme des parias.
Le cas de Naoto Matsumura démontre, s’il en était encore besoin, que NON, nul ne peut vivre sainement en territoire contaminé, que ce soit dans les région de Tchernobyl et de Fukushima, ou de tout autre territoire qui dans un avenir plus ou moins proche pourrait subir une nouvelle catastrophe nucléaire (440 cocottes minutes atomiques parsèment toujours la planète)… et pourtant, les autorités japonaises viennent de décider que les populations de réfugiés pourraient revenir en territoire contaminé dès le 1er avril (!), la norme maximale d’exposition à la radioactivité ayant été multiplié par ces mêmes autorités… par 20 ! Et les autorités françaises viennent d’emboîter le pas par un sidérant « plan national de réponse à un accident nucléaire majeur »
Naoto Matsumura jetant la pierre à la centrale de Fukushima Daiichi (© Koji Harada, agence Kyodo)
Programme du voyage de Naoto Matsumura : Paris - Bure - Vosges - Fessenheim - Parlement européen - Allemagne - Suisse…
Naoto Matsumura sera accompagné tout au long de son périple en France par Ren Yabuki(acteur-réalisateur), Kazumi Goto (interprète), Catherine Connan (à l’initiative de l’évènement), Pierre Fetet (auteur du blog de Fukushima) et Antonio Pagnotta (auteur du livre « Le dernier homme de Fukushima »)
Mardi 4 mars : arrivée à Paris de Naoto Matsumura et Ren Yabuki
Mercredi 5 mars : rencontres à Paris
Jeudi 6 mars : conférence (2ème arrondissement)
Vendredi 7 mars :étape à BURE (Meuse/Haute-Marne/Vosges), sous les feux de l’actualité par son site ciblé pour l’enfouissement de déchets nucléaires, fausse solution et controversée ô possible
Ø Accueil en Mairie de BONNET et déjeuner
Ø Déplacement à Bure > examen de « Cigéo », sur site
Ø Conférence de presse> à Bonnet
Ø Rencontre avec les militants-résistants de la région > venez nombreux (et au plus tôt annoncez au Cedra svp si vous serez présent-e)) ! BONNET – Salle des fêtes 17H30 – auberge espagnole ensuite, comptant sur vous pour faire partager à nos invités vos spécialités culinaires + recherchons militants (large) secteur Bure pour assurer nuitée des 6 membres de l’équipe > MERCI
Ø Soirée publique, rencontre-témoignage-débat > BONNET – 20H30 – Salle des fêtes
Ø Programme complet et horaires en cours de finalisation
Ø Organisation locale : Mairie de Bonnet / CEDRA / EODRA …
Samedi 8 mars : visite des forêts vosgiennes et rencontre de militants anti-nucléaires
Dimanche 9 mars : participation à la manifestation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim
Lundi 10 mars: rencontre avec des viticulteurs alsaciens, conférence et soirée de clôture de l’exposition inter-lycée (Molsheim, Obernai et Barr) des photos d’Antonio Pagnotta au lycée Schuré de Barr
Mardi 11 mars : conférence de presse au Parlement Européen à Strasbourg
Mercredi 12 mars : participation à une table ronde sur Les leçons de Fukushima à Strasbourg
Jeudi 13 mars :rencontre avec les lycéens du lycée Théodore Deck à Guebwiller, visite d’un agriculteur bio, visite de la centrale photovoltaïque de Feldkirch, réunion publique avec les riverains de la centrale nucléaire de Fessenheim
Vendredi 14 mars : rencontre à la mairie de Fessenheim, visite chez un riverain de la centrale nucléaire, rencontre avec des agriculteurs
Samedi 15 au 21 mars : périple en Allemagne et en Suisse
Dimanche 16 mars :Visite de Wyhl et de Weisweil, dans le Baden Würtemberg, hauts lieux de la résistance antinucléaire outre-Rhin
Lundi 17 mars : participation à la Mahnwache de Müllheim, rencontre avec les agriculteurs allemands
Mardi 18 mars : conférence à la Haute École Pédagogique du canton de Vaud (Lausanne)
Mercredi 19 mars :vigie devant l’OMS à Genève avec Independant Who
Vendredi 21 mars : retour au Japon
Pourtant, la ressource de Bure est au moins équivalente à celle du Dogger dans le bassin parisien, aujourd’hui largement valorisée. C’est ce que met en lumière l’étude réalisée par le cabinet suisse expert en géothermie Géowatt, à la demande du CLIS (Comité Local d’Information et de Surveillance) de Bure, et rendue public le 04 novembre 2013.
sur le thème des déchets nucléaires dans un colloque traitant de « la gouvernance du très long terme », le représentant du CEDRA avait vivement réagi aux propos de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Présentant le dossier BURE/enfouissement quasi comme un modèle de démocratie (avec un Clis, un débat public en 2005/2006, etc, etc), l’IRSN (organisme chargé entre autre de contrôler l’Andra) s’était vu contredit, devant un parterre d’officiels (ministère, ASN, CNE…). Avec force exemples, le témoin local avait conclu que de par ces lourds et multiples griefs, il ne faudrait pas s’étonner que le « débat public » en 2013 soit accueilli avec des fourches. Depuis février 2012, le message a pu être martelé à de nombreuses occasions, dans le but que la donne démocratique évolue largement. Las, la commission du débat public « enfouissement » a accumulé les faux-pas, jusqu’à un calendrier des plus stupides (cf communiqués antérieurs du Cedra)
s'agit du nucléaire. Dommage pour la CNDP qui n'en sortira pas grandie...
Les débats concernant l’énergie nucléaire ont un point commun : les décisions sont prises à l'avance et il n'est pas question de discuter de l'opportunité du projet. Ainsi, dans le débat public de Penly, le président de la République rappelait quelques jours avant l'ouverture du débat que la décision était prise. Et pour ce débat, l'enfouissement est décidé depuis 2006. Ce sont des débats tronqués.
subissent un préjudice, de quel préjudice s'agit-il? L'argent, dans la vie publique, est un puissant levier que des experts politiques et industriels savent parfaitement manoeuvrer. L'argent en abondance a cette capacité de rendre sourds et aveugles, inconscients et sans scrupules, ceux qui le distribuent comme ceux qui le reçoivent! Gardons le moral!
Le Comité a décidé de renforcer le soutien aux entreprises locales dans l’ingénierie afin de soutenir leur compétitivité. La première phase du projet Syndièse, piloté par le CEA, a été validée et l’État accompagnera ce projet grâce au programme des investissements d’avenir.
