Pour Vouziers et le Vouzinois, la communauté de commune de référence est la 2C2A.
La commune de Vouziers a rejoint quelque temps après sa création la Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise. A ce moment là, cette démarche était volontaire pour l'essentiel, il faut cependant se souvenir que quelques communes se sont trouvées embarquées sur le navire malgré leur refus exprimé.
Désormais, il devient obligatoire d'adhérer à une communauté de communes, et chaque préfet va procéder à un redécoupage, pour ne laisser qu'un nombre réduit de collectivités de ce type par département.
La 2C2A ne devrait pas être concernée, étant donné sa taille (le nombre de communes qui la composent et sa superficie en font une des plus importantes du pays).
Au fil des années, l'adhésion tardive de Vouziers et de son canton laisse de moins en moins de traces dans le fonctionnement quotidien de la collectivité. Nul doute que les réformes en cours, qui renforcent encore cet échelon, ne feront qu'accentuer cette fusion entre les communes de départ et celles qui sont arrivées plus tardivement.
Un signe parmi d'autres de cette homogénéisation, se trouve dans la création d'un nouveau site pour la 2C2A. Sa mise en place n'a pas donné lieu à l'éternelle querelle "de la ville et de la campagne", il semble qu’un consensus se soit établi sur sa nécessité.
Le site ne revient sur le côté "historique" de la création de la 2C2A, et on peut le regretter car cela donne un éclairage sur certains choix initiaux, et même sur certains comportements qui perdurent encore.
Il est également dommage que les comptes rendus des conseils de communauté ne soient plus disponibles en ligne, les délibérations prises sont accessibles, mais elles ne représentent pas la richesse d'un débat démocratique.
En dehors de ces critiques (points qui peuvent être corrigés, dans la mesure où les responsables le souhaitent), il faut reconnaître que ce site est plus agréable que le précédent. Le mieux est d'ailleurs de s'en rendre compte par soi-même, sur 2c2a.com
Le site nous apprend, entre beaucoup d'autres choses, que le rapport d'activité de la 2C2A est disponible. Nous reviendrons sur ce rapport dès que le conseil municipal de Vouziers s'en sera saisi. En effet le code des collectivités prévoit, comme modalité démocratique, un débat au sein de chaque conseil sur le travail fait par les délégués communautaires, qui sont élus parmi les conseillers.
Voici l'article de loi en question :
Article L5211-39 En savoir plus sur cet article...
Modifié par Loi n°99-586 du 12 juillet 1999 - art. 40
Le président de l'établissement public de coopération intercommunale adresse chaque année, avant le 30 septembre, au maire de chaque commune membre un rapport retraçant l'activité de l'établissement, accompagné du compte administratif arrêté par l'organe délibérant de l'établissement. Ce rapport fait l'objet d'une communication par le maire au conseil municipal en séance publique au cours de laquelle les délégués de la commune à l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale sont entendus. Le président de l'établissement public de coopération intercommunale peut être entendu, à sa demande, par le conseil municipal de chaque commune membre ou à la demande de ce dernier.
Les délégués de la commune rendent compte au moins deux fois par an au conseil municipal de l'activité de l'établissement public de coopération intercommunale.
Quand on voit l'importance croissante des décisions prises (développement économique, ordures ménagères, tourisme, bientôt piscine et terrain des gens du voyage, ...), on se rend compte de l'importance de ce retour vers la collectivité de base que représente la commune.
La réforme votée ne met pas en place d'élection directe des délégués communautaires par les citoyens.
Le seul contrôle que possède donc l'électeur est celui qu'il a sur les conseillers municipaux qui siègent à la communauté de communes. Pour qu'il puisse faire jouer le contrôle démocratique, le citoyen de base doit avoir au minimum des informations sur l'activité de l'établissement comme le dit la loi, mais aussi sur le positionnement de ses élus.