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écologie - Page 301

  • L'EPR en Seine maritime ?

    Sarkozy ayant annoncé un deuxième EPR (centrale atomique de deuxième génération) les élus de différentes régions font la course à l'investiture . Pour Chooz, les élus de droite font le forcing pour défendre l'installation d'une autre centrale .

    Il est quand même curieux que pour un dossier d'importance nationale, des élus défendent avant tout le "développement" de "leur"territoire, et ne semble avoir aucun regard sur l'intérêt général, ou simplement  une interrogation sur l'intérêt du projet .

    Le premier EPR est en construction (avec bien des problèmes) à Flamanville . Ce site était en concurrence avec Penly en Seine maritime . Les élus du secteur de Penly pensent avoir le meilleur dossier . Voici un article qui relate leur action (source CCI de Normandie):

     


    Consensus droite-gauche chez Borloo pour un EPR à Penly

     

    Une délégation d’élus [1] de la Seine-Maritime a rencontré mardi Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire pour défendre le site de Penly près de Dieppe, pour la construction du deuxième penly_s.jpgréacteur EPR (European Pressurized Reactor) en France après Flammanville. Annoncée par le président de la République en juillet, la construction d’un nouvel EPR met en concurrence au moins trois sites, Penly en Seine-Maritime, Chooz dans les Ardennes, Cadarache dans les Bouches-du-Rhône et même Flammanville.

    Ardemment défendue par toutes les formations politiques dans la région de Dieppe – à l’exception des Verts et des écologistes – l’argument de Penly repose sur la possibilité de construire un troisième réacteur nucléaire sur un site qui en compte déjà deux, prévu pour en accueillir quatre. Flammanville – qui a la même configuration – avait été préféré à Penly pour le 1er EPR. A Dieppe, on considère que la construction de ce réacteur constituerait une bouffée d’oxygène dans une région où les activités économiques traditionnelles (industrie verrière, automobile, agro-alimentaire, pêche) déjà fragiles, vont souffrir un peu plus de la crise économique. A cela s’ajoute, « une population locale qui a bien accepté les deux premiers réacteurs et qui souhaite poursuivre avec l’E.P.R. », souligne le député UMP Alfred Trassy-Paillogues qui participait à la délégation.

    Selon les participants, le ministre de l’Ecologie et de l’énergie, « a bien reçu » les arguments qui lui étaient présentés. Selon la députée des-militants-de-greenpeace-de-8socialiste Sandrine Hurel, il a même donné des conseils pour affiner le dossier seinomarin.

    Il reste que la décision finale appartiendra au seul président de la République qui a entendu les mêmes arguments chez les concurrents de Penly. Une délégation d’élus et de parlementaires des Ardennes est même allée jusqu’à l’Elysée défendre leur dossier directement auprès de Matthieu Louvot, conseiller technique “énergie“ de M. Sarkozy.

    [1] La délégation était conduite par Antoine Rufenacht et composée des députés Sandrine Hurel (PS), Alfred Trassy-Paillogues (UMP), Sébastien Jumel, maire (PCF) de Dieppe, Patrick Boulier, président (DVG) de l’agglomération Dieppe-Maritime, Jean Bazin, conseiller régional UMP, Gérard Picard, conseiller Général (UMP) du canton d’Envermeu, Daniel Joffroy président de la Communauté de communes du Petit Caux et Jean-Pierre Cacheux, maire de Penly.

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  • Energie nucléaire, la prochaine crise ?

    Un article du site lesechos.fr sur les chiffres du nucléaire :

     

    Quand la bulle nucléaire éclatera !

    La préparation par le gouvernement de la Programmation pluriannuelle des investissements de production d'électricité (PPI), qui doit être présentée au Parlement début 2009, s'est effectuée dans un contexte très particulier. Se conjuguent, ou s'opposent, la flambée des prix des combustibles fossiles, avec un pétrole à 150 dollars le baril, l'élaboration de la loi post-Grenelle de l'environnement et un président de la carte_centrale_nucleaire_france.jpgRépublique militant inlassablement pour une relance massive de l'énergie nucléaire.

    Et puis patatras, coup sur coup, le prix du pétrole chute et EDF révèle officiellement, ce que tous les experts savaient déjà, que le coût prévisionnel de l'électricité du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville ne sera pas de 43 euros par MWh comme initialement affirmé en 2006 pour emporter la décision, mais de 55 euros, une augmentation de 28 %.

    C'est dans ce contexte qu'il faut examiner la PPI, qui fixe, pour les années qui viennent, les investissements à réaliser en France dans le domaine de la production et du transport de l'électricité.

    De façon désormais classique, l'exercice s'est effectué sur la base des prévisions d'évolution de la demande d'électricité élaborées par RTE, qui gère le réseau de transport de l'électricité, et de l'analyse prévisionnelle des coûts futurs des divers moyens de production par la Direction de l'énergie et du climat (DGEC), ces « coûts de référence de la production d'électricité », qui font l'objet d'une révision tous les trois ou quatre ans. Il se devait aussi de prendre en compte les directives européennes et les conséquences du Grenelle de l'environnement à l'horizon 2020.

    La révision de la PPI, actuellement en cours, devrait être finalisée dès janvier prochain. On dispose cependant déjà des scénarios qui serviront de base aux arbitrages finaux. La synthèse de l'exercice « coûts de référence » est par contre disponible.

    balayeur_nucleaire1.jpgPremière surprise de taille : sous le prétexte que les coûts de production de l'électricité sont « des informations commercialement sensibles dans des marchés concurrentiels tendus » on ne trouve plus, dans les « coûts de référence », d'indication sur les coûts en euros par MWh des différentes filières de production, mais seulement des valeurs indicielles comparatives de ces coûts par rapport à une énergie de référence, comme par hasard le nucléaire, de valeur arbitraire 1. On apprend par exemple que le coût de l'électricité gaz en fonctionnement continu sera 1,25 fois supérieur à celui de l'électricité nucléaire fonctionnant sur la même durée. Aucun moyen de reconstituer cette référence de coût du nucléaire puisque les valeurs de ses différentes composantes, investissement, frais de fonctionnement, coûts de retraitement, etc., sont toutes secrètes. Tout au plus nous dit-on que le coût de l'uranium choisi est de 52 dollars la livre, mais pour souligner qu'il est négligeable dans le coût total, et que le taux de disponibilité retenu des nouvelles centrales est de 91 %, chiffre en contradiction totale avec ceux qu'on observe sur le parc actuel, qui voit son taux d'emploi stagner un peu en dessous de 80 %.

    Affiche_nucl_mars07.web.jpgC'est une régression majeure par rapport au rapport de 2003 qu'on finit presque par regretter car, au moins, les différents coûts y étaient donnés, même s'ils étaient contestables et contestés puisque certains d'entre eux étaient de 25 % inférieurs à ceux de l'enquête approfondie « Charpin, Dessus, Pellat » effectuée trois ans plus tôt à la demande du Premier ministre. Le ministère s'était déjà, à l'époque, abrité derrière le secret pour éviter tout débat. Aujourd'hui, on passe donc la vitesse supérieure puisque le coût du nucléaire, non discutable et inconnu, devient la norme de référence.

    Cette impression surréaliste est renforcée à la lecture des scénarios présentés par la DGEC à l'appui du PPI. A partir des prévisions de consommation électrique d'ici à 2020 établies en 2007 par RTE, l'exercice consiste à modéliser les différentes contraintes introduites par le Grenelle de l'environnement, en termes d'économies d'énergie, de réduction d'émissions de gaz à effet de serre et de pénétration des énergies renouvelables à l'horizon 2020. Mais avec de surcroît un dogme de base, sans justification, comme pour tout dogme qui se respecte : le parc nucléaire se doit d'être renouvelé à l'identique en 2020.

    On découvre alors qu'en 2020, on dispose de 140 TWh d'électricité nucléaire de trop, l'équivalent de la production d'une bonne douzaine d'EPR nucleaire-coute-cher.jpganalogues à celui de Flamanville. De quoi certes faire plaisir à Areva, mais dont il faudra bien écouler la production. Qu'à cela ne tienne, nous dit-on, il suffira d'exporter plus de deux fois plus d'électricité à nos voisins qu'aujourd'hui ! Mais avec quelles lignes à très haute tension, et surtout à quel prix ?

    Quand on sait que depuis plusieurs dizaines d'années les coûts prévisionnels du nucléaire affichés par le ministère de l'Industrie ont été systématiquement construits sur des hypothèses techniques délibérément optimistes qui se sont toujours trouvées prises en défaut et sur des coûts unitaires d'investissement ou de fonctionnement qui ont toujours été dépassés de plusieurs dizaines de pour-cent, on prend brutalement conscience de la bulle d'irréalité à laquelle la France risque de se trouver confrontée.

    Ni+nucl%C3%A9aire,+ni+effet+de+serre.jpgQuand elle découvrira, trop tard, que le dogme nucléaire s'est substitué à la rationalité économique, il faudra tenter d'écouler sur le marché européen une électricité de base bien plus chère que celle que nous exportons aujourd'hui grâce à des installations de production largement amorties. Et si, comme tente le président Sarkozy d'en convaincre nos voisins italiens, allemands ou anglais, ceux-ci se lancent aussi dans l'aventure, toutes les conditions seront réunies pour l'éclatement d'une bulle nucléaire qui viendra s'ajouter aux conséquences de la crise économique et sociale actuelle.

    Il n'est pas trop tard pour reprendre l'exercice PPI sur des bases plus réalistes. Mais pour cela, il faudrait faire sortir le nucléaire du statut quasi religieux et secret qu'il connaît chez les décideurs de notre pays.

     

    Article de Benjamin Dessus qui est spécialiste de l'énergie nucléaire, président de Global Chance.
    Global Chance est une association de scientifiques et d'experts indépendants dans le domaine de l'énergie et de l'environnement qui publie deux fois par an Les Cahiers de Global Chance. Dernier numéro disponible :« Nucléaire , la grande illusion » n° 26.

     

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  • stop aux pesticides

    FNE demande l’interdiction du Cruiser et une réduction de 50% de l’usage des pesticides



    Le Ministre de l’agriculture s’apprête à renouveler l’autorisation de mise en vente du pesticide "Cruiser". Opposée à une telle mesure, France abeille_20butinant.jpgNature Environnement lance une pétition en ligne, demandant l’interdiction immédiate du Cruiser et l’application sans retard du plan Ecophyto 2018.

    Utilisé en France depuis janvier 2008 en enrobage de semences de maïs, le Cruiser (produit proche du Gaucho et du Régent), est un insecticide classé dangereux pour l’environnement, dangereux pour les abeilles, les oiseaux et les mammifères sauvages, et très toxique pour les organismes aquatiques.

    On compte en France plus de 1000 espèces de pollinisateurs. Ces dernières années, leur surmortalité a été constatée partout dans le monde. Les abeilles sont particulièrement touchées, avec une mortalité annuelle de 30 à 40 %. Il faut savoir que 35 % du tonnage mondial d’aliments végétaux (fruits, légumes, oléagineux, café, cacao...) * et la survie de plus de 80% des espèces végétales dépendent directement de la pollinisation par les insectes !

    .ManifestationCruiserFev2008_m.jpgFace à de tels enjeux agricoles, alimentaires, sanitaires et environnementaux, au nom du principe de précaution, France Nature Environnement demande :
    - d’interdire immédiatement le Cruiser
    - de mettre en œuvre, sans retard et avec la plus grande vigilance, le plan Ecophyto 2018 issu du Grenelle de l’environnement, qui prévoit la réduction de 50% de l’usage des pesticides

    Cette pétition sera envoyée au Ministre de l’agriculture, au moment de l’Assemblée générale de France Nature Environnement, le 14 mars 2009. Elle peut être signée directement sur le site de FNE. FNE étudiera les possibilités d’action en justice si l’autorisation de mise sur le marché du Cruiser devait malheureusement être délivrée.

     

    !§!§!§!§!§ DERNIERE MINUTE §!§!§!§!

     

    Cruiser, autorisation renouvelée

    [ 17/12/2008 17:41 ] Michel Barnier, Ministre de l’Agriculture et de la pêche a renouvelé l’autorisation pour 2009 de la préparation Cruiser(1), insecticide utilisé en traitement des semences de maïs pour lutter contre le taupin, indique un communiqué du ministère.


    Cette autorisation ne permet qu’un semis avant le 15 mai 2009.

    Elle a été accordée à des conditions restrictives et sous réserve d’un renforcement du suivi de son utilisation, après un avis favorable de l’Agence française de Sécurité Sanitaire des Aliments en date du 14 novembre 2008.

     

     

    LE SITE DE FNE EST EN LIEN SUR LE BLOG DE L'AN VERT (cliquer ici)

    Une pétition en ligne est à signer .

  • l'Europe et l'environnement

    France Nature Environnement est une fédération qui regroupe de nombreux acteurs impliqués dans la défense de l'environnement . Voici le communiqué qu'ils diffusent à l'occasion de la conférence européenne de Poznan .


    Alors qu’à Poznan se tient la 14e conférence internationale sur le climat, les ministres européens de l’environnement se réunissent pour
    fne_logonb.gifobtenir enfin un accord sur le paquet énergie-climat, plan d’action contre le changement climatique de l’Union européenne. FNE appelle les chefs d’Etat et de gouvernements européens à prendre des décisions à la hauteur des enjeux.

    Pour Christian Garnier, vice-président de FNE et représentant de notre fédération à Poznan : « L’enjeu climatique concerne toute la planète. Si un accord européen aboutit, les objectifs et les moyens devront rester ambitieux pour pousser les négociations internationales vers le haut. La priorité doit être à la sobriété et l’efficacité énergétique. » Au lieu de cela, la directive sur le stockage souterrain du carbone pousse, comme l’europe l'a déjà fait avec les OGM et les agrocarburants, vers des solutions purement techniciennes, qui restent peu efficaces, mal évaluées et porteuses de nouveaux risques .



    FNE dénonce la dérive qui tend à faire passer cette technique du stade de l’expérimentation directement à celui du développement industriel, et à reporter la responsabilité à long terme de ces expériences sur le budget des États.


    environment_deforestation.jpgIl ajoute : «La lutte contre la déforestation doit clairement être identifiée comme un moyen de combattre le changement climatique. Si l’on veut que le futur mécanisme financier mondial REDD contre la déforestation devienne un outil efficace, il doit être très rapidement amélioré en profondeur car, en l'état, ce système est insuffisant et potentiellement pervers dans son application. L’Europe se doit d’être à l’avant-garde de ce renforcement. »


    La directive énergies renouvelables prévoit l’incorporation de 10 % d’agrocarburants. Pour Jean-Claude Bevillard, responsable des questions agricoles à FNE : « Nous souhaitons que les gouvernements européens et le Parlement Européen renoncent à tout objectif d’incorporation d’agrocarburants dans les carburants conventionnels. En effet, cet objectif constitue une impasse énergétique, alimentaire, et écologique. Dans un contexte de crise alimentaire, la concurrence des agrocarburants avec la fonction nourricière de l’agriculture est injustifiable. »


    voiture-pollution-0b235.jpgEnfin, le règlement sur les émissions de CO2 des véhicules neufs doit être définitivement et officiellement entériné lors de ce conseil. Pour Michel Dubromel, responsable des questions transports à FNE : « l’objectif de 130g en moyenne pour 2015 ne constitue en rien une avancée. L’industrie automobile aurait pu depuis 1995 respecter ses propres engagements sur la réduction des émissions de CO2 des véhicules. Aujourd’hui, l’objectif de 130 g pour 2015 ne sera pas suffisamment contraignant pour respecter les objectifs de lutte contre le changement climatique. »


    Concernant la directive IPPC et plus précisément le problème du mercure à l’échelle globale: Pour Marc Sénant, chargé de mission au pôle Industrie-Produits-Services : « Le cas IPPC est symptomatique d’une certaine schizophrénie. Précisément, sur le problème du mercure à un niveau global, nous voyons bien que les outils
    Sukinda__India.jpgjuridiques, et la portée des décisions qu’ils génèrent, ne sont pas à la hauteur des enjeux. D’un côté, on reconnaît dans les discours la nécessité de prendre à bras le corps le problème du mercure et de le régler, notamment par le levier IPPC ; de l’autre, sur le terrain, nous ne pouvons que déplorer une lenteur des réactions. Cette forme de schizophrénie ne peut plus perdurer au regard de l’urgence environnementale et sanitaire. L’état des lieux français sur le sujet du mercure dans l’industrie démontre bien l’absolue nécessité de renforcer le texte d’IPPC. »

  • nucléaire :un peu tard

    Hervé Morin, ministre de la défense, annonce que les victimes d'irradiations lors des essais nucléaires français allait pouvoir être indemnisé . Enfin peut-on dire, puisque les premièrs essais remontent à 1960, et que jusqu'à maintenant l'état bloquait totalement ce dossier . Il est certain que 40 ans après, certaines victimes sont décédées : trop tard pour elles .

    Les conditions mises par l'état pour éventuellement indemniser des victimes font réagir les associations qui se battent pour cette cause depuis de essais-nucleaires.jpglongues années (source Europe 1 )

    Jusqu'en 2001, c'était une chape de plomb", raconte Michel Verger. Le président de l'Association des vétérans des essais nucléaires s’est donc dit satisfait de l’annonce mercredi par le ministre de la Défense de la présentation, d’ici début 2009, d’un projet de loi pour indemniser les victimes des essais nucléaires menés par la France en Polynésie et au Sahara algérien. Même s’il ne s’agit là que d’un premier pas.

    Selon Hervé Morin, quelque 100.000 personnes, des civils et des militaires, ont participé aux 210 essais nucléaires conduits par la France de 1960 à 1996. Pour le ministre de la Défense toutefois, seules "quelques dizaines ou quelques centaines" pourraient être concernées par les indemnisations. Pour cela, il faudrait souffrir d'une pathologie "radio-induites" (leucémie, cancer broncho-pulmonaire...) et avoir été exposé aux radiations au-delà d'un certain seuil.

    9.jpgDes critères qui inquiètent les associations qui réclament depuis de longues années la création d'un fonds d'indemnisation, sur le modèle de celui créé pour les victimes de l'amiante. Selon l'Association des vétérans des essais nucléaires, 35% des vétérans sont atteints de cancers, soit le double de la population française. Et de rappeler que depuis 2002, 18 propositions de lois de parlementaires de la majorité et de l'opposition pour une éventuelle indemnisation sont restées lettre morte.

     

    Il semble de plus que les populations locales qui n'étaient pas employées par l'armée ne seraient pas concernées par le projet d'indemnisation : une différence de traitement scandaleuse si elle se confirme .

  • Requiem pour un thon

    Paris, le 25 novembre 2008 –Réunie à Marrakech depuis le 17 novembre, l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique) a rendu la nuit dernière son verdict concernant la pêcherie du thon rouge de Méditerranée : autorisation de prise de 17-novembre-2008-greenpeace.jpg22 000 tonnes pour 2009 alors que les scientifiques recommandaient un niveau maximum de 15000 tonnes. Une décision désastreuse et honteuse pour Greenpeace qui montre l’incapacité de l’ICCAT d’adopter la moindre mesure permettant de reconstituer le stock de thon rouge qui est au bord de l’effondrement.

    Durant les négociations, l’Union européenne a réussi à imposer des mesures en contradiction totale avec les recommandations des scientifiques en matière de réduction des captures et de protection des zones de reproduction du thon rouge. Les Etats favorables à des mesures fortes pour la conservation du thon rouge, comme le Japon, les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, le Brésil, la Norvège et l’Islande n’ont pas pu résister aux pressions de l’UE. En outre, la pression des pays européens a été si forte qu’ils ont même réussi à éviter d’avoir à restituer leurs captures illégales et dépassements de quotas de 2007.

    ou-est-passe-le-thon-rouge.jpg« La partie est finie, le cynisme a prévalu et l’ICCAT a manqué la dernière chance pour éviter l’effondrement du stock de thon rouge de Méditerranée » déclare François Chartier chargé de campagne océan à Greenpeace France. « Le thon rouge est maintenant une espèce en danger, tout comme la pêche dont l’avenir est menacé. Il est temps de se tourner vers des conventions comme la CITES (Convention Internationale pour le Commerce des Espèces Menacées) pour imposer des mesures de restriction du commerce international. La semaine de réunion qui vient de s’écouler a montré que l’ICCAT n’est qu’une farce, les gouvernements et l’industrie se sont livrés à un vaste marchandage pour sauver leurs intérêts et se partager les derniers thons. »

    Greenpeace demandait une fermeture immédiate de la pêcherie, jusqu’à l’adoption d’un plan de gestion en conformité avec les recommandations des scientifiques. En d’autres termes : un niveau de capture réduit à 15727210-889130.jpg 000 T, la mise en place de réserves marines sur les zones de reproduction, une réduction de la capacité ou encore la fermeture de la pêche pendant les périodes de reproduction.

    « La France assurant actuellement la présidence tournante de l’Union Européenne, M. Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, porte donc une responsabilité toute particulière dans cet échec. En privilégiant les intérêts à court terme de l’industrie, il se rend complice de l’effondrement annoncé du stock de thon rouge et de la disparition d’une activité millénaire », conclut François Chartier.

  • ni nucléaire, ni effet de serre

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    La 14ème Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques a lieu du 1er au 12 décembre 2008 à Poznan, en Pologne. A cette terre-nuc.jpgoccasion, le Réseau "Sortir du nucléaire" et ses associations invitent les citoyens à exprimer leur inquiétude face au dérèglement climatique, mais aussi leur rejet du nucléaire, abusivement présenté comme une option favorable au climat. 

C’est ainsi que le Réseau "Sortir du nucléaire", qui anime avec le soutien de nombreux partenaires [*] une campagne nationale intitulée "Ni nucléaire, ni effet de serre" (http://ninucleaire-nieffetdeserre.org ), organise samedi 29 novembre une grande journée d’actions décentralisées sur ce thème, dans toute lavide.gifvide.gif France et au-delà.

    Pour illustrer la montée des eaux due au réchauffement climatique, les manifestants porteront des masques, tubas, palmes, bouées, etc. Et pour rappeler le péril nucléaire, les attributs habituels des actions antinucléaires : drapeaux, banderoles, fûts "de déchets radioactifs", combinaisons blanches...

    doc-campagne-2008-g.jpgLe Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que, s’il fait courir à la planète des risques immenses, le nucléaire ne couvre néanmoins que 2,5% de la consommation mondiale d’énergie : sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique est donc quasiment nulle. Et, contrairement à ce que prétendent les industriels de l’atome, cette part très faible va encore se réduire car les nouveaux réacteurs, qui pourraient hélas être construits ici ou là, seront moins nombreux que ceux qui vont fermer dans les années à venir.

    Il ne faut pas non plus oublier que, s’il faut lutter contre le changement climatique, c’est pour sauver la planète : il est donc parfaitement absurde de prétendre viser cet objectif en utilisant le nucléaire... qui est lui-même une calamité planétaire : risques d’accident, déchets radioactifs, contaminations diverses (mines d’uranium, rejets des installations nucléaires, etc), prolifération...

    D’ailleurs, c’est le réchauffement climatique qui s’attaque au nucléaire et non l’inverse : lors des canicules et sécheresses, il faut arrêter les réacteurs situés en bord de rivière. Et la montée des eaux, due au réchauffement climatique, va tôt ou tard causer des problèmes insolubles pour les installations nucléaires situées en bord de mer.

    terre_reveil3-7aca9.pngHeureusement, il se trouve que ce sont les mêmes mesures qui permettent de lutter contre le changement climatique et de sortir du nucléaire : réduction de la consommation d’énergie (à commencer par celle des pays riches), efficacité énergétique (consommer moins pour le même confort) et développement massif des énergies renouvelables. C’est cette voie qu’il faut suivre et que les citoyens doivent donc imposer à leurs élus.

    [*] Action consommation, Agir pour l’environnement, Alternative libertaire, Avigolfe, Biocoop, CAP21, Chiche !, Confédération paysanne, Cyberacteurs, Enercoop, Fac Verte, Greenpeace, Les Amis de la terre, Les Verts, LCR / NPA, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Nature et progrès, Objectif 21, Réseau Action Climat et Réseau "Sortir du nucléaire"