En cette belle journée de vendredi, je suis allé à la rencontre des électeurs de Ballay.
J'ai du m'arrêter à la tombée de la nuit sans pouvoir finir la tournée du village.
Ceci s'explique par les nombreuses discussions entretenues au fil des portes du village.
Malgré l'absence de nombreuses personnes qui étaient au travail, j'ai pu rencontrer cette population qui aspire à un changement de stratégie pour notre canton.
Notamment au niveau de l'emploi et face au manque de créativité dont font preuves les élus.
J'ai également pu discuter avec l'instituteur du village qui m'expliqué l'avantage des écoles rurales, tant sur le plan de l'autonomie des enfants, que de l'absence de violence au sein de son école.
Il est clair que les petites structures sont plus efficaces au niveau de l'enseignement, ce que le gouvernement ne comprend obstinément pas. Rappelons que de nombreux collèges sont en sursis et que le lycée n'est pas assuré de son avenir.
Un retraité de l'ONF a aussi partagé avec moi ses craintes vis-à-vis de notre patrimoine forestier, dilapidé actuellement au profit d'entrées d'argent, pour l'Etat et pour des entreprises mal-inspirées.
J'ai eu à faire face à plusieurs situations intéressantes, côté électeurs potentiels du Front National ou abstentionnistes convaincus:
- La porte qui ne s'ouvre pas, malgré le fait que quelqu'un se trouve dans la maison, curieux...
- Les personnes "enclôturées" qui se laisse l'espace pour, assez lâchement, vous dire de loin que vous ne les intéressés pas (sans même dire bonjour, et bien que m'ayant reconnu).
- Les "excusophiles", qui cherchent toutes les excuses pour ne pas avancer dans la conversation (avec beaucoup de mauvaise foi évidente). Ces derniers sont intéressants car ils ne sont pas clôturés, et donc abordables les yeux dans les yeux. Ce qui m'a permis de détecter cette aigreur qui est la marque des personnes vivants dans une certaine France, celle du discours facile et du tout télé.
Ces derniers ne sont certainement pas irrécupérables démocratiquement, ils ont certainement besoins de retrouver confiance dans la politique. C'est donc à moi de jouer pour revenir plus fort la prochaine fois.
- Les xénophobes télévisés, qui répètent le discours des chaînes de propagande, bien aidées par le gouvernement Sarkozy (immigration tunisienne, islam, etc...). Sauf qu'au fil de la conversation, ils vous révèlent qu’ils sont enfants d'immigrés et qu’ils galèrent avec une petite retraite de 600€. Cette dernière n'augmente pas tandis que les charges, elles, augmentent sans cesse.
Ces personnes sont abandonnées et perdues face à leurs problèmes. Ils mériteraient un sérieux coup de pouce au niveau de leur pension de retraite. Il y a urgence absolue sur ce point, pour qu'ils retrouvent enfin leur dignité perdue et le bonheur de vivre.
Je m'attendais à ce type de rencontres infructueuses qui sont aussi la marque d'un malaise dans notre département.
Cela ne me motive que d'avantage à continuer cette tournée de campagne, elles me rapprochent des problèmes que vivent chacun d'entre nous au quotidien et me rendent plus fort pour ces élections.
Prochaine étape: Marché de Vouziers samedi matin et Grivy-Loisy samedi après-midi.
A bientôt, en campagne j'espère,
Pierre
En ce qui concerne le projet ORPEA (illustration ci-contre : un projet ORPEA pour la région de Marseille) ,nous vous disions que l'autorisation administrative était acquise, et que le permis de construire devait être délivré dans un délai de 3 à 4 mois (ceci en décembre 2010). Il semble bien que cette prévision se révèle exacte, et que la délivrance du permis de construire ne soit plus qu'une question de semaines.
sauvetage du tribunal de Vouziers, de la route à 4 voies vers Rethel, de l'annonce de telle subvention ou tel avantage pour son secteur électoral. Bien souvent le lapin disparaît une fois l'élection passée, et le magicien n'a même pas besoin de manger son chapeau, puisque ses belles déclarations sont vite oubliées dans le flot des nouvelles actualités.
Je retiendrais en particulier le sentiment d'abandon exprimé par des travailleurs précaires qui naviguent de CDDs en périodes de chômages ou encore une conversation "assez engagée" avec un électeur du Front National. Elle s'est soldée par une reconnaissance de ce que nous avons en commun, notre appartenance à ce territoire.

sociales, pour qu'elles travaillent ensemble autour du destin de notre territoire.