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Actualité vouzinoise - Page 170

  • Journée "Patrimoine de Pays"

    Profitez d'un d'un dimanche ensoleillé (si, c'est vrai) pour découvrir les richesses méconnues de nos campagnes

    Les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins, événement national parrainé par le ministère du tourisme, permettent d'en apprendre plus sur les richesses et la diversité du patrimoine grâce aux quelques 1 500 animations organisées à travers la France avec le soutien d'associations, de collectivités, de professionnels du tourisme, d'artisans et de bénévoles animés par la passion du patrimoine.


    Les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins s'adressent à tous ceux qui souhaitent découvrir le patrimoine, les paysages et les savoir-faire traditionnels français.
    Chaque année, 200 000 visiteurs participent à ces manifestations contribuant ainsi à l'animation locale et à la valorisation des territoires ruraux.

     Voici un lien pour voir les manifestations prévues dans la Région

    280px-Authe-08-mairie-01.JPGPrès de chez nous, l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois organise des animations qui vous ferons parcourir des villages un peu méconnus

    Les habitants des villages d'Authe et d'Autruche et l'ASPV vous invitent à découvrir leur patrimoine rural à l'occasion de visites commentées. Vivez d'agréables animations : expositions, concerts, artisanat, produits locaux, balades en calèches... Un accueil chaleureux vous sera réservé. 
    Animations ouvertes à tous et gratuites.

    Dimanche 16 juin, de 13 h30 à 19 h, à Authe et à Autruche

  • Emmanuel Jacquemin poursuit sa grève de la faim

    Dans le cadre de la lutte contre la fermeture de sites et de filières dans l'Education Nationale, Emmanuel Jacquemin a débuté la semaine dernière un grève de la faim.

    31719_126422270718553_3854532_a.jpgIl entend ainsi protester contre les méthodes employées par le DASEN des Ardennes et il exige le retrait des projets de fermeture avec une réelle concertation pour l'avenir des établissements concernés. Vous pouvez avoir des nouvelles de son combat au quotidien sur le site d'Europe Ecologie Les Verts de Sedan-Vouziers.

    Il sera mercredi à Givet où la filière littéraire du lycée est menacée de fermeture, au risque de mettre à mal l'équilibre de tout l'établissement.

    Voici le communiqué du comité de Givet, repris du site du Parti de Gauche local :



    Depuis le 1er juin, Mr Emmanuel Jacquemin, élu écologiste, a entamé une grève de la faim pour protester contre l'ensemble des projets de mutualisation ou de fermeture des établissements scolaires de la Pointe. A ce jour, il n'a toujours pas été entendu par les instances académiques...
    il viendra à Givet le mercredi 12 juin à 11h30 et il nous semble opportun de l'accueillir comme il se doit. Nous avons choisi de prendre le contre pied de toutes les manifestations en organisant ' le concert de l'éducation pour tous'
    Le maire de Givet nous met à disposition, scène, sono, et barre la place de la République.
    Nous vous attendons..plus nombreux que jamais pendant la pause de midi..
    Nous avons besoin de l'engagement de tous les adhérents, citoyens, élus, élèves, parents, grands parents, de Givet et des communes voisines pour cette manifestation qui risque bien d'être la dernière avant les épreuves du bac., Je lance également un appel aux personnes de talent souhaitant participer à l'évènement... je compte sur la mobilisation de tous, diffuser ce mail très largement...
    Communiqué de Kathy pour GIVI et la FCPE

  • Il ne reste plus que 3 ans à tenir ?

    Les personnes âgées qui sont hébergées aux "Tilleuls" ou à la "Résidence" ont eu des raisons de se réjouir en lisant la presse locale ce matin.

    Notre (toujours hospitalier) confrère "L'Union" annonce le retour à l'équilibre des comptes du GHSA pour fin 2014 et la reconstruction du bâtiment de l'EHPAD de Vouziers "dans les trois ans".

    Enfin de bonnes nouvelles ! Mais, car il y a souvent un mais, il faut lire cet article avec attention.

    En ce qui concerne la source de ces informations, il faut noter que se sont les directeurs par intérim qui sont questionnés par le journaliste. Et leur mandat vient d'être renouvelé pour trois mois, c'est à dire que fin 2014 et plus encore à l'échéance de trois ans, ils ne seront plus là pour rendre des comptes. On peut donc s'interroger sur la valeur de leurs engagements.

    En ce qui concerne l'hôpital de Rethel, ils semblent miser avant tout sur une coopération avec le CHU de Reims pour développer l'activité des services, et du bloc opératoire en particulier.  Il faut savoir que le CHU rémois connaît lui-même des difficultés. La construction d'une nouvelle "super-clinique" regroupant tous les établissements privés de la ville (et de la région) va faire naître une concurrence encore plus redoutable pour le CHU. L'idée d'insérer la direction de l'Hôpital au sein de celle du CHU signe-t-elle le début de la fin de l'existence du GHSA ?  Un commentaire à l'article de l'Union souligne ce risque.

    COURLANCY-510.jpg

    Courlancy demain :Première pierre en mars 2014 et inauguration début 2017, sur le site de Bezannes.

    En ce qui concerne l'EHPAD de Vouziers, l'article signale que "Le bâtiment, vétuste, sera entièrement reconstruit dans les trois ans." L'EHPAD de Vouziers  compte 4 sites qui occupent  4 bâtiments. Doit-on comprendre qu'un seul des 4 sera reconstruit ? Les directeurs ne s'engagent sur aucun chiffre concernant les lits à reconstruire : cette absence de précision est préoccupante.

    Ils sont par contre assez précis sur le calendrier : "entièrement reconstruit dans les 3 ans".

    Là aussi on est en droit de se montrer dubitatif. ORPEA n'a pas que des qualités, mais on peut reconnaître à cette société un certain savoir-faire et une expérience certaine dans le domaine des EHPAD. Pour son projet de Condé lès Vouziers, le permis de construire a été déposé fin 2010 et l'ouverture est prévue fin 2013. 3 ans pour un chantier de cette ampleur, c'est un délai raisonnable.

    Pour le futur EHPAD public, le permis n'est pas déposé, on en est encore loin. Le plan de financement lui non plus n'est pas finalisé. Et tout cela doit se faire dans le cadre des contraintes administratives et réglementaires qui s'attachent au secteur public. Alors simplement 3 ans pour passer toutes les étapes ? Cela fait plaisir à entendre, mais on voudrait voir le bâtiment achevé en 2016 pour y croire.

  • Public et Privé : le partage des tâches

    Dans plusieurs domaines économiques au sens large, le secteur privé et le secteur public cohabite (enseignement, santé, transport,...).

    On peut se demander sur quels critères le partage s'effectue entre les deux, mais cela est variable selon les cas.

    A Vouziers, on accueille depuis longtemps une Maison de Retraite publique, au sein de l'Hôpital, appelée désormais Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD).

    Une société privée ORPEA a obtenu l'autorisation de construire un établissement de ce type à Condé lès Vouziers. Notre (toujours jeune) confrère L'Union confirme ce jour dans un article que l'ouverture est prévue pour octobre prochain. Le problème de la concurrence avec la construction d'un nouvel EHPAD public ayant été soulevée, le directeur régional d'ORPEA donne son point de vue : « Il y a un véritable besoin par rapport au vieillissement de la population. On va proposer une structure très hôtelière. Il y a des gens qui attendent des prestations autres que celles du public. »

    Ce qui peut se traduire par : Laissons le secteur public s'occuper des plus démunis, nous on sait proposer le haut de gamme pour ceux qui ont les moyens.

    Voila au moins une définition claire et nette du partage des tâches !

    Quand à l'EHPAD public, on est en attente non pas de l'ouverture, pas même de la pose de la première pierre, mais de la définition d'un projet et de son financement.

    Le GHSA qui devrait être le porteur de ce projet connaît de grosses difficultés financières. Celles-ci limitent la part de financement qu'il peut apporter sur ses propres fonds et compliquent fortement le recours à l'emprunt.

    Un récent rapport de l'Inspection Générale des Finances publié le 28 mai dernier, l'inspection s'est penchée sur l'évaluation de l'investissement hospitalier. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres l'heure est aux restrictions.

    Notons par exemple cette question (page 104) : Faut-il empêcher les hôpitaux déficitaires d'investir ?

    Et parmi les recommandations finales (page 143) on retrouve:

    -Calculer le niveau d’endettement soutenable à partir de la marge brute non aidée et en déduisant le niveau d’investissement courant incompressible. ( n°10)

    -Conditionner le versement des aides financières à l’atteinte d’objectifs de gestion ambitieux (marge brute non aidée, BFR, désendettement, etc.). (n°13)

    C'est à dire que les possibilités d'emprunt et les aides financières seront conditionnées à des critères de gestion que l'on imagine plus stricts. Le constat général du rapport est un endettement trop élevé des hôpitaux, à réduire le plus rapidement possible par des efforts de gestion (on sait comment cela se traduit en pratique).

    Donc pour ceux qui n'ont pas tout compris, on résume.

    Le public s'occupe des pauvres, mais n'a pas les moyens d'investir.

    Le privé s'occupe des plus privilégiés et paye ses actionnaires avec les bénéfices réalisés.

    Elle est pas belle la vie!

    ehpad,orpea,vouziers,privé,service public

    Le chantier de l'EHPAD privé au début 2013 (photo DR)

  • Roland Garros, trop modeste et trop célèbre

    Tel est le paradoxe du héros de l'aviation, dont le nom est connu dans le monde entier par le stade de tennis où se déroulent les internationaux de France.

    Mais ses exploits pourtant multiples et extraordinaires sont relativement ignorés, tout du moins hors de certains cercles particuliers.

    Et Vouziers fait partie de ces endroits où l'on connaît parfaitement Roland Garros comme l'a souligné René Couillandre dans sa conférence donnée au CPR vendredi soir.

    Cette journée avait débuté par l'inauguration du parcours dans les rues de Vouziers évoquant la première traversée aérienne de la Méditerranée . C'est sous la conduite de Michel Coistia que les participants ont pu revivre pratiquement dans les conditions du direct le raid de Fréjus à Bizerte.

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    Plusieurs étapes répondaient aux différentes phases de la traversée, illustrées d’œuvres dont plusieurs créations d'artistes locaux. Michel Coistia par un texte très vivant  a su faire ressentir à chacun les vibrations du cockpit et réussi à tenir en haleine les participants jusqu'au dénouement final pourtant connu.

    Roland Garros 05..2013 108.jpg


    Les tableaux explicatifs et les illustrations d'artistes resteront visibles pour les curieux(vouzinois et non vouzinois) entre le bas de la place Carnot et le champ de foire en passant par le square Beluriez.

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    Le dernier panneau se situe à l'entrée du cimetière municipal, côté rue de Syrienne, et donc à quelques pas de la tombe de Roland Garros. La traversée du jour s'est donc terminée par un hommage silencieux devant l'obélisque qui marque l'emplacement où repose l'aviateur.

     

    Roland Garros 05..2013 055.jpg


    Après une courte pause dînatoire, c'est donc René Couillandre, ancien officier de Marine et  ancien directeur de programme des avions de patrouille maritime, qui a animé une conférence sur l'aviateur qui repose au cimetière de Vouziers.

     

    roland garros,aviateur,traversée de la méditerranée


    Il a centré son propos sur l'année 1913, centenaire oblige, mais aussi dernière année avant la grande guerre de 1914-1918. Engagé volontaire, prisonnier puis évadé, Garros est mort en pilotant, abattu au-dessus de Saint-Morel.

  • Un opposant aux fermetures en grève de la faim

    Suite à la lettre ouverte au Ministre de l'Education Nationale que nous avons publiée hier, un membre du collectif, Emmanuel Jacquemin a décidé d'entamer une grève de la faim à partir de ce jour.

    Voici sa déclaration publique faite devant la mairie de Le Chesne ce matin.

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    Mes premiers mots et mes premières pensées sont pour Madame Dromzee, Proviseure du lycée de Bazeilles, à qui je dois des excuses publiques et à qui je dois demander pardon pour les mots blessants que j’ai été amené, dans l’emportement de notre combat, à lui adresser. Car notre mouvement pacifique pour la sauvegarde de nos écoles, est avant tout inspiré par des valeurs : de solidarité, d’équité, mais aussi de respect des personnes et des principes démocratiques.

     

    C’est précisément au nom de ces valeurs mêmes, que nous sommes conduits aujourd’hui à dénoncer, après plusieurs mois de lutte, un dysfonctionnement grave et sans précédent du dialogue démocratique sur la question scolaire dans notre département.

     

    Depuis plus d’un an désormais, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims, représentées dans notre département par M. Patrice Dutot, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, se sont engagées, en toute méconnaissance des réalités géographiques et au nom d’une logique comptable aveugle aux spécificités de nos territoires, dans la mise en œuvre à marche forcée d’un véritable processus de désertification scolaire de ce département, compromettant, sous couvert d’optimisation des moyens, l’égalité d’accès de nos jeunes à une éducation de qualité : fermeture des séries générales du lycée de Bazeilles, mutualisation/transfert de la filière littéraire du lycée de Givet, mettant en péril à court terme l’avenir de cet établissement, remise en question arbitraire des collèges multisites de Buzancy-Grandpré et Le Chesne, etc… Autant de projets mortifères pour l’avenir de nos territoires et de leur jeunesse, auxquels parents d’élèves, enseignants, élus et citoyens, rassemblés dans un mouvement large et convergent, se sont opposés sans relâche.

    A cette protestation pacifique, argumentée et souvent porteuse de propositions alternatives délibérément ignorées, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims n’ont répondu que par l’instauration d’un dialogue en trompe l’œil, dissimulant à grand peine leur complète surdité aux objections les plus rationnelles. Cette posture arrogante, confinant parfois au mépris et à la provocation, fut aggravée par l’emploi, de la part de M. le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale des Ardennes, de méthodes par-dessus tout inacceptables venant de représentants d’une institution censée œuvrer à la transmission des plus hautes valeurs de la République. Ainsi l'utilisation du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants, portant gravement atteinte aux principes les plus élémentaires du dialogue démocratique, a achevé de ruiner, à nos yeux, la crédibilité de cet interlocuteur.

     

    C’est pourquoi, mus par le seul souci de l’avenir de nos jeunes et de notre territoire,Le Chesne écoles 06..2013 006.jpg et acculés par une posture d’intransigeance de ses représentants dans notre région qui conduit à l’impasse, nous avons été conduits à interpeler Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, afin d’obtenir la suspension des projets de fermeture précités et la restauration, par la levée de toutes les menaces ou mesures discrétionnaires susmentionnées contre les personnes, des conditions d’un véritable dialogue respectueux des citoyens et de leurs droits. L’absence de réponse du Ministère à ce jour, m’a conduit à prendre la décision exceptionnellement grave d’entamer à compter d’aujourd’hui une grève de la faim, avec le soutien des usagers, élus et enseignants rassemblés dans le collectif 08 « Sauvegardons nos écoles ». Monsieur le Ministre, à l’heure où vont rouvrir à l’Assemblée Nationale les débats parlementaires sur une loi de refondation de l’école que vous avez voulue refondation de la République par l’école, pourrez-vous tolérer que perdure plus longtemps, dans un département en souffrance, une situation qui fait injure aux valeurs de cette République autant qu’au choix réaffirmé par le Président de la République de refaire de l’éducation de notre jeunesse une priorité de la nation ?

  • Lettre ouverte au ministre de l'Education Nationale

    Nous publions une lettre ouverte du collectif ardennais "sauvons nos écoles" qui présente ainsi son action :

    Le 21 mai 2013 s'est crée à Poix-Terron le collectif 08 "Sauvegardons nos écoles". Il regroupe des associations de parents d'élèves (autonomes ou institutionnelles), des parents d'élèves, des élus des territoires, des enseignants des 1er et 2nd degrés, et des citoyens représentants tous les différents sites ardennais touchés par la réduction des moyens mise en oeuvre par le ministère de l'Education Nationale.
    Un courrier collectif a été adressé le lundi 26 mai 2013 au ministre de l'Education Nationale. Il pose 3 exigences sous forme d'ultimatum avant une radicalisation du mouvement contestataire à partir du 1er juin 2013. Ce courrier est une lettre ouverte qui a pour but d'être publiée/diffusée auprès de vos lecteurs, auditeurs, téléspectateurs.
    Sans réponse du ministère au 31 mai 2013, le collectif tiendra une conférence de presse à 11 heures à la mairie de Le Chesne samedi 1er juin 2013 afin d'exposer publiquement la stratégie de lutte qui se veut évènementielle et médiatique.

     

     

    Collectif 08 « Sauvegardons nos écoles »

    Mairie

    5, rue Petite Ville

    08390 SY

     

    à

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale

    Ministère de l'Education Nationale
    110 rue de Grenelle
    75357 PARIS SP07

     

    Lettre ouverte au Ministre

     

     

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale,

     

     

     

     

    Vous avez, dès votre prise de fonction, inscrit votre action dans le cadre des orientations définies par le Président de la République, faisant de l'école l'une des priorités nationales de son mandat et par conséquent de l'action du gouvernement. Dans ce cadre, vous avez annoncé la recréation sur cinq ans de 60 000 postes supprimés par la précédente majorité et souhaité l'apaisement des tensions induites par des choix avec lesquels vous avez manifesté la volonté de rompre, en incitant notamment vos cadres à instaurer un dialogue social réel et efficace avec tous les partenaires de l'Ecole de la République.

     

    Si ces orientations nationales ont bien été entendues de tous, force nous est malheureusement de constater qu'elles n'ont pas, à ce jour, trouvé leur concrétisation dans le département des Ardennes dont nous vous invitons à regarder de plus près la situation ainsi que les méthodes employées par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims pour y conduire leur action.

     

    De fait, si nous pouvons comprendre que, dans l'effort entrepris pour reconstruire les moyens d'éducation sacrifiés par vos prédécesseurs, les académies dont le solde démographique est déficitaire ne soient pas, en particulier dans ce premier temps, prioritaires, nous ne comprenons pas en revanche, ce qui peut, au regard des choix précités, justifier la mise en œuvre à marche forcée, depuis plus d'un an maintenant, par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims représentées par le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, d'un véritable processus de désertification accélérée de notre département, ressenti comme une provocation dans un territoire marqué par les conditions particulières que lui crée sa forte ruralité, d'une part, et d'autre part sinistré par les ravages causés, sur un paysage industriel déjà fragilisé, par une crise économique sans précédent.

     

    Site de Le Chesne et son contexte :

    Voici plusieurs mois , il a été décidé de fermer le collège de Le Chesne (chef-lieu de canton) pour regrouper tous les élèves à Vouziers. Cette décision a tout de suite été dénoncée par les parents d'élèves, les élus et acteurs locaux. En effet, l'intérêt de l'enfant par le temps de transport qu'il induit, n'est aucunement pris en compte. Sans parler des conséquences économiques dramatiques pour ce canton.

     

    Site de Buzancy/Grandpré et son contexte :

    En 2000, la proposition du Recteur de mettre nos collèges en multi sites (Vouziers/ Le Chesne et Buzancy /Grandpré) a été acceptée afin de maintenir un service public sur nos territoires. Aujourd’hui, tout est remis en question de façon arbitraire par les instances rectorales et académiques. Pourtant, la densité de population, certes basse, est stable. Si un établissement scolaire de ce type venait à fermer, cela ne ferait qu’accélérer de nouveau la désertification. Notre collège est un tremplin pour la vie sociale et le dynamisme économique en milieu rural.

     

    Site de Bazeilles et son contexte :

    Le Lycée de Bazeilles (ville péri-urbaine de 3 000 habitants) est un établissement polyvalent où cohabitent depuis plus de 20 ans des filières générales avec des filières hôtelières. C'est un lycée à taille humaine dans un cadre rural. Adossé à la ville de Sedan, tourné vers la ruralité, il dessert tout le Nord-Est des Ardennes, soit un bassin de population de 40 000 habitants. Le supprimer c'est signifier que désormais un seul lycée d'enseignement général et public est suffisant pour 60 000 habitants.

     

    Enfin, à Givet, véritable presqu'île française en territoire belge, le projet de mutualisation de la filière littéraire du lycée de cette ville avec celui d'un établissement (le lycée de Revin) distant de plus de 30 kilomètres, impliquant des déplacements d'élèves particulièrement longs dans des conditions de circulation problématiques, constitue, en ignorant définitivement les contraintes géographiques, un défi au plus élémentaire bon sens, et met gravement en péril à court terme l'existence même de la série littéraire dans l'ensemble de la vallée de la Meuse, en même temps que la pérennité du lycée de Givet.

     

    Cette triste liste n'est pas exhaustive.

     

    Face à ces menaces, élus, parents d'élèves, enseignants, représentants d'organisations syndicales et citoyens, dont nous sommes, engagés depuis des mois dans une mobilisation de longue haleine pour la défense de leurs écoles et de l'offre de formation dans ce territoire, se sont trouvés confrontés à un dialogue en trompe-l’œil et finalement à la plus complète surdité du représentant académique de l'Education Nationale des Ardennes, à leurs interpellations et à leurs arguments, mais encore et de surcroît, à l'emploi de moyens inacceptables pour parvenir à ses fins : l'utilisation, notamment, du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants. En sorte que, pour toutes ces raisons, Monsieur le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, a cessé d'être, à nos yeux, un interlocuteur crédible.

     

    Vous l'aurez compris, Monsieur le Ministre, il nous faut retrouver au plus vite la sérénité et la confiance en l'Institution que nous avons perdues.

     

    Pour ce faire, nous vous demandons sans délais :

     

    - la suspension de tous les projets de fermeture, de transfert ou de mutualisation des sites, filières et séries susmentionnés visés par les projets du Directeur académique des Ardennes pour la prochaine rentrée, ainsi que la restauration des conditions d'un dialogue social apaisé et constructif, propice à l'élaboration de décisions réellement concertées, entre les autorités du Rectorat de l'Académie de Reims et les usagers, élus et personnels engagés dans la défense de ces établissements;

     

    - la réhabilitation d'un des intervenants extérieurs de l'Education Nationale, le Docteur Deswaene, élu de notre territoire, évincé sans justification;

     

    - la levée des menaces qui pèsent sur un certain nombre d'enseignants également parents d'élèves.

     

    Ces trois conditions sont un préalable indispensable pour envisager le mois de juin sur une confiance retrouvée.

     

    Nous nous permettons enfin d'insister sur « l'exception territoriale » que représente notre département avec sa forte ruralité, ses difficultés socio-économiques aggravées par le contexte actuel, et l'excentration géographique atypique de sa pointe. Il va de soi que nous attendons une prise en compte de cette situation particulière et que nous serons très attachés à ce que les termes d'équité et d'égalité entre les territoires prennent tout leur sens dans la future redistribution des cartes que nous attendons de votre intervention.

    C'est dans cet esprit que nous attirons votre attention sur le fait que le solde démographique déficitaire de notre académie ne saurait à lui seul justifier qu'elle ne connaisse rien, dans les rentrées à venir, du bénéfice de la reconstitution des moyens d'éducation que vous avez engagée. L'ampleur des destructions de postes d'enseignants accomplies par le précédent gouvernement est en effet telle, et vous le savez, qu'elle est allée bien au-delà de ce que l'ajustement des moyens à une démographie déficitaire pouvait justifier. Aussi la recréation, même dans un volume modeste, d'heures et de postes d'enseignement secondaire dans notre région, apparaît-elle comme la condition nécessaire pour que le Rectorat de l'académie de Reims ne soit pas en permanence contraint à une politique de redéploiement des moyens telle, que les créations nécessaires en un lieu de l'académie, se fassent toujours aux dépens de territoires déjà en souffrance, et conduisent à en ignorer les spécificités et les besoins propres.

     

    En conclusion, acculés par un brouillage des cartes permanent opéré par le D.A.S.E.N., nous vous demandons d'accéder à nos requêtes d'ici au 31 mai 2013. Sans réponse de votre part, nous saurons prendre nos responsabilités en envisageant un mode d'action qui, tout respectueux qu'il sera des personnes, des fonctions et de la légalité républicaine, ne manquera pas de donner au conflit que nous portons à votre connaissance un tour d'une exceptionnelle gravité.

     

    Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre de l'Education Nationale, nos plus respectueuses salutations.

     

     

    A Douzy, le 26 mai 2013, les signataires :

     

    Pour le Lycée de Bazeilles

    Sophie PERRIN, représentante Parents d'élèves

    Nicolas HANNIER, enseignant représentant du SNES

    Emmanuel JACQUEMIN, élu

     

    Pour le Collège de Buzancy

    Véronique BOULARD-GEOFFROY, présidente de l'association de Parents d'élèves

    Bruno JUILLET, Maire de Belval-Bois-Des-Dames

    Françis POTRON, Maire de Bar-Les-Buzancy

     

    Pour le Collège de Le Chesne

    Gérard DEGLAIRE, Maire de Le Chesne, Président du S.I.V.O.M.

    Elodie GARDAN, présidente de l'association autonome de Parents d'élèves

    Bruno DESWAENE, intervenant auprès de l'Education Nationale, Maire de Sy

     

    Pour le Lycée de Givet

    Sébastien RIO, président de l'association du Collectif de vigilance Scolaire de la Pointe des Ardennes

    Kathy CHAVATTE, Présidente Union Locale F.C.P.E.

    François JANVIER, enseignant

    Judith GEORGES, enseignant

    Frédéric THIBAULT, enseignant représentant du SNES