Communiqué de la LDH
La Réunion connaît une nouvelle crise sociale aiguë. Les causes en sont connues de longue date : chômage structurel, inégalités croissantes, jeunesse désœuvrée… Les politiques publiques ne sont pas parvenues à réduire la fracture d’une société à deux vitesses, à enrayer le chômage massif frappant en particulier les jeunes, à remédier aux situations de pauvreté et de précarité qui touchent une majorité de Réunionnais. Ce sentiment d’abandon et de colère a conduit à des actes délictueux hautement préjudiciables dans divers quartiers des villes réunionnaises.
S’ajoutant aux difficultés structurelles, les dernières mesures gouvernementales ont raboté, sans les compenser, différentes dispositions spécifiques destinées à soutenir l’activité et à promouvoir des emplois aidés, avec un effet immédiat ressenti par de nombreux ménages sur leur pouvoir d’achat, compte tenu du coût de la vie dans l’île. La seule diminution des contrats aidés a touché dix-huit mille personnes et, indirectement, quelque quarante mille familles ont vu leur précarité accrue.