Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Nucléaire : un compromis est-il possible ?

    La question du nucléaire fait-elle partie des points sur lesquels il est possible de ménager ses convictions ?

     

    Le réseau "sortir du nucléaire" interpelle les députés d'"Europe-Ecologie", suite au vote d'un texte au parlement européen. Cette résolution incorpore un amendement favorable au nucléaire. Les eurodéputés"Verts" ont voté contre l'amendement, quand il a été présenté. Mais ils ont voté à la quasi unanimité le texte qui reprend cet amendement. Ceci au nom de la politique de compromis, sans laquelle aucune avancée n'est possible à Bruxelles .

     

    Fallait-il admettre une telle remise en question de ses choix fondamentaux pour obtenir un texte voté à la très large majorité des députés européens ?

     

     

    Le site "basta" revient sur la question .

     

     

    Dans un communiqué du 1er décembre 2009, le Réseau Sortir du Nucléaire « demande aux députés européens d’Europe écologie de faire poubelle-nucleaire.jpgle nécessaire pour rectifier leur vote en faveur d’une résolution, adoptée par le Parlement européen le 25 novembre 2009, qui est favorable à l’énergie nucléaire » (voir notre article). Cette résolution mentionne que « le passage, à l’échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme ».

     

    « Nous avions voté contre cet amendement déposé par le PPE (la droite européenne, ndlr), précise Yannick Jadot, député européen d’Europe Ecologie, à l’intention de Basta !. Malheureusement l’amendement figure dans le vote final de la résolution. Par contre notre groupe avait déposé un amendement où le nucléaire devait être exclu des mécanismes de développement propre. » Ce dernier n’a pas été adopté.

     

    « C’est un compromis politique »


    « Nous sommes le groupe au Parlement européen qui combat le nucléaire en permanence, poursuit l’ancien responsable de Greenpeace France. Bien sûr que nous ne sommes pas pour les marchés carbone, on essaie de limiter les mécanismes de flexibilité. Il y a des choses qui ne nous plaisent pas dans cette résolution mais c’est un compromis politique. Devrait-on fermement voter non ? Nous ne sommes pas dans une logique contestataire mais de construction, d’alternative au nucléaire. »

     

    « Il s’agit d’une résolution sur Copenhague et pas sur l’énergie », insiste le député européen. Pour lui, « l’essentiel est qu’il y ait un signal du Parlement européen dans la perspective du sommet : 99 % de la résolution parle de choses ambitieuses ». Celle-ci stipule par exemple que l’accord international doit garantir 40 % de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, que l’Europe doit soutenir les pays en développement à hauteur de 30 milliards d’euros minimum par an d’ici 2020 pour leurs efforts de reconversion vers des industries moins polluantes, et que la transition énergétique passe largement par l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Pas sûr que cela suffise à calmer la polémique.

    Sophie Chapelle

  • Sécu : le point de bascule

    Il n'a échappé à personne que les soins médicaux étaient de moins en moins remboursés.

     

    De forfaits de 1 euro en baisse de prise en charge, la sécurité sociale couvre de moins en moins la santé des assurés.

    Les autorités politiques et gestionnaires répondent que le taux de prise en charge de l'assurance maladie est pratiquement stable, autour de 75 %.

    Ce chiffre concerne la couverture globale "gros risque" et "petit risque".cpam.png

     

    Par gros risque, on entend les maladies longues durée (ALD), les hospitalisations pour l'essentiel. Ces pathologies sont le plus souvent couvertes à 100%, et sont peu touchées par la baisse de la couverture obligatoire.

     

    Le petit risque comprend surtout la médecine de ville (maladie infectieuses, dentiste, lunettes, petits "bobos" divers,...) Ces pathologies sont donc celles que l'on rencontre le plus souvent, et elles peuvent aboutir parfois à de graves complications si elles ne sont pas soignées.

    Pourtant par grignotages successifs, la prise en charge de ces maladies  par la sécurité sociale tourne maintenant autour de 55%.

     

    Un article du "Quotidien du médecin" de ce jour parle de la "révolution de velours" de l'assurance maladie : sans trop faire de bruit, des décisions sont prises, et elles vont aboutir à un changement radical.

    Le petit risque ne sera plus à terme pris en charge par les assurances obligatoires. Le financement sera assuré par le porte-monnaie des malades directement ou indirectement par leur cotisation aux assurances complémentaires.

     

    Didier Tabuteau, directeur de la chaire santé à Sciences-Po donne son avis dans le Quotidien du médecin.

    MSA.jpg

    Il constate que, par choix politique, l'assurance maladie obligatoire se recentre sur les soins lourds, et abandonne donc les soins courants. Comme 80% des assurés ne sont pas concernés par des soins lourds, il redoute deux conséquences graves : la fin de la solidarité définie en 1945 à la création de la sécurité sociale, et aussi une augmentation des inégalités face à la maladie, car les financements des régimes complémentaires sont très peu proportionnels aux revenus.

     

    Le quotidien du médecin signale qu'au décours d'une intervention des responsables politiques assument ce chagement. Ainsi Eric Woerth, lors de la discussion du projet de loi sur le financement de la sécu : " Nous recentrons progressivement l'assurance-maladie sur le financement des dépenses les plus utiles médicalement... (il les cite), la prise en charge à 100% des patients en ALD ou encore l'accès rapide pour tous aux médicaments les plus innovants".

     

    Petit à petit des choix ont donc été faits, des choix politiques qui ne sont pas assumés par des votes clairs de politiques de santé. On arrive au point d'équilibre pour les maladies les plus fréquentes, pour lesquels la prise en charge de l'assurance obligatoire va devenir marginale. Il ne sera pas difficile à partir de là de franchir une dernière marche, et de laisser ce risque en dehors de la sécurité sociale.

    Nous aurons alors basculé de manière insidieuse dans une situation totalement différente et à bien des égards dangereuse : ce sera pour la santé la fin du pacte social conclu en 1945.

     

     

  • Algues vertes : la condamnation de l'etat confirmée

    La responsabilité de l'état a été mise en évidence par le tribunal administratif dans la prolifération des algues vertes.

     

    depot-d-algues-vertes-sur-l-estran.jpgEn appel , cette décision vient d'être confirmée et les amendes contre l'état sont augmentées. Les Préfets concernés ont autorisé de nouvelles exploitations, alors que la situation des rivières ne le permettait pas.

    Les réactions vues dans"Le Monde".

     

    Le rapporteur public avait demandé que soient augmentés les dommages et intérêts versés aux associations de défense de l'environnement par rapport à la première instance, réclamant les mêmes sommes que celles attribuées mardi.
    La décision de la cour reconnaît que "le laxisme et les carences des préfets, qui n'ont pas appliqué les réglementations nationale et européenne, ont bel et bien favorisé la prolifération des algues vertes", s'est félicitée mardi Eau et Rivières de Bretagne dans un communiqué. "L'Etat est mis face à ses responsabilités, il doit cesser de tergiverser", a déclaré le porte-parole de l'association, Jean-François Piquot.

    Eau et Rivières dénonce notamment "la concentration du cheptel porcin et avicole qui se poursuit en Bretagne avec la bénédiction des préfets". Selon elle, "95 extensions d'élevage" ont reçu récemment "un avis favorable des services préfectoraux des quatre départements bretons".