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Ciné-rencontre "Le dernier des juifs" le mardi 12 mars Cinéma les Tourelles

Réalisé avant le massacre du 7 octobre, ce premier film drôle et subtil raconte l’histoire d’une mère et son fils qui sont les derniers de leur communauté juive dans leur cité de banlieue. Un sujet qui résonne dans la terrible actualité du Proche-Orient… La section vouzinoise de la LDH vous propose d’en débattre après la projection avec Fabienne MESSICA Membre du Comité National LDH Sociologue, spécialiste des questions d’immigration, des quartiers populaires et de l’éducation, auteure de nombreux ouvrages

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Bellisha, « enfant poule » qui couve sa mère malade

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Extraits de la critique de Télérama ;

Leurs coreligionnaires ayant mis les voiles, Giselle (Agnès Jaoui, très émouvante) et son grand fils Bellisha (la révélation Michael Zindel) sont effectivement les seuls Juifs à demeurer dans cette cité qui pourrait se situer à Sarcelles (Val-d’Oise). D’ailleurs, signe de la fin des haricots, l’épicier casher ferme boutique. Bref, « il faut qu’on parte », rumine la mère en clopant sur son balcon. Comme elle serine aussi qu’il n’y a plus que des Noirs dans le quartier, des médecins arabes à l’hôpital, sans parler des Péruviens en surpoids à la télé, Bellisha l’écoute d’abord sans s’affoler. Il a mieux à faire : le marché, la popote, du rap, ou l’amour avec sa voisine mariée et arabe (formidable Eva Huault), qui aimerait tant qu’il lui susurre « des trucs sales en hébreu ». Et lui de répéter les trois mots qu’il connaît, « Evenou shalom alerhem », soit « Nous apportons la paix », rengaine d’un chant fameux dont ce « fier Israélite » ignore la suite.

Dénoncer sans stigmatiser

Partir, d’accord, mais où ? Chez les bourgeois de Saint-Mandé ? En province ? En Israël ? Infiniment plus fin qu’Ils sont partout d’Yvan Attal (2016), Le Dernier des Juifs questionne à son tour et la judéité et l’assignation identitaire, avec un sens de l’absurde qui fait mouche : désigné comme juif par les autres — en témoignent les graffitis pro-palestiniens tracés par erreur sur la porte des Chinois d’en face —, le protagoniste doit tantôt taire son appartenance, tantôt la prouver. À la revisite d’un folklore séfarade haut en couleur (La vérité si je mens, Coco) ou des clichés sur les mamans envahissantes, l’auteur préfère le portrait d’un « enfant poule » aux petits soins pour sa mère malade, un jeune vieux aux manies de retraité et à la mythomanie galopante, interprété par un clown lunaire dans lequel on a tôt fait d’apprécier un héritier de Jean-Pierre Léaud.

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