Encore une médaille d'or en ce mois d'août pour la France . Après les 7 de Pékin, une à Vouziers pour Sylvain Machinet, médaille d'or Jeunesse et Sport dans la catégorie associative . Il n'avait échappé à personne que dans MaCHINEt, il y a Chine, il est donc logique que ces deux événements soient si proches .
Plus sérieusement, nos félicitations au(x) récipiendaire(s), pour l'investissement dans la vie associative : Ils font partie des personnes qui ont dépensé beaucoup d'énergie dans ce domaine.
Les louanges ayant déjà été faites, nous nous permettons un regard critique sur l'action de Sylvain Machinet dans le domaine associatif, car des divergences ont existé et durent encore, sans qu'il soit nécessaire de critiquer la personne .
Pour faire court, il faut cependant rappeler qu'en 1994 (l'adjoint à la vie culturelle étant Sylvain Machinet), la ville de Vouziers décide de recruter un coordonnateur culturel, dont une des missions est de créer une association ( rôle prévu : gérer le centre culturel des Tourelles ).
Le coordonnateur culturel de la ville devait , d'après son profil de poste « définir précisément l'objet et les fonctions de l'association » il devait également « définir la composition de l'assemblée générale, du conseil d'administration, élaborer des statuts »
En quelques lignes tout est dit : le coordonnateur décide, les associations suivent (pour en être certain, il leur est précisé qu'elles n'auront plus de salles municipales si elles refusent d'adhérer) .
Nous pensons qu'avant tout, et par définition, une association est la libre réunion de personnes qui ont un but commun . L'inverse nous était imposé .
En plus il y avait une ambiguïté entre ce qui était du domaine municipal et ce qui relevait du domaine associatif .
Non seulement le coordonnateur crée l'association au nom de la ville, mais il en devient le directeur avant même qu'elle existe légalement (toujours suivant son profil de poste ) : les futurs membres ne participant pas à ce choix ,
Tout ceci ne serait que de l'histoire un peu ancienne, si cette ambiguïté ne persistait pas encore : « Les Tourelles » ne sont pas actuellement une association comme les autres .
-Un membre du personnel communal, ancien «emploi jeune» est mis à disposition , cas unique sur la ville .
-Le directeur( directrice) est toujours recruté(e) via une convention spécifique ville-FRMJC, le CA des Tourelles n'a pas eu un mot à dire lors du renouvellement du poste .
-La ville ne comptabilise pas la mise à disposition des locaux (2 salles de cinéma équipées, salle d'exposition, salles de réunion,... ) dans le budget de l'association, bien que la contribution municipale soit chiffrée à 170.000 euros pour 2008 .
-Aucun débat n'a lieu au conseil municipal sur la politique culturelle et sa délégation, puisque l'association est indépendante !
Tout ceci découle du choix initial, qui mélange gestion communale et gestion associative, sans assurer les équilibres et les contrôles qui sont prévus pour l'un et l'autre mode .
Un petit rappel :La déclaration universelle des droits de l'homme proclame :
Article 20
1.Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.
2.Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
Là, pas de problème, on adhère à ces principes .
(Ce texte n'ayant pas été soumis à l'ensemble des membres du comité de rédaction de L'An Vert, il est signé de son auteur) .
Jean-Luc Lambert