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laîcité

  • France : hommage aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard

    Edito de Cartooning for peace du Mercredi 16 octobre 2024

    Il y a 4 ans, le 16 octobre 2020, Samuel Paty était assassiné à Conflans Sainte-Honorine par un islamiste radicalisé pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. Un attentat qui a plongé le pays dans l’effroi absolu.

    Trois ans plus tard, malgré des mesures prises nationalement pour mieux protéger les professeurs, Dominique Bernard, professeur de français, a été assassiné le 13 octobre 2023, lors du périple meurtrier d’un autre islamiste autour d’un collège d’Arras. L’école publique, les valeurs républicaines et la laïcité, visées de nouveau en plein cœur par la violence barbare de l’obscurantisme.

    Ce lundi 14 octobre, une minute de silence a été respectée dans 10 000 collèges et lycées de France pour hommage aux deux professeurs disparus. Moins nombreuses que l’année dernière, 78 perturbations et contestations ont tout de même été recensées… De quoi nous convaincre, si besoin en est, de l’impérieuse priorité qui doit être donnée à l’école et à l’éducation. Ce que fait au quotidien Cartooning for Peace par ses actions pédagogiques.

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  • Maintenant l’école publique !

    Communiqué du collectif pour l’école publique laïque le 09.10.2024

    Depuis un an des enquêtes journalistiques ont illustré la gabegie financière, parfois au-delà des obligations légales, liée au financement public des établissements privés sous contrat. A l’heure des débats budgétaires, alors qu’il est établi que ces établissements participent à la ségrégation sociale et scolaire de la jeunesse, aucun gouvernement ne peut échapper à l’impérieuse nécessité, pour le pays de réorienter, les fonds publics vers l’école publique laïque.

    Dans leur cadre unitaire inédit depuis 30 ans, les organisations signataires de la tribune parue dans « Le Monde » du 30 janvier 2024, pour que l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire soit la priorité du pays, travaillent à la construction d’un plan de sortie du financement public de l’école privée. Face aux crises profondes il est plus que jamais nécessaire de faire société, l’école publique laïque doit donc recevoir les moyens de ses ambitions civiques et intellectuelles. Redonner espoir et ambitions à toute la jeunesse dans tout le pays, nécessite de concrétiser partout les visées émancipatrices de l’école publique laïque. Faute de moyens et d’ambition pour son développement, faute d’une défense véritable face aux attaques qu’elle a subies de la part des réactionnaires de tous bords, elle est aujourd’hui malmenée. Il est urgent que la République soutienne pleinement son école, la seule école de toute la jeunesse vivant dans ce pays.

    Ces derniers mois l’incongruité de la gestion de ce financement est réapparue clairement, si ce n’est même dans certains cas son illégitimité voire son illégalité : publication des IPS (Indice de position sociale) en octobre 2022 démontrant les fortes disparités en termes de mixité sociale entre public et privé sous contrat ; rapport de la Cour des comptes de juin 2023 sur le financement du privé sous contrat dénonçant le manque de contrôles, notamment sur l’utilisation de ces moyens; résultats des études sur les expérimentations de mixité sociale dans le public (travaux de Julien Grenet ou Youssef Souidi ) attestant des bienfaits scolaires de cette mixité pour tous les élèves ; rapport Vannier-Weissberg d’avril 2024 ; révélation des dotations de moyens affectées aux établissements privés supérieures à celles du public. Enfin, en septembre dernier, l’OCDE indique que les écoles privées bénéficient d’une plus grande part de fonds publics que la moyenne des pays de l’UE et de l’OCDE pour une même proportion d’élèves scolarisés.

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  • Il est urgent que la République soutienne pleinement son école publique, la seule de toute la jeunesse vivant dans ce pays.

    Tribune collective de syndicats enseignants, lycéens, étudiants et d’associations d’élus ou encore de parents

    Ecole de toute la jeunesse, l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire doit être la priorité du pays. Elle doit assurer l’égal accès de toutes et tous aux mêmes enseignements, dans les meilleures conditions sur l’ensemble du territoire. Cela passe par des politiques qui assurent la mixité sociale et cassent les phénomènes de ghettoïsation et de séparatisme social.

    Seule l’école publique laïque scolarise tous les jeunes. Il est plus que temps de cesser de les diviser. L’enseignement privé sous contrat, financé à 73 % par l’argent public, sépare les élèves. Ceux de familles très favorisées en constituaient 26,4 % des effectifs en 2000, ils en représentent 40,2 % en 2021. Les élèves de milieux favorisés ou très favorisés y sont majoritaires (55,4 % en 2021 contre 32,3 % dans le public).

    Le public scolarise trois fois plus d’élèves boursiers (29,1 %) que le privé (11,8 %). La concurrence inégale et faussée de l’enseignement privé sous contrat participe à la ghettoïsation, notamment des quartiers populaires. Le financement collectif du séparatisme social et scolaire n’est pas acceptable, l’argent public doit aller à l’école publique. Cela permettra notamment une gratuité complète effective, particulièrement utile à la scolarisation des élèves des familles les plus défavorisées.

    Redonner espoir et ambitions à toute la jeunesse, nécessite de concrétiser partout les visées émancipatrices de l’école publique laïque. Elle ne se défie pas de ses élèves. La laïcité scolaire doit leur permettre d’entrer dans une dimension réflexive et critique dans laquelle, dans le cadre de la loi, leurs questionnements ou avis sont légitimes et mis en perspective par les programmes et les enseignements.

    Attaques des réactionnaires

    Laïque bien avant la République, l’école publique fait le choix des savoirs et de la raison pour participer à la construction de l’esprit critique et d’une pleine liberté de conscience. Elle promeut l’égalité de genre et combat toutes les formes de discrimination et de racisme. Des citoyens et citoyennes, formés dans le cadre républicain du principe de laïcité, peuvent ainsi faire obstacle à toutes les dominations.

    Faute de moyens et d’ambition pour son développement, faute d’une défense véritable face aux attaques qu’elle subit de la part des réactionnaires de tous bords, l’école publique laïque est aujourd’hui abîmée, y compris par des réformes et expressions gouvernementales.

    L’école publique laïque n’incarne pas un idéal éthéré derrière lequel se réfugier à chaque drame pour mieux poursuivre ensuite les politiques de son affaiblissement. Les attentats islamistes comme les offensives réactionnaires (dans lesquelles fondamentalismes religieux et extrême droite sont très actifs) contre des enseignements, des établissements et des personnels, le relativisme scientifique galopant, la désinformation rappellent les enjeux démocratiques inhérents au renforcement de l’école laïque. Les politiques publiques, y compris de l’institution scolaire, doivent cesser de l’affaiblir.

    Pour une école pleinement utile à la jeunesse, il faut investir dans la formation initiale et continue de tous les personnels, dans une revalorisation sans condition de leur rémunération, leur garantir un cadre de travail respectueux de leurs hautes qualifications et de leur personne. Il faut des actes pour assurer la protection, le respect et la valorisation des personnels comme de leurs métiers.

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  • Pourquoi les crèches comme tout signe ou emblème religieux n’ont pas leur place dans les bâtiments publics

    Communiqué LDH

    Comme la LDH (Ligue des droits de l’Homme) a déjà pu s’en expliquer : elle n’est en rien opposée aux crèches de Noël ni d’ailleurs à tout mode d’expression religieuse.

    Elle entend en revanche poursuivre son combat pour permettre le respect du principe de laïcité qui impose à l’Etat et aux collectivités publiques la neutralité vis-à-vis de toutes les religions et interdit les signes ou emblèmes religieux au sein des bâtiments abritant le siège d’une collectivité publique, comme a pu en juger le Conseil d’Etat en 2016.

    La neutralité de l’Etat et de ses fonctionnaires découle du principe de « séparation ». Ce principe est condition de la liberté de conscience de tous les usagères et usagers des services publics. Il est curieux que celles et ceux qui voudraient étendre la neutralité de l’Etat à l’ensemble de la société se refusent d’appliquer la règle élémentaire interdisant des objets religieux dans les bâtiments publics et dans leurs mairies.

    Contrairement au mensonge que certains et certaines tentent de répandre, il n’existe aucune tradition d’installation de crèches au sein des mairies. Il ne s’agit que de la pratique, provocatrice, de certains élu-es, destinée à afficher la préférence d’un culte au détriment des autres, bafouant ainsi l’essence même du principe de laïcité. Ce sont pourtant les mêmes élu-es qui tentent de l’imposer à certains usagers et surtout certaines usagères du service public dévoyant ainsi le principe de laïcité, lequel n’est destiné à s’imposer qu’à l’Etat et aux collectivités publiques.

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  • Etats généraux de la laïcité : pourquoi maintenant et pour quoi faire ?

    Communiqué commun

    La laïcité permet de construire un équilibre toujours fragile entre le respect de la diversité et la nécessité de l’unité. La laïcité doit nous rassembler. C’est l’esprit des grandes lois laïques qui garantissent à la fois l’égalité entre tous les citoyens et nos libertés fondamentales. Pour que notre République demeure indivisible et qu’elle puisse combattre ceux qui s’en prennent à ses valeurs, il faut qu’elle soit laïque, démocratique et sociale.

    La mise en œuvre du principe de laïcité a toujours suscité des débats entre Républicains. Ces débats sont naturels et féconds à condition qu’ils soient organisés collectivement, sereinement et loyalement, dans un esprit de concorde et non de division. Nous sommes prêts à ces débats, avec une volonté sincère de dialogue et de rassemblement. C’est pourquoi nous regrettons profondément l’annonce dans la presse et sans concertation aucune d’« Etats généraux de la laïcité » qui commenceraient leurs travaux sous quarante-huit heures !

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  • Nice : un nouvel attentat contre la laïcité

     

    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) est horrifiée de l’attentat barbare qui a frappé mortellement dans une église, à Nice.

    Cet acte ignoble d’un terroriste islamiste vise à atteindre nos principes de laïcité qui reconnaît et défend la liberté de culte.

    Face à un terrorisme qui cherche à diviser la communauté nationale, notre force sera l’unité de toutes et tous, quelles que soient nos convictions et croyances, autour de la défense de nos libertés et de notre Etat de droit.

    La LDH s’incline devant les victimes et présente ses plus sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches.

    Paris, le 29 octobre 2020

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  • Face à l’obscurantisme, faisons grandir une société unie et fraternelle

    Une fois encore, le visage horrible du terrorisme nous met au défi.

    Assassiner et décapiter un enseignant, un professeur d’histoire-géographie en charge de l’enseignement moral et civique, c’est s’attaquer au cœur de notre société.

    C’est s’attaquer à ces hommes et ces femmes qui se chargent sur tout le territoire national d’enseigner les savoirs, d’initier au débat argumenté, d’éveiller l’esprit critique et d’assurer la liberté de conscience.

    C’est s’attaquer à l’ambition d’une école commune donnant à tous les jeunes les moyens de maîtriser leur avenir.

    Dans toutes nos écoles, en exerçant leur métier, les professeurs et l’ensemble des personnels font vivre les valeurs républicaines, la liberté, la laïcité, en leur donnant sens. Chaque jour, par leur action patiente, enseignantes et enseignants, personnels de l’éducation nationale contribuent à construire une République unie et fraternelle, diverse et respectueuse, éclairée et apte au débat démocratique.

    Face à l’obscurantisme qui a massacré l’un des nôtres et nous meurtrit, notre réponse doit être ferme et résolue. Cet acte a été commis au nom de l’islamisme intégriste. C’est bien cette idéologie et celles et ceux qui la portent qui doivent être combattu-es sans relâche.

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