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  • Sénatoriales, on vote dans les Ardennes

    Cette élection ne passionne pas habituellement les foules, et ce pour plusieurs raisons.

    Le sénat est renouvelé tous les trois ans, par tiers des départements, ce qui fait que le scrutin peine à prendre une importance nationale, d'autant que le rôle du Sénat est mal connu. D'autre part, il s'agit d'un vote indirect, seuls les "grands électeurs" votent, c'est-à-dire les élus locaux ou leurs représentants.

    inauguration foire  05. 2014 073.jpgPourtant lors du dernier renouvellement la gauche est devenue majoritaire, conséquence logique des conquêtes des villes et collectivités territoriales dans les élections précédentes. Le dernier renouvellement des équipes municipales a été un véritable désastre pour le PS, ce qui laisse penser qu'un nouveau basculement à droite est possible. Jean-Pierre Raffarin s'est d'ailleurs déjà positionné en candidat à la présidence du Sénat. Les Ardennes sont représentés par deux sénateurs de droite, et la perte de nombreuses villes lors du scrutin municipal de l'an dernier ne laisse aucune possibilité à la gauche d'obtenir un siège. D'après le site FR3, voici les candidats possibles localement :

    "Dans les Ardennes, les deux sénateurs sortants UMP se représentent : respectivement président et vice-président du Conseil Général, Benoît Huré et Marc Laménie (photo ci-dessus) sont aussi soutenus par l'UDI et les divers droites.
    Quatre autres candidats ont déjà affirmé qu'il se présentait : Baptiste Touchon du Parti Socialiste, Eric Samyn du Front National, Sylvain Dalla Rosa, Parti Communiste et Jean-François Leclet de l'UDI."

  • Arrêt du chantier de l'autoroute A 304 : Huré se dit abasourdi

    Suite à une plainte de la fédération France Nature Environnement, le tribunal administratif de Chalons en Champagne a annulé l'arrêté préfectoral du 28 mars 2011 autorisant les travaux hydrauliques sur le tracé de l'autoroute A304.

    Le président du Conseil Général semble prendre  connaissance cette nouvelle comme s'il subissait un coup de tonnerre dans un ciel serein.  A le croire, il ne s'attendait absolument pas à cette décision, il en est donc abasourdi. Il aurait encore mieux valu qu'il en reste sans voix, car son communiqué publié en réaction au jugement est de la pure communication, sans aucun argument solide.

    A304_07.jpgSignalons en premier lieu que dans un État de droit, l'indépendance des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire est à la base de l'équilibre démocratique. Il est donc d'usage de ne pas critiquer un jugement prononcé, en particulier de la part  d'un responsable d'un exécutif local. B Huré se permet d'écrire  par exemple  que "on oublie la très grande capacité d'adaptation des espèces animales et de la nature en général" . Veut-il écrire tout seul les textes de loi à la place du parlement ? Souhaite-t-il rédiger les attendus du jugement au nom des magistrats  du tribunal administratif ? Ce serait nettement plus simple pour gagner un procès.

    France Nature Environnement a déposé sa requête le 30 novembre 2011, le président du Conseil Général comme toutes les parties concernées, a eu largement le temps de prendre connaissance de cette procédure et de jauger les arguments présentés.

    Le Préfet des Ardennes y répond d'ailleurs dans un mémoire en défense du 5 avril 2012. Les juristes du département ont pris le temps pour répondre à l'association et ils connaissent bien  le déroulement d'une procédure devant le tribunal administratif, compétent pour trancher les contestations de décisions venant de leurs services.

    hure_benoit04097t.jpgAbasourdi Benoit Huré ! Surement pas. Il est déçu, vexé, plein de rancœur. Pour lui c'est une défaite politique et aussi un échec personnel. Après de nombreux retards, il espérait voir enfin se réaliser ce projet qu'il présente comme la chance de sauver les Ardennes. Probablement trop pressés d'aboutir, les responsables ont voulu griller les étapes. Ils ont du se dire "on est trop gros pour se faire arrêter". Dans le communiqué de Huré, pas un mot d'autocritique.  Les "lobbys verts" devront s'expliquer, leurs "alliés de circonstance" se moquent de l'avenir des Ardennes et les juges du tribunal ne connaissent pas la loi. Le jour où ce chantier aboutira, si Benoit Huré est encore à la tête du Département, il saura bien tirer la couverture à lui comme responsable de des travaux. Il serait logique qu'il accepte aussi d'être responsable des errements et retards du chantier de l'A304, au lieu de montrer du doigt ceux qui n'ont fait que mettre en évidence les fautes commises.

    Protéger et favoriser l’emploi mériterait d’être pris en compte au moins aussi prioritairement que les prescriptions environnementales, devenues aujourd’hui excessives. Par ailleurs on oublie trop les grandes capacités d’adaptation, depuis la nuit des temps, des espèces animales et de la nature en général. - See more at: http://www.lasemainedesardennes.fr/article/21/02/2014/ardennes--reaction-de-benoit-hure-face--la-suspension-du-chantier-de-la304/5062#sthash.U3zWsMQK.dpuf
  • La fermeture du site de Le Chesne votée au C A du collège

    Les collèges multi-sites sont (étaient ?) un peu une spécialité ardennaise depuis la tentative avortée du conseil général de fermer des établissements (en 2005).

    Des regroupements avaient alors été réalisés (Buzancy-Grandpré et Vouziers-Le Chesne pour notre secteur) avec un statut pas très clair, un peu expérimental, et avec une dotation de moyens renforcée mais pas garantie dans le temps. Au fil des années il est devenu de plus en plus évident que la volonté des décideurs était de fermer de nombreux sites ardennais, car "le département est surdoté en nombre de collèges". Un certain cynisme s'est manifesté, par des élus favorables à la fermeture mais se disant défenseurs du monde rural par ailleurs. Le sommet a été atteint par Benoît Huré, le président du Conseil Général des Ardennes qui a déclaré :"De toute façon il faudra d'une manière ou d'une autre réviser la carte des collèges, et je ne m'y opposerai pas. Mais aujourd'hui, pour moi, la balle est dans le camp du rectorat : je mets des collèges là où il met des profs, tout simplement. Moi, j'ai déjà donné…"

    Le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale (DASEN) est chargé de mettre en œuvre la politique définie par les élus nationaux. Concernant les collèges, son action tend depuis deux ans à faire fermer les "petits" collèges, d'une manière ou d'une autre. L'an dernier, il s'est heurté à une résistance assez forte, notamment à Buzancy et à Le Chesne.  Il a continué à avancer cette année, même si une étude globale a été préconisée et qu'un moratoire a été décidé en attendant les conclusions de cette étude.

    Il a ainsi annoncé en décembre dernier la fermeture du site de Buzancy.

    Pour le site de Le Chesne, la méthode a été différente. Les moyens affectés au multi-site Vouziers Le Chesne pour la rentrée 2014 rendent quasi impossible un fonctionnement correct sur deux sites. Il n'est plus question de moyens spécifiques pour les multi-sites, encore moins pour les petites unités. Pour tuer son chien, on peut dire qu'il a la rage, on peut aussi ne plus le nourrir suffisamment, c'est peut-être un peu plus long, mais cela reste très efficace.

    Toujours est-il que le conseil d'administration du multi-site Vouziers-Le Chesne a voté ( à une faible majorité) la fermeture du site de Le Chesne pour la rentrée prochaine. Si cette fermeture était confirmée, beaucoup de questions d'organisation se poseraient (transport des élèves en particulier) et ces questions sont loin d'avoir une réponse claire à l'heure actuelle.

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    Le collège de Le Chesne (photo L'An Vert  D.R.)

  • Mesquinerie de la part de B Huré

     

    Après avoir mis en ballottage le Président du Conseil Général, Mr Benoit Huré, lors des élections thumbnail.aspx?q=528120944796&id=9ee9bc0739bf1ed3920ed462f14b84c7cantonales, à Signy Le Petit, j'apprends avec stupéfaction que Martine Descartes a fait l'objet d'une mesure de rétorsion politique.
    Monsieur Miguel Leroy, gendre de Mr Benoit Huré, vient de retirer à Martine Descartes, sa délégation au sein de la Communauté de communes de Signy Le Petit.
    Nous allons dénoncer par tous les moyens, cette attitude scandaleuse, contraire à l'esprit républicain.
    Je demande à Mr Benoit Huré, Président du Conseil Général, qui se réclame du gaullisme social devant les médias, d'intervenir pour revenir sur cette décision infâme, qui déshonore notre démocratie.

     

    Annie FLORES

    Première Secrétaire Fédérale

  • Transports scolaires : Huré déstocke

    Le Conseil Général des Ardennes se débarasse des transports scolaires, trop côuteux pour son budget.

     

     

    La décision de principe avait déjà été prise lors du vote du budget de l'assemblée départementale. Ce jour, les conseillers de la majorité (sauf un) ont voté l'arrêt de la gratuité pour les lycéens.

    le_conseil_general_des_ardennes_a_vote_son_budget_supplementaire_2008.jpgBenoit Huré motive sa décision par les arguments suivants:

    "Il s'appliquerait donc aux seules familles de lycéens l'obligation d'acheter une carte forfaitaire pour bénéficier du droit au transport scolaire. Je rappelle qu'ils disposent avec l'internat d'une alternative au transport quotidien, et que par ailleurs le Conseil Régional pourrait être légitimement sollicité pour leur apporter une participation."

    Il n'y a rien à voir, circulez!

     

    Le plus gros morceau est constitué par les transports de collégiens et des écoliers de primaire et de maternelle.

    Le conseil général a trouvé une idée pour refiler la charge à d'autres collectivités. S'appuyant sur le problème de la mobilité dans les territoires ruraux, il propose de donner cette  compétence aux communautés de commune et aux syndicats intercommunaux, en y incluant les transports scolaires. Joli tour de passe-passe ! Il se débarrasse du problème en l'emballant dans un beau paquet cadeau.

    Benoit Huré indique que sa proposition permet une cohérence pour le problème du transport en milieu rural. Il oublie qu'il vient de suggérer de laisser à la Région la charge du transport des lycéens.

    "Je suis convaincu que les questions de mobilité, particulièrement aiguës dans les zones rurales, qui trouvaient jusqu'à présent peu d'écho et peu de solutions, méritent et même nécessitent ce rapprochement des acteurs publics, qui jusqu'à maintenant prenaient en charge séparément, au titre de leurs compétences respectives, en fonction de leurs moyens et de manière facultative, tel ou tel aspect du problème, sans qu'une offre publique globale vienne répondre de manière satisfaisante à des besoins qui ne cessent de se développer."

    Évidemment, aucune structure intercommunale ardennaise n'a délibéré dans sens d'une prise de compétence des transports comprenant les transports scolaires, mais le président du conseil général a" senti au cours de nos discussions un intérêt très grand de la part des élus et responsables des territoires pour les problématiques des transports collectifs et de la mobilité des personnes, au-delà du seul transport des scolaires."


    Restera à régler le problème du financement, puisque c'est bien là le nœud du débat.Le-Conseil-General-des-Ardennes-a-vote-son-budget-2010.jpg

    Benoit  Huré propose d'aider les structures intercommunales:

    "Le transfert de crédits que nous affectons aux transports scolaires, à hauteur d'environ 85%, permettrait aux territoires d'assurer une offre de transport plus globale, plus souple et mieux adaptée aux besoins des populations."

    Si on comprend bien, avec une subvention qui serait de 85% de la somme actuellement nécessaire, ces structures intercommunales devraient se charger du transport scolaire et  assurer en plus la mobilité de tous les publics en milieu rural. Ce qui se ferait au prix d'une forte augmentation des impôts locaux, l'Etat et le Conseil Général pouvant alors montrer du doigt les méchants qui dépensent toujours plus.

    Cette deuxième étape n'est pas pour cette année, mais on comprend qu'elle est fortement envisagée pour l'an prochain.

    Il reste un an au Conseil Général et à son Président pour peaufiner l'argumentation, et à réussir à faire payer par les autres ce qu'il n'est plus capable d'assurer en faisant passer ce transfert pour un progrès.

     

  • L'essence de l'art

    L"Aire des Ardennes, Woinic", voilà le nom qui a été donné à l'aire de service de l'A34.

     

    Attention.jpgCet équipement vient d'être inauguré  par le président du conseil général, le préfet et tout ce qui compte vraiment dans le département (enfin, on n'y était pas). Il manquait également le sculpteur qui a créé Woinic, ce qui faisait un peu bizarre.

    En relisant l'excellent discours du président Huré, on s'aperçoit qu'il félicite Total pour son aménagement avec force de qualificatifs, mais qu'Éric Sléziak est totalement absent de son propos.

    Bien sûr, c'est l'aire de service qui était mise en valeur ce jour, mais ce n'était pas très raffiné d'oublier l'artiste qui a réalisé l'œuvre qui donne son nom à l'ensemble.

    Notre (monumental) confrère L'union donne l'explication de cette  double absence :

    En fait, Éric Sléziak est en froid avec les autorités locales. Il leur reproche de ne pas l'avoir soutenu lors 400_F_7665645_Hd4IdM0cpGnqXGmZaa05LOSMHZPOhoOp.jpgd'ennuis avec la gendarmerie (un contrôle positif d'alcool au volant).

    Il a donc refusé de venir à Saulces-Monclin, et a disparu des discours officiels. Pauvre artiste, mais comment ta création est-elle utilisée ?

    A se demander si, au total, l'essence de l'art ne serait pas de faire surgir des pompes à carburants au milieu des champs de betteraves.

     

  • Huré et la burqa

    Le débat sur le port de la burqa est lancé en France,et il est légitime de se demander quelle est la position de nos responsables politiques.

     

    En ce qui nous concerne, nous ignorons par exemple si B. Huré, président du conseil général des Ardennes approuve ou pas le port de ce voile intégral.

    Est-ce une indication ? On apprend que Woinic vient d'être recouvert d'un voile total pour cet été. L'animal totem du département s'est-il converti à l'islamisme radical? Il semblerait qu'il s'agisse plutôt d'un traitement antirouille que cette brave bête doit recevoir.

    Il n'y aurait donc rien de religieux dans tout cela, même si la laie géante est honorée comme une divinité sur son pied d'estal.

     

    Alors reste une question plus sérieuse: pourquoi cacher Woinic plusieurs semaines en pleine saison touristique?woinic_l_itineraire_de_son_epopee_heure_par_heure.jpg

    L'été et le passage de touriste sont  concentrés sur une période brève :juillet août. Après le battage des mois précédents, c'est ce créneau qui est choisi pour mettre la bête à l'abri de la rouille et des regards. C'est un choix plutôt curieux, peut-être un peu forcé?

    Le site du conseil général ne nous éclaire pas sur les raisons de ce choix, mais l'on sent, derrière les mots, la difficulté à se justifier.

    Les Ardennais ne sont des idiots, et s'il existe des motifs sérieux pour procéder à ces travaux en ce moment, ils peuvent l'admettre.

    Mais avec le peu d'informations données, il est difficile de comprendre que l'image choisie pour représenter le département soit totalement voilée au regard des touristes et autres curieux.

     

    (Si vous avez un cliché de l'animal sous son voile, vous pouvez nous l'adresser à lanvert.vouziers@orange.fr)