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chômage - Page 4

  • Chiffres du chômage : vision globale ou méthode Coué

    A l'occasion de la publication des chiffres du chômage pour janvier, Myriam El Khomri écrit en conclusion de son communiqué "nous constatons que l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi reste favorable en tendance, notamment pour les jeunes et les demandeurs d’emploi de longue durée." On peut comprendre qu'une ministre fasse son job, et présente de manière positive son action et celle du gouvernement auquel elle appartient. Mais quand ses affirmations ne sont pas en phase avec les chiffres publiés par ses services, il se crée un sentiment de malaise qui ne grandit pas l'idée que l'on se fait de nos responsables. La DARES ( direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques ) écrit en effet en conclusion de sa publication du jour : "En France (y compris Drom), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 724 000 pour la catégorie A. Sur trois mois, il diminue de 0,2 % (stable sur un mois et –2,5 % sur un an). Pour les catégories A, B, C, ce nombre s’établit à 5 788 200. Sur trois mois, il augmente de 0,5 % (+0,4 % sur un mois et +0,5 % sur un an)."

    Le chiffre total (catégories A, B et C ) progresse donc sur toutes les périodes de référence, alors que la ministre constate une évolution favorable en tendance. Au risque de se répéter, rappelons que des baisses catégorielles dans une situation globale quasi-stable, ne peuvent se concevoir qu'avec l'existence de hausses catégorielles au moins aussi importantes. Voilà pourquoi Myriam El Khomri ne parle pas de la situation des chômeurs de plus de 50 ans ( en hausse de 0,6 % en un mois, et de+2,8 % en un an). Elle n'évoque pas plus la tendance négative de création d'emplois : Le Monde signale que "d’après l’Acoss, la caisse nationale du réseau des Urssaf, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) a reculé de 3,4 %, en janvier, alors qu’il s’était accru en novembre (+1,3 %) et en décembre (1,4 %)" La ministre s'était référée les mois précédent à ces créations d'emplois pour argumenter son analyse d'une solide reprise.

    Voici les chiffres officiels

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  • Le nombre de chômeurs a augmenté en décembre

    Les chiffres publiés ce jour par la DARES ( Direction en charge des statistiques pour le ministère) montrent une hausse des inscrits à pôle emploi en catégorie A, celle des personnes sans aucune activité.

    Ce mauvais chiffre est relativisé par la ministre, Myriam El Khomri se focalisant sur les résultats à  trois mois et à un an. Cette analyse pourrait se comprendre si elle restait identique au fil des communiqués. Mais selon les mois, la ministre concentre son attention sur les résultats les plus satisfaisants : la tendance à trois mois peut ainsi prendre le pas sur celle du mois en cours, les catégories les moins favorables sont souvent "oubliées" (catégories B et C des chômeurs ayant une activité réduite ).

    On peut à la fois lire dans le communiqué de la DARES  : "Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 475 700 fin décembre 2016. Ce nombre diminue sur trois mois de 0,1 % (soit –4 500 personnes) ; il reste stable sur un mois (–100 personnes) comme sur un an." , et trouver dans le communiqué de la ministre :"2016 marque la première baisse du chômage sur une année depuis 2007. Intervenant en effet après huit années consécutives de hausse, elle aura principalement profité aux jeunes dont le nombre d’inscrits à Pôle emploi retombe à son niveau de mi-2011".

    La DARES dit stabilité sur un an , la ministre annonce une baisse sur une année, mais les deux ne parlent pas de la même chose.

    Voici les chiffres complets de la DARES :

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  • Chiffres du chômage de novembre : baisse en catégorie A

    François Hollande et

    si l’on raisonne sur les trois catégories A, B et C, les chiffres sont orientés à la hausse, en novembre (+0,3 %) tout comme sur une année (+0,5 %), alors qu’ils refluent de 3,4 % en un an pour la seule catégorie A – celle qui est la plus commentée."

    Tout le monde conviendra qu'il faut se féliciter de la baisse constatée, mais un minimum d'objectivité fera observer qu'elle n'intéresse pas toutes les catégories, et que le chiffre absolu, au-delà de 3,5 millions, constitue un drame social.  Cette situation dure depuis des années, elle continue à détruire des vies et à miner les solidarités au sein de notre société.

    Voici les chiffres officiels :

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  • Chômage et communication.

    Tous les mois, lors de la publication des chiffres du chômage, le ou la ministre en charge de l'emploi publie un communiqué. Au fil du temps, on apprend à décrypter ce message, non seulement par ce qui est écrit dans le communiqué ministériel, mais aussi par ce qui n'y figure pas. Ce mois-ci,

    Mais les statistiques publiées jeudi 17 novembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ne vont pas vraiment dans ce sens.

    Le taux de chômage a ainsi augmenté de 0,1 point entre le deuxième et le troisième trimestre en France métropolitaine, passant de 9,6 % – niveau dont s’étaient réjouis observateurs et économistes – à 9,7 %. Le nombre de chômeurs augmente donc, selon l’Insee, de 31 000 personnes sur trois mois, pour atteindre 2,8 millions de personnes en France métropolitaine."

    Curieusement, la ministre ne fait pas référence à ce chiffrage, alors qu'elle le considérait comme pertinent il y a quelques semaines.

    Voici les chiffres officiels :

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  • Chiffres du chômage en semptembre : en baisse pour la catégorie A

    Après les très mauvais chiffres du mois d'août, le gouvernement peut respirer un peu avec la publication de ceux de septembre. La baisse est nette pour la catégorie A (au chômage complet) mais pour les catégorie B et C (chômage partiel) il est en augmentation.

    Bien entendu, la ministre retient le bon côté des choses et salue ces résultats : «  Nous avons toujours souligné la très forte variabilité des chiffres mensuels et la nécessité de se concentrer plus rigoureusement sur les évolutions de moyen et long termes : nous nous réjouissons naturellement que ces dernières données viennent consolider une tendance de fond favorable. Il s’agit du 3ème trimestre consécutif de baisse, ce qui n’avait pas été constaté depuis début 2008. Ce résultat nous encourage à poursuivre nos efforts, en particulier en matière de formation des demandeurs d’emploi et de soutien à nos TPE-PME. »

    Pour parler d'un troisième trimestre de baisse il faut "oublier" les données globales, puisque le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 480 200 fin septembre 2016, et que ce nombre augmente sur trois mois de 0,8 %.

    Avec le recul nécessaire, il convient de parler d'une  stabilisation des chiffres, à relativiser selon que l'on se concentre sur une catégorie ou que l'on prenne l'ensemble des chômeurs en compte.

    Voici les chiffres officiels :

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  • Le chômage repart à la hausse en août

    "Au mois d’août, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a augmenté de 50 200 par rapport au mois de juillet, soit une hausse de +1,4 %. Cette hausse concerne toutes les classes d’âge." Voici ce qu'indique le communiqué ministériel publié ce jour. Comme toujours, Myriam El Khomri trouve des explications, qui lui permettent de qualifier "l’augmentation atypique du mois d’août (comme) sans rapport avec l’évolution générale de la conjoncture". En fait, pour elle l'augmentation du nombre des chômeurs ne devrait pas se réaliser pour ce mois. Mais la réalité est têtue, il ne sert à rien de chercher à dissimuler une mauvaise nouvelle. La ministre reste de mauvaise foi quand elle cite le rapport récent de l'UNEDIC :"Selon les dernières prévisions de l’Unedic, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A devrait diminuer de 124 000 en 2016" Elle oublie juste la suite de ces prévisions qui tablent sur une inversion de la courbe, avec une nouvelle augmentation du chômage en 2017.

    Voici ce qu'écrit l'UNEDIC :

    En 2017, la conjoncture se dégraderait sous les effets du Brexit

    Du fait du Brexit, les perspectives d’activité pour 2017 seraient plus faibles qu’en 2016, avec +1,2 % de croissance du PIB. De plus, avec l’atténuation des effets des politiques d’emploi, les créations d’emploi affilié ralentiraient par rapport à 2016 (76 000 postes supplémentaires). L’augmentation de la masse salariale et des recettes de contributions ralentirait légèrement sur l’année (+2,3 %).

    Le taux de chômage se stabiliserait en 2017 avant de connaître une légère remontée en fin d’année (9,5 % fin 2017). Le nombre de chômeurs indemnisés n’augmentant que sur les derniers mois de l’année (+0,6 % sur l’année), la hausse des dépenses d’allocations serait limitée à +0,9 %.

    Voici les chiffres officiels :

     

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  • Chômage en juillet : des chiffres et leur lecture politique

    La publication des chiffres du nombre de chômeurs pour juillet 2016 donne  lieu, comme à l'habitude, à des commentaires et des appréciations marqués par une lecture politique des statistiques.

    Ainsi, la ministre commente la baisse en catégorie A, mais oublie totalement la hausse des autres catégories, notamment B et C. Pourtant cette hausse annule totalement la baisse de la catégorie A, puisque le total A, B et C progresse, que ce soit sur un mois, trois mois ou un an.

    La ministre  attribue le bénéfice de la baisse en catégorie A aux politiques mises en place, et à elles seules, sans amener beaucoup d'arguments pour valider sa thèse. Elle conclut son communiqué en affirmant que la loi travail récemment promulguée va  amplifier la tendance à la baisse, ce qui retourne plus de la méthode Coué que d'une analyse sérieuse : il faudra des mois avant que cette loi montre un éventuel effet, le temps que les décrets d'application soient publiés et que les acteurs économiques se l'approprient.

    Voici les chiffres officiels

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