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amnesty international - Page 30

  • France : état d'urgence pérennisé, arsenal antiterroriste modifié, à quel prix ?

    Communiqué d'Amnesty International le 22.07.2016

    A la suite de la terrible attaque à Nice, et à l’initiative du gouvernement, le Parlement a adopté une nouvelle loi de prolongation de l’état d’urgence pour une période de 6 mois, pérennisant et banalisant ce régime d’exception. Un état d’urgence pourtant vivement critiqué pour ses abus et contesté pour son manque d’efficacité. Ce faisant, la loi va plus loin en modifiant de façon substantielle l’arsenal antiterroriste existant. En moins de 48 heures de débat !

    L’émotion et les peurs légitimement suscitées par la tragique attaque à Nice le 14 juillet ont conduit au vote, ce 21 juillet 2016, d’une loi qui conduit à l’affaiblissement de l’état de droit, sans pour autant que l’efficacité des mesures adoptées n’ait pu être démontrée. 

    PÉRENNISATION D’UN ÉTAT D'EXCEPTION 

    L’histoire se répète à chaque évènement tragique. L’état d’urgence est prolongé de 6 mois à partir du 21 juillet 2016 alors même que le 3 juin dernier a été adoptée et promulguée une loi présentée par le gouvernement comme la « voie de sortie de  l’état d’urgence ». 

    Comment le Parlement peut-il justifier à nouveau le recours à l’état d’urgence, par définition censé être temporaire et dérogatoire, alors qu’il affirmait quelques semaines plus tôt que l’arsenal législatif était désormais suffisant pour prévenir, enquêter et poursuivre les actes de terrorisme ?

    Dans le cadre de l’état d’urgence, la loi votée aujourd’hui réintroduit, les perquisitions administratives, encadre les saisies et l’exploitation des données informatiques (mais pas leur conservation), renforce les contrôles d’identité, entre autres prérogatives de l’autorité administrative, sans contrôle judiciaire préalable. 

    L’état d’urgence semble s’installer durablement en France, en violation des engagements internationaux de la France et en premier lieu de la Convention européenne des droits de l’Homme. 

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  • Turquie : suite au coup d'État, une répression généralisée

    Communiqué d'Amnesty International le 20 07 2016

    Depuis la tentative de coup d’Etat en Turquie, le gouvernement effectue une purge au sein des services publics extrêmement inquiétante. Les droits humains sont mis à mal : les droits des personnes détenues ne sont pas respectés, la liberté d’expression est menacée et les autorités appellent au rétablissement de la peine de mort. 

     UNE TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT SANGLANTE

    La tentative de coup d’Etat par une faction de l’armée turque a été sanglante : selon les autorités, 208 personnes sont mortes et plus de 1400 ont été blessées durant la soirée du 15 juillet. Les putschistes ont pris le contrôle de chaînes de télévision et tiré sur le Parlement et des bâtiments présidentiels. Parmi les victimes figurent 24 « comploteurs », selon les termes des autorités, dont certains auraient été lynchés alors qu'ils n'étaient pas armés et tentaient de se rendre. Des civils, descendus dans les rues à la suite d'un appel à manifester lancé par le président Tayyip Erdogan, ont également été tués, faisant face aux tanks et aux hélicoptères. 

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  • Attentat de Nice : appel à un rassemblement lundi à Vouziers

    Après les très nombreux attentats commis ces derniers temps en France et ailleurs, il ne peut être question de s'habituer à de tels massacres. Il reste nécessaire de continuer à vivre en s'appuyant sur les valeurs républicaines que nous partageons. C'est le meilleur moyen pour ne pas tomber dans le piège qui nous est tendu, et qui veut nous pousser à construire une société de haine et de rejet de l'autre.

    Nous rejoignons l"appel à un moment recueillement et de soutien aux familles des victimes de l'attentat de Nice, qui aura lieu lundi 18 juillet à midi place Carnot .

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  • Qatar 2022 : retour sur 1 mois de mobilisation pendant l'Euro 2016

    Communiqué d'Amnesty International le 11/07/2016

    j%2527aime%2Ble%2Bfoot.jpgPendant l’Euro, nos militants ont dit stop aux terribles violations des droits humains endurés par de nombreux travailleurs migrants œuvrant sur les sites de la Coupe du monde 2022 actuellement en construction au Qatar.

    Présents dans la fan zone de la place Masséna ou avec un énorme ballon de foot dénonçant les terribles violations des droits des travailleurs qatariens, les militants ont regorgé d’originalité pour attirer l’attention du grand public sur le sujet.

    DES ÉVÉNEMENTS MILITANTS POUR SENSIBILISER LES FANS DE FOOT

    A Saint-Denis, les militants ont photographié les supporters des matchs Allemagne-Pologne et Islande-Autriche, accompagnés de la pancarte : « j’aime le foot, pas le travail forcé ».
    A Toulouse, le groupe local installé près d’une sculpture dédiée à l’Euro 2016, près de la place du Capitole, sont restés tout un après-midi à interpeler les passants et ont récolté plus de 200 signatures de notre pétition à destination de la FIFA.
    Ou encore, le groupe lyonnais a créé un gigantesque ballon de foot avec écrit « #Qatar 2022 » dessus.

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  • Réfugiés : le piège libyen

    Communiqué d'Amnesty International [01/07/2016]

    Nos équipes ont pu s’entretenir avec 90 réfugiés et migrants, dans des centres d’accueil italiens. Ils avaient tous traversé quelques mois avant la Méditerranée depuis la Libye. Tous ont subi des violences de la part des trafiquants, de bandes criminelles ou encore de groupes armés. 

     

    Pour arriver en Libye, les réfugiés et les migrants doivent traverser le désert. Là, ils sont déjà entre les mains de trafiquants sans scrupule. Et pour celles et ceux qui fuient la Corne de l’Afrique (Érythrée, Somalie…), le passage par le Soudan est obligé pour rejoindre la Libye, à travers le désert. 

    Paolos, 24 ans, Erythréen a vu une personne abandonnée en plein désert.

    Nous avons vu [les trafiquants] jeter un homme [en dehors du camion] dans le désert. Il était encore en vie. C’est une personne handicapée. »

    Paolo, Erythréen

    Ahmed, 18 ans, Somalien, a demandé de l’eau aux trafiquants pour des Syriens qui avaient besoin de boire. Il a été battu pour cela.

    Le premier Syrien est mort de soif. Il était jeune, peut-être 21 ans. Après, [les trafiquants] nous ont donné de l’eau, mais un autre Syrien est mort aussi, il n’avait que 19 ans. »

    Ahmed, Somalien

    Une fois arrivés en Libye, les réfugiés et les migrants restent entre les mains des trafiquants ou sont vendus à des bandes criminelles. Ils sont enlevés, battus, torturés, exploités par leurs geôliers.

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  • Loi Travail : à propos des interdictions de manifestations annoncées

    Communiqué d'Amnesty International le 15/06/2016

    Les déclarations du Président de la République et du Premier Ministre relatives à l'interdiction de manifestation font peser une épée de Damoclès sur une liberté fondamentale en France.

    Il est du devoir des autorités de mettre tous les moyens à disposition pour protéger la liberté de réunion. L’interdiction d’une manifestation doit rester une exception, justifiée par une menace à l'ordre public exceptionnellement grave auquel aucun dispositif policier ne peut répondre. 

     Les violences commises lors de ces rassemblements doivent faire l’objet d’une enquête indépendante et approfondie, et ne peuvent en aucun cas être imputées sans preuve aux organisateurs. 

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  • Réfugiés en Grèce : la crise évitable

    Communiqué d'Amnesty International

    Avec la fermeture de la frontière avec la Macédoine, les 46 000 réfugiés et migrants qui se trouvent en Grèce continentale y sont bloqués dans des conditions déplorables. Beaucoup d’entre eux sont éligibles pour être accueillis dans d’autres pays européens, mais vue la réticence des autres pays européens à honorer leurs promesses d’accueil, ils risquent de rester piégés et oubliés en Grèce.

    PAS DE TOIT

    Environ 46 000 réfugiés et migrants, en grande majorité des femmes et des enfants, sont bloqués dans des conditions déplorables en Grèce continentale. 

    Ils se trouvent dans 31 installations provisoires caractérisées par une surpopulation et une forte promiscuité, qui ne sont pas chauffées et ne disposent pas d’installations sanitaires en nombre suffisant. 

    En effet, il n’y a que 33 000 places dans ces installations, ce qui fait que 13 000 personnes doivent dormir par terre ou dans des tentes. 

    Entre 3 000 et 5 000 personnes vivent actuellement dans un camp informel dans le port du Pirée à Athènes, bénéficiant de rares services essentiels fournis par des bénévoles, quelques organisations humanitaires et les autorités portuaires.

    "Cela fait deux jours que nous dormons à même le sol, sans couvertures Nous avons des enfants et il n'y a même pas un endroit pour se laver. Nous avons quitté une guerre de missiles pour trouver une guerre de la faim... S'il n'y avait pas de guerre en Syrie, nous ne serions pas venus ici... Ma fille devrait être à l'école... Nous ne sommes pas venus ici pour nous-mêmes mais pour nos enfants.  »

    H., un syrien arrivé au Pirée avec sa femme et leurs deux filles de 7 mois et 5 ans. Le 29 février, au port du Pirée, Athènes.

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