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2018 sera l’année du climat !

En 2017 le mouvement citoyen pour le climat a continué de croître tandis que les États et les organisations internationales semblaient toujours frappés d’immobilisme. Alors que le Tour Alternatiba se prépare en France, il n’y a pas de doute : 2018 sera un cap important, 2018 sera l’année du climat !

Le GIEC remettra en septembre 2018 un rapport spécial sur l’impact d’un réchauffement climatique de 1.5°C (par rapport à l’ère préindustrielle). Ce rapport montrera également les différentes trajectoires d’évolution des émissions de gaz à effet de serre et leur adéquation avec cet objectif de limitation du réchauffement, entériné par l’Accord de Paris à la COP21. Au vu des récentes rencontres internationales sur le climat (COP23 et One Planet Summit), et leurs très timides avancées, le rapport devrait confirmer le diagnostic émis par les ONG à l’issue de la COP21 et mis en lumière une nouvelle fois par l’appel de 15 000 scientifiques il y a quelques semaines : nous nous dirigeons sans ciller vers un réchauffement du climat de +3°C.

Cette incapacité des acteurs internationaux à s’accorder sur la manière de régler le problème n’est pas neuve, et elle perdurera tant que la sauvegarde du système économique actuel primera sur tout le reste. La situation est donc claire : si les États et les organisations internationales préfèrent le bal des portes-containers et leurs profits à la construction d’un modèle durable, c’est aux citoyen⋅ne⋅s de se saisir de l’urgence climatique !

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C’est ainsi que, alors que la diplomatie climatique s’enlise, la mobilisation citoyenne pour la transition grandit. Les alternatives et les actions contre les projets climaticides continuent de se multiplier. Les mobilisations Ende Gelände en Allemagne lors de la COP23, la mobilisation “Pas un euro de plus” à Paris lors du One Planet Summit, mais aussi celles s’opposant à la construction du Pipeline Trans-Adriatique (TAP) en Italie ou du pipeline Keystone XL aux États-Unis ne sont que des exemples de l’ampleur du mouvement. Du côté des alternatives, 2017 a encore vu fleurir de nombreux villages des Alternatives en France (Rouen, Paris, Versailles, Saint-Denis de la Réunion) et au-delà (Haïti, Dakar). Les actions de l’année ont également portées leurs fruits avec des victoires telle que l’annonce par la BNP Paribas de l’arrêt du financement des projets gaz et pétrole de Schiste !

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La transformation des modes de vie et l’engagement des citoyen·ne·s pour le climat s’accélèrent. Ce n’est pourtant pas l’heure de relâcher la pression car le mouvement pour la transition est encore loin d’avoir touché tous les territoires et tous les milieux sociaux de manière équitable. C’est donc un défi grisant qui s’offre à nous pour l’année à venir : aller partout diffuser ce message d’espoir : les alternatives sont déjà là ! C’est dans cette optique qu’Alternatiba parcourra à vélo la France et les pays limitrophes pendant quatre mois à l’été 2018. Les collectifs structurés pour accueillir les étapes du Tour acquerront la capacité et la légitimité d’implanter durablement les alternatives dans leurs territoires, damant ainsi la piste à une campagne de longue haleine : Alternatives Territoriales. En 2018 c’est nous qui faisons l’agenda. Allons au-delà des COP et de leurs timides promesses, faisons de cette année la nôtre. Une année de construction et d’insurrection. Sur le calendrier, surlignons-la en vert, car 2018 sera l’année du climat.

Commentaires

  • La lecture de cet article suscite en moi plusieurs interrogations.

    Une augmentation de 1,5° de l'atmosphère terrestre est déjà beaucoup car elle engendre dès maintenant des perturbations climatiques relativement graves.

    On annonce 3° soit 1,5° en plus ! Sait-on quelle puissance énergétique accumulée autour de notre Terre cela représente ? J'ose avancer l'équivalent de plusieurs bombes ou centaines de bombes nucléaires. Je ne sais plus ce sue j'ai déjà lu à ce propos.

    Cette force inouïe ne restera pas inactive. Il faudra s'attendre à des ouragans, des montées des eaux par suite de la fonte des glaces restantes et, parallèlement, à des avancées des déserts, considérables.

    Heureusement, les rencontres spectaculaires de tous les Pays du monde (les COP ), les mouvements comme celui présenté dans cet article, finiront par pousser nos dirigeants mondiaux à agir concrètement et efficacement.

    Dans le passé, des accords importants ont trouvé et assemblé des grandes signatures. Je pense par exemple aux Conventions de Genève et bien d'autres.

    Souhaitons que des initiatives soient au rendez-vous du beau temps le plus raisonnablement possible.
    Daniel

  • Une métaphore qui m'a paru dès plus intéressantes et celle de la température corporelle pour expliquer le réchauffement climatique au moins perspicace d'en nous. "Imagine que tu passe de 37° à 38°5 tu n'es pas bien!?! Alors imagine toi à quarante de fièvre ! ! ! Et ce n'est que 3°..."

  • Rien n'arrêtera le capitalisme et la modification du climat qu'il génère, même l'écologie politique, par ses choix, inconsciemment y contribue.
    L'humanité disparaîtra et bon débarras !

  • Les capitalistes ne sont pas fous. Ils ont intérêt à ce que les conditions climatiques qui sont exceptionnelles sur notre Terre et rares dans l'Univers soient protégées autant que possible.

    Je crois même qu'ils sont prêts à suivre les lois ou directives internationales qui seraient prises en vue de ralentir l'accroissement de la température. Ils n'hésiteront pas à investir les sommes nécessaires pour que leurs usines et autres moyens de production ne contribuent plus à la dégradation du climat. Certes, c'est l'intérêt de tous mais aussi de leur activités lucratives. Ce qu'ils veulent c'est que ces règles soient imposées à tous pour que les conditions de concurrence soient les mêmes pour tous.

    Je dirais même qu'ils attendent des responsables politiques du monde entier le courage d'imposer ces règles.

    Ainsi, les COP sont indispensables comme il est indispensable que de ces réunions sortent des décisions concrètes à la hauteur des enjeux.

    Ne soyons pas pessimistes comme le laisse entendre Philippe. Battons nous ensemble. Des associations efficaces, de nombreuses autres structures rassemblant des hommes (pris dans le sens large) militent pour aboutir.

    En avant comme avant ! (cette expression enthousiasmante n'est pas de moi).

    Daniel

  • Les capitalistes ne sont pas fous ?
    Ils sont sourds et aveugles !
    Les COP , quand l'Allemagne détruit une église pour augmenter la production d'extraction de charbon que valent les décisions concrètes ?
    Ils ont l'Argent et le Pouvoir .

  • Ce défaitisme, Jean-Jacques, montre, je le crains, un abandon, une résignation, contre lesquels il faut résister me semble-t-il. Des révolutions ont eu lieu dans l'histoire et certaines ont eu raison des forces néfastes au pouvoir.

    Elles sont cependant pleines d'incertitudes et de risques. D'autres méthodes de réflexion et d'actions existent comme nous y invitent des partis politiques et des associations écologiques.

    Je reviens au capitalisme puisque c'est le sujet central des commentaires.

    Je voudrais ajouter ceci : on peut s'attendre à ce que des capitalistes se placent dans la lutte contre le réchauffement climatique de telle façon que les pouvoirs politiques, faute de mieux, fassent appel à eux pour obtenir des résultats positifs en la matière.

    C'est un paradoxe comme il s'en trouve parfois à l'étonnement général.

    Daniel

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