2018 sera l’année du climat ! (06/01/2018)

En 2017 le mouvement citoyen pour le climat a continué de croître tandis que les États et les organisations internationales semblaient toujours frappés d’immobilisme. Alors que le Tour Alternatiba se prépare en France, il n’y a pas de doute : 2018 sera un cap important, 2018 sera l’année du climat !

Le GIEC remettra en septembre 2018 un rapport spécial sur l’impact d’un réchauffement climatique de 1.5°C (par rapport à l’ère préindustrielle). Ce rapport montrera également les différentes trajectoires d’évolution des émissions de gaz à effet de serre et leur adéquation avec cet objectif de limitation du réchauffement, entériné par l’Accord de Paris à la COP21. Au vu des récentes rencontres internationales sur le climat (COP23 et One Planet Summit), et leurs très timides avancées, le rapport devrait confirmer le diagnostic émis par les ONG à l’issue de la COP21 et mis en lumière une nouvelle fois par l’appel de 15 000 scientifiques il y a quelques semaines : nous nous dirigeons sans ciller vers un réchauffement du climat de +3°C.

Cette incapacité des acteurs internationaux à s’accorder sur la manière de régler le problème n’est pas neuve, et elle perdurera tant que la sauvegarde du système économique actuel primera sur tout le reste. La situation est donc claire : si les États et les organisations internationales préfèrent le bal des portes-containers et leurs profits à la construction d’un modèle durable, c’est aux citoyen⋅ne⋅s de se saisir de l’urgence climatique !

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C’est ainsi que, alors que la diplomatie climatique s’enlise, la mobilisation citoyenne pour la transition grandit. Les alternatives et les actions contre les projets climaticides continuent de se multiplier. Les mobilisations Ende Gelände en Allemagne lors de la COP23, la mobilisation “Pas un euro de plus” à Paris lors du One Planet Summit, mais aussi celles s’opposant à la construction du Pipeline Trans-Adriatique (TAP) en Italie ou du pipeline Keystone XL aux États-Unis ne sont que des exemples de l’ampleur du mouvement. Du côté des alternatives, 2017 a encore vu fleurir de nombreux villages des Alternatives en France (Rouen, Paris, Versailles, Saint-Denis de la Réunion) et au-delà (Haïti, Dakar). Les actions de l’année ont également portées leurs fruits avec des victoires telle que l’annonce par la BNP Paribas de l’arrêt du financement des projets gaz et pétrole de Schiste !

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La transformation des modes de vie et l’engagement des citoyen·ne·s pour le climat s’accélèrent. Ce n’est pourtant pas l’heure de relâcher la pression car le mouvement pour la transition est encore loin d’avoir touché tous les territoires et tous les milieux sociaux de manière équitable. C’est donc un défi grisant qui s’offre à nous pour l’année à venir : aller partout diffuser ce message d’espoir : les alternatives sont déjà là ! C’est dans cette optique qu’Alternatiba parcourra à vélo la France et les pays limitrophes pendant quatre mois à l’été 2018. Les collectifs structurés pour accueillir les étapes du Tour acquerront la capacité et la légitimité d’implanter durablement les alternatives dans leurs territoires, damant ainsi la piste à une campagne de longue haleine : Alternatives Territoriales. En 2018 c’est nous qui faisons l’agenda. Allons au-delà des COP et de leurs timides promesses, faisons de cette année la nôtre. Une année de construction et d’insurrection. Sur le calendrier, surlignons-la en vert, car 2018 sera l’année du climat.

21:01 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : climat, changement climatique, cop 21, alternatiba | |  Facebook | |  Imprimer |