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rossel

  • Presse : La Voix du Nord montre la voie ?

    Le groupe belge Rossel est propriétaire de plusieurs titres en Belgique, dont le plus connu est " Le Soir".

    Depuis plusieurs années, il s'est implanté en France, en particulier en zone frontalière. Le groupe a racheté La Voix du Nord qui est le troisième quotidien régional français.

    Plus récemment, il fait l’acquisition de L'Union-L'Ardennais. Vous avez pu vous rendre compte de l'évolution de ces titres qui sont en situation de monopole dans notre secteur.

    Comme toutes les entreprises, le groupe Rossel  cherche à gérer de manière rentable son activité. Sur le site du groupe, on peut lire cette affirmation : "Par contre, le groupe Rossel est engagé dans un processus de centralisation continue de ses fonctions de « support » (informatique, comptabilité, finances, achats, etc.) afin de pouvoir chaque fois que possible, dégager des synergies économiques et/ou opérationnelles."

    C'est ainsi qu'un vaste plan social vient d’être mis en place à La Voix du Nord. La direction justifie ce plan par une baisse de la diffusion, et veut développer la version numérique. Les salariés du journal s'inquiètent de la suppression possible de 178 postes.

    Cette décision peut nous interroger sur l'avenir à plus ou moins long terme des titres locaux. Voici un extrait du journal "Les Echos" sur ce plan social.

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  • Maquette, qu'est-ce qu'elle a ma quête ?

    En quête de nouveaux lecteurs, L'Union change sa formule, tant sur la forme que sur le fond. La transformation touche en fait l'ensemble des titres régionaux que le groupe belge Rossel vient d'absorber. On assiste donc à une reprise en main qui vise à faire de ces titres des publications plus rentables.

    Sur le site de FR3, on apprend  des responsables de publication que " Pour imaginer cette nouvelle formule, vos journaux ont échangé pendant plusieurs mois avec leurs lecteurs. Quels (sic !) sont leurs attentes ? Que recherchent-ils ?

    • l'indépendance des contenus
    • l'innovation
    • être surpris
    • une lecture plus divertissante, plus agréable, plus moderne et pédagogique"

    Le but des journaux du groupe n'est pas uniquement de répondre à l'attente des lecteurs habituels, ils veulent "également conquérir un public plus jeune" explique Pascal Dejean, directeur général de l'Union de Reims, au journaliste de FR3 qui l'interroge. 

    En ce qui concerne la maquette, laissons à chacun le soin d'avoir son propre jugement.

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  • Pas de miracle pour L'Union

    Le journal de la région est la propriété du groupe Hersant, qui traverse de grosses difficultés financières .

    Des négociations ont été engagées pour la vente des différents titres du groupe, et le groupe belge Rossel était un des candidats au rachat. Le groupe possède de nombreux titres en Belgique (dont "Le Soir") et aussi en France (La voie du Nord ).

    image_73853074.JPGCette vente ayant échoué, le groupe Hersant dont l'endettement serait de 200 millions d'€ n'a pas réussi à trouver une autre issue. Il cède donc ses biens "par appartement" c'est à dire en  plusieurs lots.

    Le groupe Rossel ne semble pas devoir débourser une grosse somme pour cette acquisition, étant donnés la dette existante et les investissements à faire.

    Sur le plan social, Rossel envisagerait 220 départs pour un effectif actuel de 619 salariés : des départs "volontaires" pour la majorité des cas, mais tout dépend de ce que l'on considère comme volontaire.

    Dans un communiqué, le groupe Rossel confirme cet achat qui renforce sa place prépondérance enRossel_logo_1575%E2%80%86%C3%97%E2%80%86460.jpg Belgique et dans le nord de la France. Il y écrit " le pôle CAP est remarquable pour le taux de pénétration que ses journaux ont avec le temps réussi à atteindre dans leurs territoires. Ces titres constituent avec certitude des canaux essentiels d’information pour leurs habitants et de communication publicitaire pour les acteurs économiques".

    Mettre sur le même plan la fonction d'information et la communication publicitaire en dit long sur les valeurs défendues par le groupe.

    On peut toujours se rassurer en voyant que L'An Vert n'est toujours pas racheté, d'ailleurs sa valeur est largement au-dessus des possibilités du groupe Rossel, tout en fonctionnant sans recettes publicitaires !

    Quelque soit l'avenir réservé à notre (désormais belge) confrère, souhaitons que les employés actuels ne soient pas les  premières victimes de ce rachat.

  • Hersant-Rossel : la désunion

    En grande difficulté financière, le groupe Hersant cherche à vendre ses journaux.

    L'Union-L'Ardennais font partie des titres qui doivent trouver un repreneur sous menace de liquidation judiciaire. Dans notre article du 15 juin dernier, nous vous avons fait état des difficultés rencontrées par le groupe belge Rossel qui s'est porté repreneur.

    Depuis les choses n'ont pas progressée. On apprend ce jour par un communiqué du groupe Rossel qu'illogo-groupe-rossel.ashx "se retire du projet de rapprochement (..), obligé de constater que les conditions nécessaires à la faisabilité du plan d'affaires qui le sous-tendaient n'ont pu être réunies".

    Les conditions nécessaires consistent en particulier dans l'acceptation de plus de 200 départs pour les employés des titres locaux, sur 640 qui sont actuellement en poste.

    Le groupe Hersant en rajoute une couche, en accusant les syndicats qui refusent tous ces licenciements d'être responsables de l'échec de la reprise. Voici un extrait de leur communiqué :""gâchis industriel" uniquement imputable, selon elle, aux syndicalistes "irresponsables et coupables" de la CGT-Filpac".

    image_74454672.jpgLa décision du groupe Rossel fait monter la pression, et c'est bien là le but recherché. Il s'agit de faire craquer les employés et d'isoler le syndicat en le rendant responsable de la situation. Comme si la politique menée par Hersant et les exigences de Rossel n'étaient pas l'essentiel du problème. Que des syndicalistes défendent jusqu'au bout le maintien d'un maximum d'emploi est bien le moins que l'on puisse attendre en cette période de chômage.

    Il y a bien une part de bluff dans l'attitude de Rossel, mais dans cette partie de poker seuls les salariés sont sûrs d'y perdre. Est-ce que ce sera un peu ou beaucoup, nous le saurons prochainement.

    Il certain par contre que la pressse quotidienne régionale va s'en trouver fortement modifiée, elle qui avait déjà vécue le passage du journal local au rang de petite entité au sein du puissant groupe Hersant.


  • l'Union vendu

    Certains anciens se souviennent encore des slogans qui fleurissaient comme le muguet en mai 68.

    Les manifestants qui  passaient devant le siège de L'Union, place d'Erlon, criaient "L'Union torchon" tean-1627.preview.jpg(pour la rime) ou "L'Union vendu", pour dénoncer la façon dont le journal rendait compte des événements.

    Plus de 40 ans plus tard , l'expression est à prendre au sens propre. Le groupe Hersant qui est le propriétaire de nombreux journaux, dont l'Union, connaît de grosses difficultés financières. Il doit vendre des titres, et l'Union serait racheté par un groupe belge (Rossel).

    Cette reprise devrait s'accompagner de nombreux licenciements, plusieurs centaines dans notre secteur.

    Voici un extrait de la lettre du syndicat CGT à François Hollande, sur ce sujet. Etant donné le nombre de plans sociaux qui devraient être lancés prochainement, le prochain gouvernement va avoir du pain sur la planche.

    (...)

    Nous avons accepté, sous l’égide du ministère du Travail, d’entrer en négociations avec un repreneur a priori sérieux, le groupe Rossel-La Voix du Nord, qui, ce 9 mai, se proposait d’exposer son plan de reprise devant tous les syndicats, invité qu’il était par le groupe Hersant.


    Las, l’affaire semble tourner cours, du fait de l’entêtement du groupe Hersant à ne parler que de licenciements massifs :
    113 à Paris Normandie et Presse Havraise ;
    270 à L’Union et en Champagne Ardennes Picardie.
    Le tout avant de connaître le sort réservé à Nice Matin et à La Provence.
    De plus, fait inédit dans la presse, Philippe Hersant a pris soin de déposer le bilan du pôle normand, dans l’attente d’une issue qui soit favorable à la couverture de ses dettes par la décision d’un tribunal de commerce du Havre, qui devrait se prononcer le 21 juin. Tribunal dont nous doutons de la compétence en matière d’information.


    Nous nous adressons à vous pour que vous bloquiez les licenciements massifs qui nous menacent, pour que les titres soient mis hors de portée de manoeuvres financières douteuses, pour qu’une négociation réelle et sérieuse se tienne entre Hersant, le repreneur Rossel et les syndicats dans les délais les meilleurs sous l’égide du gouvernement.


    Des assemblées vont se tenir dans tous les titres de presse en région, car nous sommes tenus par le peu de sérieux et la brutalité du groupe Hersant de recourir à la mobilisation.
    Nous espérons compter sur votre prompte action pour sauver les journaux, l’information qu’ils véhiculent et nos emplois qui y sont consacrés.


    Recevez, Monsieur le Président, l’expression de notre détermination sans faille dans l’attente ardemment souhaitée de votre intervention.