Le groupe belge Rossel est propriétaire de plusieurs titres en Belgique, dont le plus connu est " Le Soir".
Depuis plusieurs années, il s'est implanté en France, en particulier en zone frontalière. Le groupe a racheté La Voix du Nord qui est le troisième quotidien régional français.
Plus récemment, il fait l’acquisition de L'Union-L'Ardennais. Vous avez pu vous rendre compte de l'évolution de ces titres qui sont en situation de monopole dans notre secteur.
Comme toutes les entreprises, le groupe Rossel cherche à gérer de manière rentable son activité. Sur le site du groupe, on peut lire cette affirmation : "Par contre, le groupe Rossel est engagé dans un processus de centralisation continue de ses fonctions de « support » (informatique, comptabilité, finances, achats, etc.) afin de pouvoir chaque fois que possible, dégager des synergies économiques et/ou opérationnelles."
C'est ainsi qu'un vaste plan social vient d’être mis en place à La Voix du Nord. La direction justifie ce plan par une baisse de la diffusion, et veut développer la version numérique. Les salariés du journal s'inquiètent de la suppression possible de 178 postes.
Cette décision peut nous interroger sur l'avenir à plus ou moins long terme des titres locaux. Voici un extrait du journal "Les Echos" sur ce plan social.
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Ce PSE qui s'étalerait sur deux ans, s'achevant fin décembre 2018, passerait notamment par des départs volontaires, des mesures d'âge pour les plus de 55 ans, mais aussi par des propositions de reclassements dans le groupe pour les postes supprimés. Ce qui laisse déjà augurer, aux yeux de certains, des licenciements.
Une réorganisation complète
Tous les services et tous les métiers - à l'exception de l'informatique - seraient touchés, depuis la rédaction jusqu'à l'imprimerie où il serait question également de vendre une des quatre rotatives. Le document de près de 500 pages envoyé aux représentants des salariés évoque une réorganisation complète du journal. Celui-ci passerait de 24 à 20 éditions, certaines étant fusionnées.
Certains bureaux seraient également regroupés, alors que par ailleurs des bureaux secondaires seraient créés pour aller au plus près de l'information locale. Ces bureaux seraient chargés d'alimenter le Web en permanence, la version papier du lendemain étant faite des papiers les plus lus sur Internet. La stratégie de la direction serait en effet de tout axer sur le numérique.
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