Le groupe de média Hersant est en pleine crise, et les quotidiens locaux tanguent dangereusement dans la tempête.
La parution des journaux n'a pas été assurée plusieurs fois ces derniers jours pour cause de grève des salariés. Le repreneur potentiel, le groupe belge Rossel, lie son offre à un départ de plus de 200 personnes. Les syndicats CGT et SNJ accepte au maximum 120 départs, ce qui est déjà beaucoup par rapport à la taille de l'entreprise. Le repreneur est en position de force, puisque sans accord, on se dirige vers une liquidation judiciaire. C'est ce qui se passe pour "Paris-Normandie", autre titre du groupe Hersant.
Comme cela arrive souvent, le personnel n'a pas une position unanime, à cause de la pression créée et par des choix politiques divergents.
Sans position commune du personnel, le combat devient encore plus difficile. Mais il semble qu'une partie des salariés soit plutôt favorable à continuer à négocier sur la base des propositions de Rossel. Un collectif vient de se constituer, et d'après France-Info, ils " regrettent le jusqu'au boutisme de leurs syndicats". Ce type de jugement se retrouve habituellement chez des membres de "syndicat maison" soutenu plus ou moins directement par la direction. Que cela soit ou pas le cas ici, il est certain que cela va compliquer le combat de ceux qui luttent dos au mur pour leur survie.
Commentaires
C'est une situation très difficile pour l'ensemble des salariés mais très difficile aussi pour les syndicats , un syndicat ne peux donner son accord pour liquider ainsi une masse aussi importante de salariés , cela se comprend et c'est bien normal
Dans de tels cas pas facile de garder les salariés unis pour essayer de sortir de la crise avec le minimum de dégâts.
Les salariés du conseil général des Ardennes viennent de s'unir pour une riposte au CG, à lire
http://www.cgtcg08.com/