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gemapi

  • L'Entente Aisne-Oise s'adapte mais ne change pas de stratégie

    La lutte des habitants de Savigny contre le projet de barrage sur l'Aisne a été un moment important pour notre territoire. Elle a constitué une prise de conscience locale et régionale des buts poursuivis par l'Entente Aisne-Oise. D'autres se sont aussi révoltés contre la vision de cet Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB), chargé de la lutte contre les inondations dans les bassins de l'Aisne et de l'Oise. Sa stratégie repose prioritairement sur des barrages (ouvrages d’écrêtement des crues, comme ils disent) comme celui prévu à Savigny. Cette stratégie est vouée à l'échec en cas de crue majeure, ces retenues ne pouvant qu'éventuellement retarder ou écrêter une crue décennale. En cas d'une crue majeure (centennale), aucun barrage ne serait utile en face du volume d'eau et de la durée de la crue. Cette évidence a déjà été démontrée dans le bassin de la Seine. D'immenses barrages-réservoirs ont été créés (lac du Der-Chantecoq, lac de la Forêt d'Orient, ...), ils ont marqué leur limite lors des dernières inondations : une fois remplis au maximum, ce qui arrive fréquemment en fin d'hiver, ils ne sont plus d'aucune utilité. D'ailleurs, la région parisienne vient de réévaluer toutes les mesures nécessaires en cas de crue centennale : des secteurs entiers seraient submergés, et seules des actions ciblées localement auraient une utilité.

    Pourtant l'Entente Aisne-Oise continue d'offrir ses offres de service. Son président déclare sur le site officiel de l'établissement : "Au nom de la solidarité de bassin, l’EPTB Oise-Aisne trouve ainsi toute sa légitimité à réaliser sur les bases d’une stratégie globale des ouvrages sur certains territoires moyennant l’indemnisation occasionnelle des dégâts aux cultures au profit de populations sinistrées distantes. " Cette pseudo-solidarité au profit des populations distantes sonne faux : l'Aisne déborde également dans notre secteur, mais le bon sens a empêché la multiplication des constructions en zone inondable. De plus comme nous venons de le montrer, la construction de plusieurs "petits" barrages ne mettrait pas à l'abri les populations de l'aval.

    L'Entente Aisne-Oise est en demi-sommeil depuis quelque temps, du fait d'un transfert de compétence.

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  • Compétence GEMAPI pour la 2C2A : Que d'eau, que d'eau !

    Gemapi n'est le nom d'une pierre précieuse, pas plus celui d'une nouvelle variété de pomme. Il s'agit d'une compétence obligatoire pour les communautés de communes, portant sur la gestion de l'eau au sens large. Le législateur a voulu marquer ainsi la cohérence d'une politique globale concernant le cycle de l’eau. On retrouve 4 niveaux dans cette compétence :

    •  L'aménagement d'un bassin ou d'une fraction de bassin hydrographique ;
    • L'entretien et l'aménagement d'un cours d'eau, canal, lac ou plan d'eau, y compris les accès à ce cours d'eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d'eau ;
    • La défense contre les inondations et contre la mer ;
    • La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines.

    Rappelons qu'également l’exercice des compétences eau et assainissement deviendra obligatoire pour les communautés de communes et d’agglomération le 1er janvier 2020.

    C'est dans un point d'information donné en début de conseil que le Président a abordé ce transfert. Il s'agit d'un sujet délicat, et Francis Signoret le sait bien. Il choisit la méthode douce pour faire passer cette mesure (obligatoire), et informe bien en amont les délégués (et souvent maires). En faisant admettre ce changement par petites touches, il espère éviter un raz-de-marée contestataire. Il souhaite également ne pas retarder cette prise de compétence jusqu'à la dernière limite, afin que sa mise en place puisse se dérouler sereinement.

    Cette lourde compétence pourra être déléguée, en particulier en ce qui concerne les inondations, à des établissements type Entente Aisne-Oise (ou EPAMA pour le bassin de la Meuse).

    Une taxe spécifique pourra être mise en place. Cette taxe facultative plafonnée à 40€ par habitant et par an, avec un produit affecté à un budget annexe spécial.

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