La Confédération paysanne et la FADEAR portent le projet d’agriculture paysanne, un projet agricole et de société, basé sur la solidarité, l'ouverture à l'autre et le partage des communs. Nous portons des propositions visant à améliorer le revenu paysan, à accompagner la transition agro-environnementale, à protéger le foncier agricole de tous les phénomènes d’accaparement, à garder nos campagnes vivantes notamment grâce à la présence de services publics. Pour y parvenir, il est indispensable de rompre avec le modèle ultralibéral car ce modèle détruit les paysan·nes, les travailleur·euses et le vivant, creusant inégalités et brisant l'espoir en milieu rural comme urbain. Ce modèle est responsable de la montée du populisme et des idées de l'extrême droite.
Le nouvel équilibre des forces politiques qui vont siéger au Parlement européen n'est absolument pas en rupture avec ce modèle. Avec la poussée de l'extrême droite en France comme dans de trop nombreux pays de l'Union européenne et le maintien d'un groupe PPE majoritaire, il s'en trouve même renforcé. Nous sommes donc particulièrement inquiets des prochaines orientations qui seront prises s'agissant de la politique agricole commune et du soutien à la transition agro-environnementale,déjà en recul ces dernières semaines.
Le même enjeu se pose pour les élections législatives provoquées par la dissolution prononcée par le Président de la République. Une décision à visée politicienne, sous couvert de « clarification », dangereuse pour notre cohésion sociale et notre avenir démocratique, alors que l'extrême droite peut accéder au pouvoir. Une extrême droite dont les votes au Parlement européen comme à l'Assemblée nationale ont montré qu'elle ne rompt en rien avec le libéralisme. Sa politique n'est qu'une suite de propositions attentatoires aux libertés et aux droits des femmes.