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talibans - Page 2

  • Afghanistan, un nouveau Vietnam ?

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    Dessin de Chappatte

  • Retour des talibans : civils afghans en danger

    Les talibans se sont emparés du pouvoir en Afghanistan. Depuis l'effondrement du gouvernement, des milliers de personnes tentent de quitter le pays par tous les moyens car elles risquent des persécutions. Face à cette situation, la France doit avoir une politique d’accueil digne. Il est urgent également de réexaminer les demandes d’asile rejetées pour des personnes afghanes déjà présentes en France.

    Malgré les déclarations récentes des chefs talibans, on ne peut que craindre le pire pour les populations civiles, notamment pour les femmes et les filles, les personnes LGBTI+, les minorités ethniques déjà persécutées dans le passé. Le bilan des années au pouvoir des talibans en Afghanistan, de 1996 à 2001, est connu et désastreux. 

    La France a un rôle clé à jouer 

    Face à ce régime autoritaire, des milliers d’Afghans sont en danger. Pour permettre aux personnes à la recherche d’une protection internationale de rejoindre la France en toute sécurité, il est indispensable que la communauté internationale, et notamment la France et ses partenaires européens, permettent l’ouverture de voies légales et sûres, et facilitent l’octroi de visas humanitaires et de places de réinstallation. Pour les ressortissants afghans se trouvant déjà sur le territoire français, nous demandons à la France de mettre en œuvre une politique d’accueil et d’accès à la protection adaptée à la gravité de la situation. 

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  • Nous exigeons l’ouverture de voies légales et effectives d’accès à la France pour la protection des Afghanes et Afghans victimes de persécutions

    Communiqué commun signé par : Association pour le droit des étrangers (ADDE), La Cimade, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature.

     

    Les propos d’Emmanuel Macron appelant à «  anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants » après la chute de Kaboul entre les mains des Talibans sont indignes de la tradition française de l’accueil et de l’asile.

    Indigne comme l’abandon des Afghanes et Afghans qui ont servi comme personnel civil de l’armée française de 2001 à 2014, accueillis au compte-gouttes par la France malgré les déclarations et promesses de François Hollande et d’Emmanuel Macron et à qui la France refusait encore il y a quelques semaines la délivrance de visas malgré leurs cris d’alerte. Indigne comme les atermoiements pendant des années pour accorder des visas aux milliers de membres de familles des Afghanes et Afghans à qui la France a accordé la protection. Indigne comme le harcèlement par la police dont sont victimes les exilé-e-s afghan-e-s dans les rues de nos villes. Indigne comme les campements de la honte régulièrement détruits par les forces de l’ordre. Indigne comme les renvois forcés de plus de 6000 Afghans par la France entre 2004 et 2020.

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  • Pakistan : la reprise des exécutions ne peut pas être la réponse à la tragédie de l'école de Peshawar

    L’attaque sanglante contre une école au Pakistan atteint un tel degré d'horreur qu'il est difficile de réagir avec un minimum de recul, sans se laisser submerger par nos émotions.

    Cela rend d'autant plus nécessaire de rappeler, comme le fait Amnesty International, une positon de principe contre la peine de mort et un rappel de son inefficacité. Son application n'a jamais fait reculer le crime, encore moins pour des personnes fanatisées qui n'hésitent à commettre des attentats-suicides

    Communiqué d'Amnesty International en date de 19 décembre 2014 :

    Le gouvernement pakistanais ne doit pas céder à la peur et la colère après la tragédie de l'école de Peshawar. Il doit revenir sur la promesse faite par le Premier ministre Nawaz Sharif de reprendre les exécutions pour les actes de terrorisme et maintenir son moratoire.

    "L'attaque perpétrée est extrêmement répréhensible et il est impératif que les responsables présumés de cette inimaginable tragédie soient traduits en justice. Cependant, le recours à la peine de mort n'est pas une réponse appropriée – il ne l'est dans aucun cas "
    David Griffiths
    Directeur adjoint du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.

    RÉTABLIR LA PEINE DE MORT N'EST PAS LA RÉPONSE APPROPRIÉE 

    Nawaz Sharif a fait cette annonce le lendemain de la mort d'au moins 142 personnes – dont 132 enfants – tuées par des activistes talibans dans une école gérée par l'armée à Peshawar (nord-ouest du pays). 

    Le Pakistan est naturellement en proie à la peur et la colère au lendemain de cette attaque, mais la levée du moratoire sur les exécutions semble être une réaction automatique qui ne va pas au fond du problème – à savoir le manque de protection efficace pour les civils dans le nord-ouest du Pakistan, a déclaré David Griffiths. C'est à cela que le gouvernement devrait consacrer son énergie, au lieu de perpétuer le cycle de la violence en reprenant les exécutions. 

    Nous demandons que les responsables présumés des attentats menés sans discrimination et des attaques visant des civils, y compris celle de Peshawar, fassent l'objet d'enquêtes et de procédures judiciaires, mais dans le respect des normes internationales d'équité et sans recours à la peine de mort. 

    Aucun élément convaincant n’a jamais permis de démontrer que la peine de mort était plus dissuasive que les autres châtiments, a déclaré David Griffiths. La peine capitale n'est pas une réponse appropriée aux problèmes d'ordre public du Pakistan et ne servirait à rien pour lutter contre la criminalité ou l'activisme dans le pays.

    Le Pakistan a réinstauré un moratoire sur les exécutions en octobre 2013 et n'a exécuté personne depuis la pendaison d'un soldat en novembre 2012 ; la dernière exécution par pendaison d'un civil remonte à fin 2008. Actuellement, des dizaines de personnes sont condamnées à mort pour des faits liés au terrorisme dans le pays. 

    De nombreuses condamnations à mort y sont prononcées à l'issue de procès iniques caractérisés par l'absence d'assistance juridique et l'admission de preuves pourtant irrecevables au regard du droit international. 

    En étendant le champ d'application de son moratoire sur les exécutions l'an dernier, le Pakistan a fait ce qu'il fallait et envoyé un message de respect des droits humains. Il a choisi de s'aligner sur la grande majorité de pays qui ont rejeté en droit ou en pratique la peine de mort.

    En cette période où la justice pakistanaise lutte pour faire face aux problèmes d'ordre public, il peut être facile de voir la peine de mort comme une solution miracle. Mais au lieu de reprendre les exécutions, le Pakistan doit chercher des solutions durables qui améliorent en profondeur le fonctionnement de la justice pénale. »

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