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fillon - Page 2

  • Un gouvernement ouvert à l'Ump

     

    L'annonce du nouveau gouvernement Fillon confirme que les élections approchent.

     

    Les  poids lourds de l'Ump monopolisent les postes au sein de l'équipe Fillon bis. On note l'entrée de Xavier Bertrand, responsable en titre du parti sarkoziste, qui prend la place de Roseline Bachelot à la santé et cumule avec le travail et l'emploi (il n'y pas de chômage en France, juste des problèmes d'emploi).

    Alain Juppé fait son grand retour, il avait pourtant promis aux Bordelais de se consacrer uniquement à fillon_medvedev.jpgsa ville. Mais enfin, il faut savoir se sacrifier pour des intérêts supérieurs. Il a été responsable du RPR sous Chirac, et a été condamné dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. Heureusement pour lui qu'il n'est pas étranger, il aurait peut-être été expulsé. Voici un extrait du jugement du tribunal de Nanterre :"(...)que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu’agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain."

     

    On note la disparition des ministres d'ouverture, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Rama Yade et Jean-Marie Bockel, nous ne mettons pas Eric Besson dans ce cadre, puisqu'il relève plus directement de la catégorie des ministres de trahison.

     

    Encore une preuve de la raison très électorale de ce remaniement : Brice Hortefeux reste à l'intérieur et aura une place d'adjoint auprès de Copé qui prend la tête de l'UMP. Voilà un positionnement très favorable pour préparer des élections.

    Eric Woerth a été prié poliment de quitter la place : deux explications possibles, soit la réforme des retraites est un échec, soit il y a trop d'affaires accrochées à sa personne.

    Enfin, à partir de ce soir, beaucoup de Français vont se sentir beaucoup mieux : il ne fait aucun doute que leurs préoccupations sur l'emploi, le pouvoir d'achat, la santé, etc., vont être une priorité absolue pour la nouvelle équipe gouvernementale.

     

  • Austerité

    Le gouvernement prépare un plan d'austérité pour les 3 ans à venir.

    François Fillon annonce un gel des dépenses de l'Etat, c'est à dire une diminution des dépenses compte tenu de l'inflation.

    "Le Parisien" écrit :

    Le gel strict signifie donc que désormais le "pouvoir d'achat" réel de l'Etat sera réduit en proportion de l'inflation chaque année. Selon le calcul de l'AFP, si l'inflation est en 2011 identique à 2010 - soit 1,2% en prévision-, l'économie serait de 2,5 milliards d'euros.
    Pour y parvenir, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera poursuivi et les dépenses de fonctionnement de l'Etat amputées de 10% en trois ans avec une baisse de 5% dès 2011.
    Les opérateurs de l'Etat - à l'instar de Météo France - devront aussi respecter cet "effort de productivité".
    Les dépenses d'intervention qui désignent notamment des aides à l'emploi (contrats aidés...) et des aides sociales (aide au logement, allocation adulte handicapé...) seront également remises à plat.

    Il s'agit bien d'un plan de rigueur, même si le mot est tabou, et tous les Français, y compris ceux qui ont déjà de grosses difficultés pour vivre au quotidien, vont souffrir.

     

    Benoit Hamon, porte-parole du PS, condamne ce coup de bambou :

    FillonRigueur.gifLe porte-parole du , Benoît Hamon, a réagi jeudi à l'annonce du gel des dépenses publiques pour les trois prochaines années en estimant que c'est un "vrai coup de bambou" qui tombe sur les Français", un "plan de rigueur sans précédent qui va durer plusieurs années".
    "C'est un vrai coup de bambou qui tombe sur les Français et qui, hélas, était prévisible", a affirmé à l'AFP M. Hamon.

    Cela "confirme", selon lui, "la duplicité du qui a tout fait pour expliquer que ce plan de rigueur n'en était pas un. C'est un plan de rigueur, un plan d'austérité, d'une sévérité sans précédent, qui va durer plusieurs années".

    "La situation des Français sur le plan de l', des salaires, du pouvoir d'achat va se dégrader considérablement", prévoit-il.
    Le porte-parole rappelle que pendant la campagne des régionales le PS "avait annoncé un coup de bambou après les élections", et "on avait eu droit à des déclarations outrées" notamment du Premier ministre François Fillon "sur le registre +les socialistes dramatisent délibérément la situation, et aucun coup de bambou n'est prévu+".
    Selon M. Hamon, "on a la démonstration - s'il en fallait une - de la duplicité totale du gouvernement qui prépare ce plan de rigueur depuis plusieurs mois".
    Ce gel des dépenses publiques "ça veut dire moins d'argent pour l'école, pour la sécurité, la solidarité, l'emploi", a déploré de son côté l'ancien ministre PS de l'Economie Michel Sapin, dans un message audio posté sur le site du parti.


     

    Dans le même temps, le parlement français vote le plan d'aide à la Grèce qui comporte en contrepartie un sérieux coup de bambou pour la population du pays.

    Et là, les députés PS votent ce plan avec les députés UMP.

    _100505-grece.jpgFrançois Hollande déclare :

    "Je ne soutiens pas le gouvernement, je soutiens la Grèce et je soutiens l'euro. Nous ne sommes pas là dans un débat droite-gauche, nous sommes là dans un débat européen et un débat de principe".

    Ce qui lui vaut les compliments du porte-parole de l'UMP :

    « Je tiens à rendre hommage à François Hollande, je sais que ça n’a pas été facile dans sa famille politique, mais il a su adopter une positon courageuse », a lancé Frédéric Lefebvre devant la caméra de Public Sénat.


    On peut supposer que les salariés, retraités et consommateurs grecs seront heureux d'apprendre la différence entre un plan d'austérité et un soutien de principe à leur pays et à l'euro. Il n'est pas certain qu'ils comprennent bien la nuance, ni que le PS puisse expliquer facilement son grand écart entre Paris et Athènes.

  • Fillon n'est pas le bienvenu

     

    Jean-Luc Warsmann n'aime décidément pas la politique.

     

    Le candidat titre son premier tract de quatre pages "moins de politique, plus d'action». Et dans les quatre pages de cette publication on ne trouve ni le nom de Sarkosy, ni celui de Fillon. Ne cherchez pas non plus le sigle UMP ou bien une référence à une pensée libérale.

    Jean-Luc Warsmann souhaite apparaître sous les traits d'un homme d'action, sans préjugé idéologique.

     

    D'ailleurs à un mois des élections, il n'a même pas un projet pour la région, il veut donner la parole aux habitants par un questionnaire, pour"participer à la construction de ce projet".

    Comme le programme sera forcément validé dans les quinze jours qui viennent, pour être diffusé à temps, il est très difficile de prendre au sérieux cette pseudo démocratie.

    En admettant qu'il y ait de nombreuses réponses, comment les enregistrer, en faire une synthèse et en tirer des conclusions en si peu de jours.

     

    Veut-il nous faire croire qu'il s'est présenté et qu'il a réuni une équipe sans avoir de projet politique pour la région ?

    Son site laisse entrevoir un choix politique, il y est écrit : "je veux (...) une région qui favorise la liberté d'entreprendre."

    Enfin le début d'une position claire : il est pour le libéralisme, disons pour une économie capitalisme libérale. Dommage qu'il ait oublié de demander dans son questionnaire si les habitants de Champagne-Ardenne partageaient son enthousiasme pour ce ce libéralisme qui vient de prouver toute son efficacité.

    Enfin on suppose que cet aveu n'est qu'un lapsus malheureux.

     

    Pour être certain que nul ne viendra parler de politique pendant la campagne, Jean-Luc Warsmann évitera la présence de personnalités nationales. Le  site lesechos.fr nous apprend ainsi que la venue de François Fillon n'est pas jugée opportune :

    557967801.jpgFrançois Fillon doit effectuer une bonne dizaine de déplacements de campagne d'ici au scrutin des 14 et 21 mars. Attendu en PACA et en Pays de la Loire, il a prévu d'aller soutenir Hervé Novelli dans le Centre, l'une des rares régions « gagnables » par la droite, entre les deux tours. Mais il n'a pas été convié en Champagne-Ardennes, autre régions « gagnable », par le candidat Jean-Luc Warsmann. « Il fait une campagne très locale et on respecte son souhait », dit-on à Matignon.

     

    Photo ci-dessus : F. Fillon apprenant

    qu'il est privé de Champagne.

     

    Cette obsession de faire disparaître la politique n'est pas seulement ridicule dans une élection de ce type. C'est aussi une façon de refuser un véritable débat, et de mépriser des électeurs qu'on feint de consulter.

     

  • Soutien aux lycéens de Reims

    Lors de la visite du premier ministre au lycée Roosevelt à Reims, le 19 novembre dernier, des lycéens ont manifesté.

     

    Comme cela se passe maintenant pour chaque déplacement officiel, les forces de l'ordre étaient très nombreuses et particulièrement actives.

    La manifestation pacifique a été réprimée, et des lycéens de passage ( c'était la rentrée en cours) ont également été victimes d'un usage très offensif du maintien de l'ordre.

    0000385139-0_w_230_h_230.jpg?1262984244Résultat, une dizaine d'interpellations et quatre passages en comparution immédiate. Les condamnés risquent de voir leur avenir professionnel compromis, alors que de nombreux témoignages confirme que la manifestation n'était pas violente.

    Les quatre condamnés n'ont d'ailleurs eu qu'une peine de principe, trois mois avec sursis, mais qui risque d'être un lourd handicap pour leur avenir.

    Plusieurs associations et syndicats rémois se sont associés aux enseignants et parents d'élèves de Roosevelt, et font signer une pétition pour demander l'abandon des poursuites et des condamnations contre les jeunes étudiants.

    Vous pouvez signer la pétition en ligne à cette adresse.

     

  • Rama Yade lachée par Fillon

    Rama Yade, forte de sa popularité auprès de l'opinion publique a pris l'habitude de prendre des positions opposées à celle de l'UMP.

     

    Mais cela tangue fort actuellement dans le parti majoritaire, même Raffarin se rebiffe. Dans ce contexte, Fillon ne peut tolérer des dissidents parmi ses ministres. Voici ce qu'il a déclaré , d'après 20minutes.fr, à la réunion hebdomadaire de l'UMP:

     

    Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux Sports, était absente de la réunion. Mais François Fillon n'a guère apprécié qu'elle milite pour le maintien «du droit à l'image collective», une niche fiscale profitant notamment aux sportifs professionnels. «J'ai fait savoir à la secrétaire d'Etat ce que je pensais de la méthode qui consiste à se désolidariser de son ministre. Il faudra en tirer les conséquences le moment venu», a-t-il dit dans une allusion à son départ à plus ou moins long terme.


    Rama Yade débarquée du gouvernement, Rachida Dati exilée, Fadéla Amara devenue transparente, où est passée la diversité ?

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    deux amis