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Austerité

Le gouvernement prépare un plan d'austérité pour les 3 ans à venir.

François Fillon annonce un gel des dépenses de l'Etat, c'est à dire une diminution des dépenses compte tenu de l'inflation.

"Le Parisien" écrit :

Le gel strict signifie donc que désormais le "pouvoir d'achat" réel de l'Etat sera réduit en proportion de l'inflation chaque année. Selon le calcul de l'AFP, si l'inflation est en 2011 identique à 2010 - soit 1,2% en prévision-, l'économie serait de 2,5 milliards d'euros.
Pour y parvenir, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera poursuivi et les dépenses de fonctionnement de l'Etat amputées de 10% en trois ans avec une baisse de 5% dès 2011.
Les opérateurs de l'Etat - à l'instar de Météo France - devront aussi respecter cet "effort de productivité".
Les dépenses d'intervention qui désignent notamment des aides à l'emploi (contrats aidés...) et des aides sociales (aide au logement, allocation adulte handicapé...) seront également remises à plat.

Il s'agit bien d'un plan de rigueur, même si le mot est tabou, et tous les Français, y compris ceux qui ont déjà de grosses difficultés pour vivre au quotidien, vont souffrir.

 

Benoit Hamon, porte-parole du PS, condamne ce coup de bambou :

FillonRigueur.gifLe porte-parole du , Benoît Hamon, a réagi jeudi à l'annonce du gel des dépenses publiques pour les trois prochaines années en estimant que c'est un "vrai coup de bambou" qui tombe sur les Français", un "plan de rigueur sans précédent qui va durer plusieurs années".
"C'est un vrai coup de bambou qui tombe sur les Français et qui, hélas, était prévisible", a affirmé à l'AFP M. Hamon.

Cela "confirme", selon lui, "la duplicité du qui a tout fait pour expliquer que ce plan de rigueur n'en était pas un. C'est un plan de rigueur, un plan d'austérité, d'une sévérité sans précédent, qui va durer plusieurs années".

"La situation des Français sur le plan de l', des salaires, du pouvoir d'achat va se dégrader considérablement", prévoit-il.
Le porte-parole rappelle que pendant la campagne des régionales le PS "avait annoncé un coup de bambou après les élections", et "on avait eu droit à des déclarations outrées" notamment du Premier ministre François Fillon "sur le registre +les socialistes dramatisent délibérément la situation, et aucun coup de bambou n'est prévu+".
Selon M. Hamon, "on a la démonstration - s'il en fallait une - de la duplicité totale du gouvernement qui prépare ce plan de rigueur depuis plusieurs mois".
Ce gel des dépenses publiques "ça veut dire moins d'argent pour l'école, pour la sécurité, la solidarité, l'emploi", a déploré de son côté l'ancien ministre PS de l'Economie Michel Sapin, dans un message audio posté sur le site du parti.


 

Dans le même temps, le parlement français vote le plan d'aide à la Grèce qui comporte en contrepartie un sérieux coup de bambou pour la population du pays.

Et là, les députés PS votent ce plan avec les députés UMP.

_100505-grece.jpgFrançois Hollande déclare :

"Je ne soutiens pas le gouvernement, je soutiens la Grèce et je soutiens l'euro. Nous ne sommes pas là dans un débat droite-gauche, nous sommes là dans un débat européen et un débat de principe".

Ce qui lui vaut les compliments du porte-parole de l'UMP :

« Je tiens à rendre hommage à François Hollande, je sais que ça n’a pas été facile dans sa famille politique, mais il a su adopter une positon courageuse », a lancé Frédéric Lefebvre devant la caméra de Public Sénat.


On peut supposer que les salariés, retraités et consommateurs grecs seront heureux d'apprendre la différence entre un plan d'austérité et un soutien de principe à leur pays et à l'euro. Il n'est pas certain qu'ils comprennent bien la nuance, ni que le PS puisse expliquer facilement son grand écart entre Paris et Athènes.

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