Jean-Luc Warsmann n'aime décidément pas la politique.
Le candidat titre son premier tract de quatre pages "moins de politique, plus d'action». Et dans les quatre pages de cette publication on ne trouve ni le nom de Sarkosy, ni celui de Fillon. Ne cherchez pas non plus le sigle UMP ou bien une référence à une pensée libérale.
Jean-Luc Warsmann souhaite apparaître sous les traits d'un homme d'action, sans préjugé idéologique.
D'ailleurs à un mois des élections, il n'a même pas un projet pour la région, il veut donner la parole aux habitants par un questionnaire, pour"participer à la construction de ce projet".
Comme le programme sera forcément validé dans les quinze jours qui viennent, pour être diffusé à temps, il est très difficile de prendre au sérieux cette pseudo démocratie.
En admettant qu'il y ait de nombreuses réponses, comment les enregistrer, en faire une synthèse et en tirer des conclusions en si peu de jours.
Veut-il nous faire croire qu'il s'est présenté et qu'il a réuni une équipe sans avoir de projet politique pour la région ?
Son site laisse entrevoir un choix politique, il y est écrit : "je veux (...) une région qui favorise la liberté d'entreprendre."
Enfin le début d'une position claire : il est pour le libéralisme, disons pour une économie capitalisme libérale. Dommage qu'il ait oublié de demander dans son questionnaire si les habitants de Champagne-Ardenne partageaient son enthousiasme pour ce ce libéralisme qui vient de prouver toute son efficacité.
Enfin on suppose que cet aveu n'est qu'un lapsus malheureux.
Pour être certain que nul ne viendra parler de politique pendant la campagne, Jean-Luc Warsmann évitera la présence de personnalités nationales. Le site lesechos.fr nous apprend ainsi que la venue de François Fillon n'est pas jugée opportune :
François Fillon doit effectuer une bonne dizaine de déplacements de campagne d'ici au scrutin des 14 et 21 mars. Attendu en PACA et en Pays de la Loire, il a prévu d'aller soutenir Hervé Novelli dans le Centre, l'une des rares régions « gagnables » par la droite, entre les deux tours. Mais il n'a pas été convié en Champagne-Ardennes, autre régions « gagnable », par le candidat Jean-Luc Warsmann. « Il fait une campagne très locale et on respecte son souhait », dit-on à Matignon.
Photo ci-dessus : F. Fillon apprenant
qu'il est privé de Champagne.
Cette obsession de faire disparaître la politique n'est pas seulement ridicule dans une élection de ce type. C'est aussi une façon de refuser un véritable débat, et de mépriser des électeurs qu'on feint de consulter.
Commentaires
Toujours les mêmes refrains!
Depuis le temps-malheureusement déjà assez lointain pour ce qui me concerne-où je me suis engagé dans la vie publique j'ai toujours entendu de la part de la Droite les mêmes refrains. Nous, disaient ces représentants, ne faisons pas de politique, nous nous mettons au service de l'Etat, des citoyens. Vous, les gens de Gauche ne pensez que politique politicienne, ne pensez que carrières.Ils ajoutaient, la Gauche ce sont les chars russes qui déferlent sur la France. Aujourd'hui ils annoncent une vague d'immigrés qui envahissent notre beau pays et y importent l'insécurité et le chômage.A ces caricatures pourrait-on substituer un débat démocratique. Que nenni dit la Droite! La Gauche ne sait que s'opposer , elle ne propose rien. Vous voyez bien qu'un débat est impossible! Oui mais quand la Gauche fait tout de même une proposition, de temps en temps, la Droite dit d'emblée qu'elle est ridicule, irrecevable, alors?Vous avez tout compris: La Droite n'existe pas! alors comment voulez vous qu'elle débatte avec la Gauche. Un manchot ne peut pas battre des mains. Silence dans les rangs!
Nous savons tous que Mr le Député ne fait partie d'aucun parti, surtout de droite. Son assistante parlementaire a essayé de nous le faire croire lors des élections municipales de Vouziers.
Mr Warsmann ne veux pas risquer de perdre quelques voix en affichant son appartenance.
Au lendemain de l'élection de notre cher Président, il ne faisait pas ce profil bas et s'enorgueillissait de pouvoir faire passer les messages locaux au plus haut de l'état.
Il est de bon ton de faire le reproche à la gauche de faire de la politique ... c'est bel et bien son rôle. Comme on l'accuse toujours d'être polémiste : si critiquer des décisions ineptes, c'est cela être polémiste, alors oui, il faut revendiquer le statut d'opposant.
Sarkozy a cru faire mourir la gauche en débauchant quelques uns de ses représentants, il faut lui démontrer qu'il n'a pas réussi lors de ses élections régionales.