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droits de l'homme - Page 2

  • Amnesty International indésirable en Russie

    Communiqué d'Amnesty International, mis à jour le 19.05.2025

    Au lendemain de l’invasion russe en Ukraine, notre bureau à Moscou a été fermé par les autorités russes. Trois ans après, nous nous retrouvons parmi la liste des "organisations indésirables", criminalisant toutes nos activités sur le territoire. Le prix à payer pour avoir documenté les violations des droits humains en Russie, qui vont de l’implacable répression du Kremlin aux possibles crimes de guerre en Ukraine.

    Amnesty International jugé indésirable en Russie  

    Notre organisation est listée parmi les “organisations indésirables” en Russie depuis le 19 mai 2025. Cette désignation intervient trois ans après que les autorités russes ont fermé notre bureau à Moscou et ont bloqué l'accès aux sites web d'Amnesty International en Russie. 

    La participation aux activités d'une « organisation indésirable » est punie par la loi en Russie. Être sur la liste des “organisations indésirables” en Russie, signifie que :  

    Nos activités vont être criminalisées  

    Les organisations partenaires et les personnes travaillant avec nous peuvent être poursuivies  

    Participer aux activités d'une « organisation indésirable » est passible d'amendes, voire de peines de prison 

    Cette désignation nous place parmi des dizaines d'ONG et de médias indépendants qui ont été pris pour cible ces dernières années dans le cadre d'une vaste campagne visant à réprimer la dissidence et à démanteler la société civile en Russie. 

    Notre bureau fermé par les autorités russes

    Quelques mois à peine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, notre bureau, celui de Human Right Watch et de treize autres ONG ont été fermés en Russie. Le motif avancé par les autorités est le suivant : « Violations de la législation russe ». Mais la réalité est la suivante : le Kremlin ferme notre bureau en raison de notre travail de défense des droits humains.

    Après les journalistes indépendants, les militants et les ONG russes de défense des droits humains, les autorités s’en prennent aux organisations internationales.

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  • La France connaît, comme d’autres en Europe, un rétrécissement de l’espace civique rapide et brutal

    Tribune de Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH

    Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, l’antisémitisme ou encore le trafic de stupéfiants, les gouvernements qui se succèdent depuis 2022 contribuent à la dégradation de l’état des libertés en France, alerte Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), dans une tribune au Monde.

    La sortie du Premier ministre sur la « submersion migratoire », lundi 27 janvier 2025, sur LCI, aura eu un double mérite. Le premier est de dissiper d’éventuels faux-semblants. Loin des vertus généreusement attribuées à François Bayrou – l’écoute, l’art de la négociation et une certaine culture du compromis –, la droite et le centre sont aujourd’hui animés au plus profond d’eux-mêmes par la vulgate de l’extrême droite, ses thèmes et son vocable, fût-ce les plus extrêmes et les plus mensongers. On aurait pu, tant elle nous plonge dans l’abjection, se passer de cette confirmation.

    Le second mérite de cette déclaration, c’est qu’elle nous rappelle – on l’avait presque oublié – que la politique ne se résume ni au traitement de la dette, ni au financement des retraites, ni même aux sujets de l’emploi et des salaires. Ces dossiers sont importants, urgents et légitimes. Ils conditionnent le quotidien de millions de personnes qui vivent et travaillent en France. Ils touchent à la question toujours brûlante de la répartition des richesses produites dans le pays, d’où évidemment la puissance des tensions qu’ils génèrent.

    Pour autant, ils ne sauraient résumer à eux seuls un projet de société. C’est de ce débat que nous avons besoin. Or, depuis des semaines, des mois, le débat politique se focalise sur ces seuls enjeux, à l’exclusion évidemment, de la fameuse « submersion migratoire » qui, de fait, submerge bien le paysage politique français tout en introduisant la course à la prochaine présidentielle. Que les partis de droite – tous confondus – s’en satisfassent, on le comprend fort bien. On peine en revanche, à saisir la timidité des autres formations politiques sur quelques enjeux majeurs, qui, alors qu’ils mériteraient une mobilisation d’urgence, semblent pourtant passés par pertes et profits.

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  • Henri Leclerc est mort

    Communiqué LDH

    Henri Leclerc, « Henri » pour les ligueuses et les ligueurs, nous a quittés et la LDH (Ligue des droits de l’Homme) tout entière est en deuil, à la mesure de ce que fut l’homme, l’avocat, le défenseur acharné des droits et des libertés. A la mesure de ce que fut son investissement de citoyen, d’avocat, de militant, notre peine est immense. La LDH saura dans les jours qui viennent rendre l’hommage que méritent ses combats, la pugnacité avec laquelle il les a menés, l’apport intellectuel formidable qui fut le sien, au sein de la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme et à sa présidence. Président d’honneur de notre association, il avait, de façon constante et jusqu’au dernier moment, veillé à contribuer aux réflexions et aux engagements collectifs, à les enrichir de son souffle, obsédé qu’il était de transmettre les valeurs de ses combats. Il en avait évoqué l’essence lors de son discours de clôture à l’occasion des 100 ans de la LDH, en 1998 : « Ils sont toujours là, nos vieux adversaires. Nous les connaissons bien. Ils s’appellent l’arbitraire qui menace les libertés, l’intolérance qui détruit la fraternité, le racisme qui nie l’égalité, l’individualisme qui tue le citoyen. Elle est toujours présente, la misère, cette insulte à la dignité. Et devant nous, dressés, tous les pouvoirs dont on abuse. » Henri nous a quittés. Ses combats demeurent.

    Nous adressons nos plus sincères condoléances à son épouse et ses enfants, ainsi qu’à tous ses proches et amis.

    Paris, le 31 août 2024

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  • Un espoir s’est levé

    Communiqué LDH

    Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le Nouveau Front Populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.

    La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.

    Il faut que cessent immédiatement toutes les formes de violences et d’intimidation commises par les extrêmes droites. Il faut que cessent immédiatement les attaques visant les contre-pouvoirs institutionnels, sociaux et citoyens, et les atteintes à l’Etat de droit.

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  • Chine : les grandes manifestations depuis Tiananmen

    Le 4 juin 1989, place Tiananmen, à Pékin, la Chine réprime dans le sang le mouvement de protestation en faveur de la démocratie. Après cet évènement tragique et en dépit d'un environnement de plus en plus répressif, les mouvements de contestation se sont poursuivis. Retour sur les grandes manifestations qui se sont déroulées en Chine depuis Tiananmen.

    4 juin 1989 : répression de la place Tiananmen 

    Le 4 juin 1989 est entré dans l'histoire comme le jour où les autorités chinoises ont impitoyablement réprimé des manifestations pacifiques.

    Les troupes chinoises ont abattu des centaines, voire des milliers de personnes qui étaient descendues dans les rues, sur ou autour de la place Tiananmen de Pékin pour réclamer des réformes politiques. Une tache indélébile sur l’histoire de la Chine.

     

    Trente-cinq ans après Tiananmen, le droit de manifester reste sévèrement limité en Chine. Toute discussion ou commémoration de la répression de 1989 est lourdement censurée, les autorités qualifiant les manifestations de « perturbation de l’ordre public ». Sous la présidence de Xi Jinping, les restrictions se sont encore renforcées, rendant les manifestations extrêmement rares.

    Après Tiananmen, certaines personnes ont pourtant continué de se rassembler pour s'exprimer, malgré le risque d'être arrêtées. Ces mouvements de contestation, les autorités chinoises cherchent à les étouffer, à les "invisibiliser".

    1999 : manifestation du Falun Gong à Pékin 

    Plus de 10 000 adeptes du Falun Gong – un mouvement spirituel populaire en Chine dans les années 1990 – manifestent silencieusement à Pékin contre le harcèlement exercé par le gouvernement à l'encontre de ses membres.

    En réaction aux manifestations, le gouvernement chinois a interdit le groupe et lancé une campagne d'intimidation et de persécution, sous la direction d'une organisation spéciale appelée le Bureau 610. Depuis l'interdiction du mouvement, des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont été détenus arbitrairement et nombre d'entre eux ont été torturés.

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  • Le président français prié de mettre les droits humains et le Tibet au cœur de ses discussions avec Xi Jinping

    Communiqué commun signé par la FIDH, la LDH et ICT

    À l’occasion de la prochaine visite en France du Président chinois Xi Jinping, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres International Campaign for Tibet (ICT) et la LDH (Ligue des droits de l’Homme) appellent le Président Macron à placer la question des droits humains – notamment au Tibet – au cœur de ses échanges avec son interlocuteur chinois.

    Les 6 et 7 mai prochains, le président chinois Xi Jinping effectuera une visite officielle en France, marquant ainsi son premier déplacement en Europe depuis 2019. Cette visite qui fait suite à la visite du Président Macron en Chine en avril 2023, s’inscrit dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire de l’établissement des relations franco-chinoises.

    Quelques jours avant la visite, M. Macron a rencontré le ‘sikyong’ (président) du gouvernement tibétain en exil, Penpa Tsering, le 30 avril au palais de l’Elysée, lors d’une cérémonie de remise de la Légion d’honneur à l’ancien sénateur André Gattolin, un ami de longue date du Tibet. Lors de cet événement, Penpa Tsering a remis au président français une photo de sa rencontre avec le Dalaï Lama en 2016, dédicacée par le leader spirituel tibétain, et l’a exhorté à ne pas oublier le Tibet, selon l’Administration centrale tibétaine (le nom officiel du gouvernement tibétain en exil). Il s’agissait d’un moment important, car quelques jours auparavant, le gouvernement chinois avait de nouveau qualifié l’Administration centrale tibétaine d’”entité séparatiste“.

    « Nous comprenons que l’agenda entre les deux présidents sera dense compte tenu des nombreuses crises internationales comme en Ukraine et au proche-orient mais cela ne doit pas se faire au détriment des échanges sur les droits humains, qui sont dans une situation déplorable dans tout le pays ainsi qu’à Hong Kong, au Xinjiang (région Ouïgoure) et au Tibet où un conflit latent perdure depuis plus de soixante ans et constitue une menace pour la sécurité régionale et internationale » indique Vincent Metten, directeur des Affaires européennes pour International Campaign for Tibet.

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  • En soutenant l’Observatoire international des prisons, nous agissons collectivement pour la dignité et les droits humains !

    Tribune parue le 27.03.2024 dans "Le Monde"

    Acteur associatif indépendant, l’Observatoire international des prisons (OIP) − section française, connaît de sérieuses difficultés financières susceptibles de réduire considérablement sa capacité d’intervention et d’action.

    Infatigable défenseur des droits humains, l’OIP nous rappelle, depuis plus de vingt-cinq ans, que la personne privée de liberté doit être considérée comme un citoyen ou une citoyenne à part entière, détenteur de droits et de dignité. Sa peine est la privation de liberté, pas les traitements inhumains et dégradants que vivent aujourd’hui une grande majorité des personnes incarcérées en France.

    Jour après jour, l’OIP s’emploie à informer, à documenter et à sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics sur les manquements aux droits fondamentaux, à mener des actions judiciaires pour les faire cesser, et à accompagner les personnes détenues dans la compréhension et l’accès à leurs droits.

    Conditions indignes de détention sanctionnées à plusieurs reprises par des juridictions nationales et internationales saisies par l’OIP, niveau record de surpopulation carcérale amplifiant les nombreuses atteintes aux droits, banalisation de la peine de prison censée être l’ultime recours, etc., la situation ne cesse de se détériorer.

     

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