Ce mercredi 26 juin, la candidate du Nouveau Front Populaire pour la 3e circonscription des Ardennes tenait une réunion publique à Vouziers. Sophie Perrin n'est pas une inconnue pour les Vouzinois, puisqu'elle s'est déjà présentée à plusieurs reprises dans notre secteur lors de scrutins précédents. Elle est directrice d'école dans le Sedannais, et milite dans des associations écologiques et de solidarité.
Avec son suppléant, Johnny Gonzales, elle est venue présenter le programme de Nouveau Front Populaire. Si celui-ci s'est créé en réaction à la menace de l'extrême droite, il propose des mesures d'urgence pour répondre à la crise actuelle.
Ce programme a été rédigé dans l'urgence, suite à la dissolution de l'assemblée, mais il marque une rupture complète avec la politique de droite actuelle. Il a été chiffré, et il est financé principalement par la taxation des super-profits et des super-riches.
Si ce programme fait pratiquement consensus, il n'est pas de même pour certaines personnalités du Nouveau Front Populaire. Cette question n'a pas été éludée lors de la réunion, mais il a été clairement dit qu'elle était secondaire par rapport au danger que ferait courir une extrême droite au pouvoir.
C'est cette perspective qui a également interrogé les participants à cette soirée-débat.
La question qui se pose en premier est de savoir comment on en est arrivé là. La responsabilité des derniers gouvernements est évidente, et le soutien des médias occupe une place prépondérante dans cette évolution du vote populaire. Il existe chez beaucoup un découragement et une lassitude qui leur fait dire "pourquoi pas essayer". Mais on n'essaye une politique anti-sociale, raciste et anti-écologique sans provoquer des dégâts majeurs, dont il sera difficile de faire disparaître les conséquences.
Le rejet du Rassemblement National et de ses alliés motive la (re)mobilisation de militants de bords différents avec la certitude que ce combat devra se poursuivre après les élections. Le débat qui s'est poursuivi avec les présents a montré qu'il faudra s'adresser différemment à ceux qui souffrent de la politique actuelle pour les convaincre du bien-fondé d'un programme de gauche. Et ceci est d'autant plus vrai pour la plus jeune génération.
Si les élections sont un moment important dans la vie publique d'un pays, elles ne sont pas une fin en soi, elles marquent plutôt le début d'un combat.