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Lumières de femmes 2020 à Vouziers

Grâce à Manuel Sanchez, le festival "Lumières de Femmes" a fait étape à Vouziers ce mardi au cinéma "Les Tourelles". Cette manifestation veut soutenir le cinéma en milieu rural et aussi promouvoir la place des femmes dans la société en général, et dans le monde artistique en particulier.

Deux films étaient présentés lors de cette soirée, illustrant ces deux thèmes prioritaires. "Le Monde rêvé d'Ariane" est un court-métrage, dont la conception est vouzinoise, donc rurale. Alain Lizzit, alors Sous-préfet de Vouziers, avec la délégation départementale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes, a donné l'impulsion et les moyens nécessaires à la réalisation du film.

Manuel Sanchez, réalisateur habitant la commune, s'est tourné vers un groupe de femmes fréquentant le FJEPCS-La Passerelle pour mener à bien cette production. Ces femmes venant de divers horizons ont participé à toutes les étapes qui ont mené jusqu'à la projection sur grand écran. Cela va de l'écriture du scénario, à la participation en tant qu'actrices, en passant par les parties plus techniques comme les costumes.

Elles étaient à la fois fières et émues de se voir ainsi reconnues et valoriser par cette projection devant le public. Ce film relate l'histoire d'Ariane, obligée d'abandonner ses études pour laisser la priorité à son frère. Placée comme bonne, elle s'échappe rapidement de cette condition pour mener une vie indépendante.

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Armelle Demontis et Manuel Sanchez

Dans la deuxième partie de la soirée, le film « En Mille Morceaux » long métrage de Véronique Mériadec a été présenté en présence de la réalisatrice. Clémentine Célarié, l'actrice principale du film, n'a pu être présente comme annoncé, car elle était souffrante. Elle y est remarquable comme son partenaire Serge Riaboukine. L'action se résume à un huis-clos entre deux personnages, un assassin d'enfant et la mère de la victime. Vingt-cinq ans après les faits, cette mère donne rendez-vous au meurtrier de son fils qui vient de sortir de prison.

Cette situation s'approche de la justice restaurative, développée au Québec depuis 2001, et plus récemment en France. Cette justice restaurative "n'est ni en opposition au système pénal, ni thérapeutique, ni orientée vers le pardon. Ce dernier est intime aux personnes" déclare Robert Cario, président de l'Institut français pour la justice restaurative.

« Il s'agit d'aller sur le cheminement vers l'apaisement. Alors que le procès pénal, lui, se concentre sur les conséquences de l'acte, la justice restaurative concerne ses répercussions à titres personnel, familial et/ou professionnel », décrit le criminologue. Il s'agit donc d’éviter la récidive pour l'auteur de l'acte, et de sortir de l'enfermement dans le souvenir du crime pour la victime ou un(e) de ses proches.

Dans le film, il n'existe pas de cadre structuré à cette rencontre, ce qui accentue la force de l'opposition des deux personnages et ce qui crée une tension très forte jusqu'à la fin de l’œuvre.

Gérald Massé et Véronique Meriadec les co-auteurs du scénario étaient présents dans la salle et ils ont répondu à de nombreuses questions de spectateurs sur ce film fort qui dérange nos certitudes.

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Véronique Meriadec et  Gérald Massé

 

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