Suite au rapport des médiateurs sur le projet, le gouvernement a annoncé qu’il renonçait définitivement à faire construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La place laissée vacante servira à la construction d’une centrale nucléaire.
Les zadistes ont obtenu gain de cause : cette fois c’est officiel, il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. « C’est une énorme victoire, l’aboutissement d’une lutte qui aura duré plus de 10 ans, c’est la preuve que quand on veut, on peut ! » s’enthousiasme Jérôme, 41 ans, combattant de la première heure, avant d’allumer un gigantesque feu de joie à l’aide d’essence et de restes d’opposants. « Et surtout, on avait peur de plus avoir de cause à défendre après ça. Alors que là, avec le projet de la centrale, on n’a pas fini de squatter ! » ajoute Ambre, 22 ans, qui n’exclut pas de s’inscrire en FAC de sociologie à l’issue de ce nouveau bras de fer.
Une décision qui en appelle d’autres
Même son de cloche du côté du gouvernement : « L’abandon du projet, c’est le signe que pour ce gouvernement, l’écologie est un enjeu majeur » a déclaré Nicolas Hulot, tout en avalant un demi-litre d’huile de palme. « La centrale prendra beaucoup moins de place que l’aéroport, ce qui permettra d’installer un terrain d’exploitation du gaz de schiste juste à côté » a indiqué de son côté Christophe Castaner. Une bonne nouvelle qui n’arrive pas seule puisque le gouvernement français a annoncé dans la foulée l’abandon total et définitif du glyphosate dans cinq ans, remplacé par de l’arsenic.