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Le Prix Nobel de la Paix 2017 a été remis à l'ICAN

Le Prix Nobel de la Paix 2017 a été remis aujourd'hui à 13h00 en direct de l'hôtel de ville d'Oslo. Berit Reiss-Andersen, Présidente du Comité Nobel Norvégien, a remis le prix à Beatrice Fihn, directrice de l’ICAN, pour les Nobel_Peace_2017.jpgefforts de l'organisation contre les armes de destruction massive ainsi qu'à Setsuko Thurlow, une survivante d'Hiroshima.

Beatrice Fihn, directrice de l’ICAN, a déclaré que l’attribution du prix Nobel de la paix était "un grand honneur". Dans un communiqué, elle a lancé un appel aux nations pour qu’elles interdisent dès maintenant l’arme atomique : "C’est un moment de grande tension dans le monde, alors que les déclarations enflammées pourraient tous nous conduire très facilement, inexorablement, vers une horreur sans nom. Le spectre d’un conflit nucléaire plane à nouveau largement. S’il y avait un moment pour que les nations déclarent leur opposition sans équivoque aux armes nucléaires, ce moment serait maintenant."

Contrairement à l'usage, les ambassadeurs des puissances nucléaires, hormis la Russie, ne participeront pas à la cérémonie Nobel qui a couronné cette année les efforts contre ces armes de destruction massive, a indiqué jeudi l'Institut Nobel.

"Ils ont visiblement reçu l'instruction de marquer leurs réserves vis-à-vis de l'ICAN et du traité d'interdiction" des armes nucléaires, a déclaré à l'AFP le directeur de l'Institut Nobel, Olav Njølstad.

 La Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), une coalition d'ONG  a œuvré en faveur d'un traité historique d'interdiction de l'arme atomique, signé en juillet par 122 pays.

Sa portée reste essentiellement symbolique car les puissances nucléaires ont toutes refusé d'y adhérer.

En recevant le prix Nobel de la paix dimanche à Oslo,  Setsuko Thurlow a raconté son histoire vécue le 6 août 1945 à Hiroshima pour qu'on ne tolère plus jamais « cette folie »

« Je n'avais que 13 ans lorsque les États-Unis ont largué la première bombe atomique sur ma ville, Hiroshima. Je me souviens encore vivement de ce matin-là. À 8 h 15, j'ai vu de la fenêtre un éclair blanc bleuté aveuglant. Je me rappelle avoir eu la sensation de flotter dans l'air, relate-t-elle. J'ai repris conscience dans le silence et les ténèbres, je me suis retrouvée coincée par le bâtiment effondré. J'ai commencé à entendre les faibles cris de mes camarades de classe : "Mère, aide-moi. Dieu, aide-moi". »

Coincée sous des décombres, elle s’en sort grâce à l’aide d’un inconnu. «La ville que j’ai vue était indescriptible. Je n’étais qu’une lycéenne de 13 ans, et je venais de voir ma ville détruite. C’était devenu une ville morte.»

Un étrange silence pesait sur Hiroshima, le soleil matinal d’une belle journée d’été ayant disparu dans le nuage de poussière qui enveloppait la ville. «Personne ne criait, personne ne courait. Les survivants n’en avaient pas la force physique ou mentale. Tout au plus étaient-ils capables de quémander de l’eau d’une voix à peine audible.»

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Le jour d'après.

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