Les deux pôles commerciaux de Vouziers sont souvent présentés comme concurrents, voire antinomiques.
Ce serait l'un ou l'autre, l'un contre l'autre, ce qui nous semble une analyse un peu réductrice.
Bien entendu, il existe de la concurrence, mais c'est un des fondements du commerce.
Le pôle périphérique bénéficie de bâtiments neufs, de parkings vastes et d'accès aisés. Le dynamisme est de son côté, le développement prochain d'une galerie marchande va accentuer les choses.
Mais nous ne pouvons concevoir Vouziers isolé dans sa région. Si Leclerc, Aldi, Lidl et autre Noz n'étaient pas sur place, que feraient les Vouzinois ? Sûrement pas toutes leurs courses au centre ville, et une fois parti pour Reims ou Charleville, on n'y va pas pour un seul achat.
Il faut prendre également en compte que tout ce secteur maintient une certaine richesse sur place (impôts locaux, emplois directs et indirects,..).
On peut être inquiet quand on voit les vitrines des commerces fermés au centre ville.
Mais ne doit-on désigner qu'un coupable ?
Beaucoup d'établissements fermés, n'ont pas de concurrents directs en périphérie de la ville. Pour mémoire, on peut citer les deux marchands de cycles, l'hôtel de Rennes, le restaurant"au bon coin", les deux marchands de confection masculine, le marchand de journaux, le tapissier, le marchand de meubles de la place Carnot,...
Par contre des centaines de personnes se rendent en ville pour des services qui n'existent que là : Banques et Caisse d'Epargne, Services publics (Mairie, Sous-préfecture), Assurances, Soins corporels (coiffeurs, soins esthétiques), Agences immobilières, Services médicaux (médecins, pharmaciens, kinés...).
Ce public "captif" du centre ville, c'est aux commerçants de le fixer, de l'intéresser à leur vitrine, de l'inciter à franchir leur porte.
Il semble évident que le centre ville ne peut plus monopoliser tous les offres commerciales. Il lui reste pourtant des créneaux possibles, et l'on voit bien quelques enseignes plus dynamiques qui vivent positivement leur situation.
On peut regretter une concurrence forte, mais il n'est pas possible d'arrêter une évolution nationale et même internationale. Le commerce de centre ville devra s'y adapter bon gré mal gré. Il se maintiendra par un dynamisme novateur, et non pas par des combats d'arrière garde.