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ecologie - Page 94

  • Quelles leçons tirer des catastrophes du Japon ?

    Communiqué de la FNE

     

    Le plus important séisme depuis plus d'un siècle vient de frapper le Japon. Il a entraîné un tsunami sans précédent et un nombre considérable de victimes encore impossible à recenser vu le nombre de disparus. Les pensées de France Nature Environnement vont d'abord aux victimes et à ce pays profondément meurtri par la violence de cette catastrophe.

    Mais, au-delà des risques de répliques, France Nature Environnement (fédérant environ 3000 associations) s'inquiète des conséquences sur les réacteurs nucléaires, en particulier ceux de la centrale de Fukushima Daiichi qui comporte 6 réacteurs, analogues aux réacteurs français, (ce qui n'était pas le cas de Tchernobyl), mais de puissance bien moindre car s'échelonnant de 439 Mwe à 1067 Mwe (alors que les Français vont de 900 à 1450 MWe) et vieux de 30 à 40 ans. Le réacteur qui a explosé est le plus petit (439 Mwe), mais deux autres sont dans un état critique par manque de refroidissement.

     

    Cet accident ressemble plus à celui de Three Miles Island, en 1979, aux USA, qu'à Tchernobyl sur un aspect essentiel : l'incertitude sur l'évolution des réacteurs, d'où des informations qui évoluent d'heure en heure.

     

    France Nature Environnement félicite tout d'abord le gouvernement japonais qui, en ces douloureuses circonstances, a assuré l'évacuation de la population la plus directement menacée, d'abord sur 3 km, puis 10 km et maintenant 20 km avec distribution d'iode, reconnaissant le risque de fusion du coeur, se démarquant ainsi du discours lénifiant de l'exploitant. FNE aimerait être sûre qu'en de telles circonstances le gouvernement français serait aussi réactif et transparent.

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    Et en France ?

     

    Tout d'abord, si le risque sismique est moindre, les précautions face à ce risque sont aussi bien moindres qu'au Japon, pays exceptionnellement entraîné. Il suffit de rappeler que le centre nucléaire de Cadarache se situe sur la faille de la Durance, qu'il a fallu des années pour arrêter l'atelier plutonium et que ce n'est sans doute pas un hasard si les normes sismiques en usage en France viennent récemment d’être relevées.

     

    L'accident le plus redouté, la fusion du coeur, peut se produire sans séisme. Il suffit que le système de refroidissement tombe en panne. Et là, toutes nos centrales de bord de mer ont une fragilité particulière face aux coups de mer et aux risques de submersion marine. Pour Jean Séname, membre du directoire risques et impacts industriels : " Les Pays Bas ont mis en œuvre à grands frais un plan Delta, la Belgique un plan Sygma. En la matière, et en dépit de l’alerte du Blayais, fin 1999, où une catastrophe provoquée par un mascaret fut évitée de justesse, nos défenses de côtes sont notoirement insuffisantes, incapables d’enrayer, comme ce fut le cas avec Xynthia en Vendée, une brutale montée de eaux. "

     

    Il faudra tirer toutes les leçons de cet accident et ne pas le minimiser comme ce fût le cas en France au moment de Tchernobyl et comme nous venons déjà de l'entendre de la part du ministre de l'énergie, qui considère qu'il s'agit d'un " accident grave ",  mais pas d'une " catastrophe nucléaire ". Discours normal de la part d'un ministre qui nous a déjà dit qu'il soutenait totalement le nucléaire.

     

    Pour Bruno Genty, Président de FNE, " il est urgent que la prévention des risques soit une priorité absolue et que, face à des risques nucléaires croissants, on se donne les moyens d'en sortir par une politique énergétique qui privilégie avec constance et détermination la maîtrise des consommations et les énergies renouvelables ".

  • Savigny : la mobilisation contre le barrage continue

    Ce samedi se tenait à la salle des fêtes de Savigny l'assemblée générale de la DSVA.08

     

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    Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes, et le nombre d'adhérents, bien qu'en baisse, montre que les habitants du secteur restent mobilisés. L'actualité récente moins aigue semble expliquer cette diminution des cotisants.

    écologie,vallée de l'aisne,barrage,savigny sur aisneLe président Franck Maillard a rappelé les actions et les temps forts de l'année passée.

    Il faut retenir de ces derniers mois la remise en question des conclusions de l'Entente Asine-Oise, qui regroupe les départements traversés par ces rivières, parmi lesquels se trouvent les Ardennes.

    Grâce aux arguments fournis par l'association, les choix de l'Entente ont été remis en question, en particulier sur l'implantation d'un barrage à Savigny.

    Les conclusions de l'expertise n'ont été connues qu'en janvier 2011.

    L'Entente va donc revoir son travail, et de nombreux autres sites vont être à nouveau envisagés. Il faut savoir que ni l'expertise ni le département des Ardennes ne remettent en cause la nécessité d'un barrage dans le secteur. Il a été rappelé que ce barrage amenait des inconvénients ici pour préserver des zones urbanisées en aval, ou  éventuellement permettre d'urbaniser de nouvelles zones en périphérie parisienne.

    Le travail de Mr Theret a permis de démonter les arguments de l'Entente, mais il a rappelé que pour lui écologie,vallée de l'aisne,barrage,savigny sur aisnele combat s'entendait pour la préservation de toute la vallée. Si, à son avis, le site de Savigny a peu de chances d'être à nouveau retenu, il estime cependant qu'un autre site pourrait être validé : ce pourrait être Vandy, Voncq, ou un site plus en aval.

    Le combat est donc loin d'être terminé, et il a été rappelé qu'au-delà des arguments de sécurité, la question de la défense écologique de zones naturelles est posée.

    La vallée de l'Aisne est un site exceptionnel en France, une des rares vallées où la rivière est encore libre de vivre au gré des saisons et des crues.

    Des secteurs de cette vallée sont classés Natura 2000, et doivent être préservé à ce titre. La richesse de leur patrimoine écologique vaut bien la richesse du patrimoine industriel du département de l'Oise.

    A noter la présence de deux candidats aux prochaines élections  dans le canton de Monthois Le sortant écologie,vallée de l'aisne,barrage,savigny sur aisneThierry Deglaire qui a été élu en grande partie sur son opposition au barrage, et son opposant de droite Eric Haouy qui s'occupe de la commission nature de l'association.

    Il n'y a pas eu de passe d'armes entre les deux hommes, qui vont retrouver les électeurs dimanche prochain pour lea désignation du conseiller général du canton de Monthois.

  • Photovoltaïque : énergie renouvelable en danger de disparition

    La position de la FNE sur le photovoltaïque


    FNE réitère son soutien aux énergies renouvelables

    Seule alternative possible pour limiter les émissions de GES et faire face à la pénurie et au renchérissement des énergies fossiles, les énergies renouvelables sont incontournables pour tout développement soutenable de nos sociétés. Les caractéristiques de ces énergies : renouvelables, peu émettrices de CO2, décentralisées et présentant moins de risques technologiques et d'impacts que tout autre mode de production, les rendent plus qu’intéressantes.

    Néanmoins, il convient de signaler que :
    - Les énergies renouvelables doivent se montrer exemplaires d’un point de vue environnemental et, en particulier, en ce qui concerne la prise en compte de la biodiversité ;

    - Le développement des énergies renouvelables doit absolument être accompagné d’un très fort renforcement de la maîtrise de la consommation et de l’efficacité énergétique.

    Une électricité à consommer sur place

    La production aléatoire d'électricité (éolien et photovoltaïque) sollicite directement les réseaux. Si l'impact est aujourd'hui encore très faible pour l'éolien en France et négligeable pour le photovoltaïque, les expériences étrangères montrent qu'il faut s'en préoccuper en amont.

    photovoltaique-ardoise.jpgPour FNE, les énergies renouvelables doivent être utilisées le plus localement possible. La priorité doit être portée sur les installations de petites et moyennes puissances, près des lieux de consommation, voire pour le photovoltaïque sur les bâtiments qui l'utilisent en direct. Ceci a pour avantage de limiter le recours aux réseaux et de favoriser l’autonomie énergétique des territoires.

    La priorité doit être donnée au photovoltaïque sur bâti

    Les à-coups de la réglementation voyant les prix de rachat fluctuer au gré d'ajustements pour le photovoltaïque et qui ne s’est jamais vu pour l’énergie nucléaire, condamnent le bon développement de la filière. FNE demande une stabilisation des conditions de raccordement et de rachat pour une durée suffisante permettant aux investisseurs de disposer d'une visibilité suffisante pour développer leurs projets, planifier leur amortissement.. Concrètement, la sortie de crise doit stabiliser les conditions pour les quatre à cinq années à venir en prévoyant la décroissance régulière du prix de rachat.

    La priorité au bâti par rapport aux centrales au sol

    Pour FNE, les centrales au sol sont celles qui posent le plus de problèmes. Ces très grandes centrales, au-delà de 20 à 30 hectares, n'ont pas leur place dans des milieux de qualité, qu'ils soient agricoles, forestiers, naturels ou formant des écosystèmes intéressants avec des espèces protégées. Il existe en France de très nombreux lieux qui pourraient a priori accueillir de telles centrales (sous réserves des études d’impacts) : des sites dégradés, des sites proches d'usines SEVESO seuil haut, des lieux déjà imperméabilisés comme les toitures de parkings ou encore, des friches industrielles…

    Les installations sur le bâti, qu’il s’agisse des bâtis individuels, collectifs ou les grands entrepôts, doivent avoir la priorité par rapport aux installations au sol. Elles combinent plusieurs avantages : pas d'utilisation des sols, utilisation directe de l'électricité produite, implication des particuliers qui sont plus attentifs à leur consommation d’électricité, possibilité par les « grandes toitures » d'avoir des surfaces assez importantes…

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « il faut impérativement redresser la filière photovoltaïque, indispensable pour notre stratégie énergétique. Le retard s'accumule aussi sur le développement de l'éolien offshore. Dans le même temps, on voudrait creuser des milliers de puits de gaz de schistes, lancer de nouvelles centrales nucléaires ?! Il faut d'urgence sortir de ce schéma qui nous conduit dans l'impasse et construire dès à présent l'alternative à un modèle dépassé servant les intérêts d'un très petit nombre, contre l'intérêt collectif ».

  • L'appel de la forêt

    2011 a été déclarée Année de la Forêt. Une opération de sensibilisation qui permettra de renforcer les liens entre citoyens et forêt.

    Cette année permettra de reconnecter nos concitoyens avec la forêt. Vue souvent comme un lieu de balade ou un élément fixe du paysage, le grand public a en tête une image d'Epinal de la forêt. Une année internationale est avant tout une opération de sensibilisation.

    Tout au long de l'année, FNE, par le biais de son réseau forêt, va continuer à défendre une meilleure intégration de la forêt dans les économies locales, dans une logique de circuits courts. Les forêts ont un grand rôle à jouer dans la préservation de la biodiversité. France Nature Environnement attache beaucoup d'importance aux démarches territoriales. La fédération suivra également de très près les négociations internationales.   

    Le site de l'année internationale de la forêt (en anglais) http://www.un.org/en/events/iyof2011/

     

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    La forêt d'Argonne


     

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  • Transport routier : les 44 tonnes autorisés

    Malgré les promesses du "Grenelle de l'environnement", la route reste le mode de transport le plus favorisé.

    On n'en est pas encore aux mega-camions de 60 tonnes, mais un pas vient d'être franchi. La mesure s'appliquera dès maintenant pour l'agriculture, et l'an prochain pour tous les secteurs.

    Voici la présentation faite par "Le Figaro" (extraits)

     

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    Le décret et l'arrêté publiés au journal officiel autorisent immédiatement la circulation des poids lourds de 44 tonnes équipés de cinq essieux, au lieu de 40 tonnes jusqu'à présent, a annoncé Nicolas Sarkozy à l'occasion de ses voeux au monde rural. La mesure sera étendue en 2012 à tous les types de marchandises, précisent dans un communiqué commun le ministère de l'Ecologie et de l'Agriculture. Afin de limiter l'impact sur les chaussées, les poids lourds devront toutefois, à partir de 2014, être progressivement équipés de six essieux.

    La FNE reste opposée à la préférence donnée au transport routier

    Cependant, pour France Nature Environnement (FNE), la question du nombre d'essieux est moins centrale que l'impact écologique des 44 tonnes en général. "Les 44 tonnes, qu'ils soient de cinq ou six essieux, sont une porte ouverte aux méga-camions de 60 tonnes", a déclaré Jean-Baptiste Poncelet, coordinateur du réseau transports et mobilité durable à la FNE.

    La FNE pointe également les conséquences sur l'environnement de cette mesure. "Il s'agit d'un coup de pouce évident au secteur routier, ajoute Jean-Baptiste Poncelet. Il y aura un report modal évident, qui se fera au détriment d'autres moyens de transport plus écologiques que l'on cherche à développer, comme le fluvial ou le rail". 

  • Gaz de schiste : face au mur, la France met les gaz !

    France Nature Environnement et ses associations membres ont découvert avec stupéfaction le très grand nombre de permis exclusifs de recherche pour des hydrocarbures non conventionnels, en particulier les gaz de schiste, délivrés par le précédent ministre de l'environnement Jean-Louis Borloo sur des superficies considérables, sans que la moindre information n'ait été donnée au public et aux associations, en contradiction avec la convention d'Aarhus[1].

    Hydrocarbures mon amour : chaud devant !

    100901schiste-forage-horizontal_8.jpgLe renchérissement du pétrole rend très concurrentielles des ressources d'hydrocarbures dites non conventionnelles, jusque là délaissées, trop chères et trop dangereuses à exploiter. Hélas, si la hausse du prix du pétrole rend les énergies renouvelables désirables, elle pousse aussi l'homme dans ses retranchements tant il est devenu en un siècle dépendant aux hydrocarbures. Qu'importe que ces hydrocarbures soient responsables du réchauffement climatique qui menace notre pérennité ! Qu'importe que la France se soit engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre ? Qu'importe le risque de pollution des eaux pour lesquelles nous nous sommes engagés, avec toute l'Europe, à atteindre le " bon état " à partir de 2015, demain donc ?

    Gaz de schiste : micro-tremblements de terre et pollutions importantes

    La fracturation hydraulique, technique utilisée à ce jour pour exploiter les gisements de gaz de schiste schist_michael-connell_news.jpg?mask=530x300aux Etats-Unis et au Canada, est d'une grande violence puisqu'il s'agit de créer des micro-tremblements de terre pour fracturer la roche en envoyant des milliers de mètres cubes d'eau, de sable et de divers produits chimiques (plus de 500), dont des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, afin de récupérer le gaz. De plus, chaque puit ne pouvant drainer qu'une petite quantité de gaz, il faut en creuser un très grand nombre, très proches les uns des autres, avec l'emprise au sol et l'impact paysager induits. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis, jusqu’aux nappes fossiles où l’eau était intouchée depuis des milliers d’années.

    Ouvrir le débat face au risque

    Dans ces conditions, FNE s'interroge sur l'opportunité d'aller vers cette technique. Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement " Il est clair que, une fois les permis de recherche exclusifs distribués, une fois les investissements faits par les industriels pour rechercher les zones exploitables, l'exploitation aura bien lieu si les gisements découverts sont suffisamment rentables quels qu'en soient les risques environnementaux. C'est donc bien avant de commencer les recherches qu'il faut se poser la question de l'éventuelle exploitation en évaluant les conséquences prévisibles ".

    Face aux informations éparses sur les permis de recherche exclusifs délivrés durant l'année 2010 pour des hydrocarbures non conventionnels, la fédération France Nature Environnement (FNE) demande aux ministres en charge de l'environnement et de l'énergie de saisir la commission nationale du débat public (CNDP) avant toute décision d’exploitation et de prendre un moratoire pour les autorisations déjà délivrées. Elle demande en outre à l'Europe une expertise sur la cohérence des politiques européennes afin de vérifier si l'éventuelle exploitation de ces hydrocarbures menace la mise en œuvre des directives eau et énergie-climat.

      1]  Convention d'Aarhus : la convention d'Aarhus porte sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.

  • L'éolien plus surveillé que le nucléaire

    Le gouvernement tente de se créer une image écologique, entre autres par le "Grenelle " de l'environnement.

     

    Nous avons déjà présenté à plusieurs reprises les décisions qui vident de sens ce "Grenelle" (agriculture bio, transports, énergie,....)

    eolienne-12.jpgLe développement de l'éolien est largement remis en cause, par l'inscription des parcs d'éoliennes en installations classées. Ces parcs devront maintenant prévoir une remise en état du site dès leur ouverture, par une réglementation plussévère que pour le nucléaire. Voici ce qu'en dit Arnaud Gossement sur son site.

     

    Démantèlement : deux poids, deux mesures. Nous sommes tout d'abord priés de croire qu'une éolienne est une activité industrielle - dangereuse pour l'environnement, la santé humaine et les paysages - dont le démantèlement devrait prendre des années tout en laissant sur place des déchets dangeureux qui ressteront actifs pendant des siècles.

    C'est certainement pour cela que la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 a soumis les éoliennes à la police des installations classées. C'est aussi pour ce motif que le projet de décret relatif au démantèlement et à la remise en état des parcs éoliens a prévu un régime de responsabilité des sociétés mères et une obligation de constitution des garanties financières...en début et non plus en cours de production.

    Pour les sites nucléaires : rien de tel. Nous sommes alors priés de croire que ces installations auraient contributé à la lutte contre le changement climatique en n'émettant pas de CO² et que leur démantèlement ou - mieux - leur renouvellement, ne posera aucun problème.