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économie et finances - Page 157

  • Sarkozy nationalise

    20071008.FIG000000364_25503_1.jpgLe camarade président Sarkozy a pris la tête de la croisade pour réformer le libéralisme . Il est homme à mettre ses actes en conformité avec ses discours . On apprend que l'état entre pour 33 % dans le capital des Chantiers de l'Atlantique : ce fleuron des chantiers navals français est désormais contrôlé majoritairement par les Norvégiens . Pour maintenir l'activité, l'état a donc décidé de nationaliser en partie l'entreprise .

    C'est bien la preuve que le libéralisme est en crise profonde, et qu'il a besoin de fonds publics pour les banques mais aussi pour l'industrie traditionnelle . Dans le même temps, on libéralise des services publics . La contradiction n'est qu'apparente : il faut libéraliser ce qui rapporte (pour les futurs actionnaires) et privatiser les secteurs en crise (qui n'intéressent pas les investisseurs) . Pas de dogmatisme économique au gouvernement, juste une logique du profit .

  • Total et la crise

    petrole1.jpgLa crise économique ne fait pas que des malheureux . L'envolée de prix du pétrole a permis au groupe Total de réaliser des bénéfices record.

    L'état prend  très rapidement des mesures exceptionnelles pour aider les banques, taxera-t-il aussi rapidement les bénéfices exceptionnels engendrés par la crise ? Voici les chiffres donnés par Le Monde :

    Esquivant la crise financière, Total a dégagé le bénéfice le plus élevé de son histoire au troisième trimestre. Le groupe français est bien parti pour réaliser en 2008 le plus gros profit jamais enregistré par une entreprise française, grâce à l'envolée des cours du pétrole.

    Le bénéfice net ajusté de Total a bondi de 35 % au troisième trimestre, à 4,1 milliards d'euros, soit plus qu'attendu par les analystes financiers. 1201298160-total.jpgSur les neuf premiers mois de 2008, le bénéfice a gagné 21 %, à 11 milliards d'euros, un record là aussi.

    S'il termine l'année sur cette lancée, le groupe ne devrait pas avoir de mal à battre son record de 2006 (12,58 milliards d'euros), qui était le plus gros profit jamais enregistré par une entreprise française.

  • Sévèrement puni

    Vous savez que depuis l'élection de Sarkozy, on ne plaisante pas avec les condamnations : peines plancher, comparution immédiate, rétention de sûreté, double peine, ..., les mécanismes ne manquent pas pour montrer la sévérité de la justice .

    Pour les patrons défaillants, la façon de procéder est un peu différente : La caisse d'épargne a vécu un scandale retentissant, dans lequel plus de 24996_une-milhaud.jpg700 millions d'euros ont disparu . Il y a eu manifestement de grosses défaillances dans la mise en place et l'application des mécanismes de contrôle nécessaires . Une enquête judiciaire est en cours, et les dirigeants de l'établissement ont du démissionner .

    Parmi eux, Charles Milhaud(photo), ancien président du directoire de la caisse d'épargne On apprend ls-11-moorea-tahiti-lagon.jpgque ce monsieur n'a pas complètement disparu des cadres : il conserve la présidence du conseil de surveillance d'Océor, filiale chargée des opérations outre-mer . Pour un maigre salaire (!?) il va devoir supporter de fréquents déplacements aux Antilles, à la Réunion, à Tahiti ou à l'île Maurice .

    On est de tout coeur solidaire de ce pauvre homme dans cette pénible reconversion nécessitée par cette petite bourde de 700 millions .

  • A la niche

    L'impôt sur le revenu est progressif, pour permettre de taxer les gros contribuables plus que les autres .

    Il faut malgré tout remarquer que les impôts indirects (dont la TVA) sont payés par tous au même taux, et rapportent énormément à l'état .

    Pour en revenir à l'impôt sur le revenu, on apprend que la progessivité peut être inversée, puisque plusieurs milliers de très riches ne le payent pas .(source lesechos.fr)

    Selon les données 2007 de l'impôt sur le revenu (IR) publiées hier par le ministère de l'Economie, il apparaît que 7.076 contribuables disposant pourtant d'un revenu fiscal de référence de plus de 97.500 euros n'ont acquitté, l'an dernier, aucun impôt sur le revenu. Si cela ne représente que 1,4 % des foyers fiscaux disposant de hauts revenus, le nombre de non-imposables aisés progresse chaque année. En 2006, parmi ceux déclarant un revenu fiscal de plus de 78.000 euros, ils n'étaient que 5.100 foyers à être non imposables. En 2005, ils n'étaient que 3.500. Sur des Disney-pluto-niche.gifrevenus plus larges mais comparables sur l'ensemble de la période, l'évolution est encore plus flagrante : parmi les foyers déclarant 39.000 euros et plus, ils étaient 110.000 non imposables l'an dernier, contre seulement 43.500 en 2006 et 35.500 en 2005.

     

    Un revenu de plus de 97 500 euros non imposable ! Sacrée niche .

    Pour les plus pauvres, ils auront peut-être aussi une niche, s'il trouve un os à ronger .

  • Signez la pétition pour obtenir un vrai débat au Parlement sur la taxation des superprofits

    Alors que le 49.3 déclenché par le gouvernement lors du vote du budget à l'Assemblée nationale a empêché tout débat parlementaire autour d'une taxation sur les superprofits des entreprises, l'Alliance écologique et sociale vient de déposer une pétition sur le site du Sénat afin de remettre le sujet des superprofits à l'agenda du parlement. Si celle-ci recueille 100 000 signatures, le Sénat devra examiner la demande et pourra déposer une proposition de loi. Si nous sommes au moins 100 000 signataires, cette pétition permettra donc de remettre le sujet d'une taxation des superprofits dans le débat législatif. C'est donc une opportunité majeure pour la justice sociale et écologique !

    Depuis plusieurs mois, notre Alliance écologique et sociale demande une taxe sur les superprofits pour répondre aux crises environnementale et sociale. Pendant que les multinationales réalisent des profits hors-sols, de plus en plus de personnes doivent faire face au coût de la vie qui explose et aux conséquences du réchauffement climatique. Cette taxe est la solution la plus juste pour répondre rapidement aux effets de la crise de l'inflation tout en investissant massivement pour contrer la crise environnementale touchant déjà les plus précaires.

    La taxation des superprofits entérinée par le gouvernement ne rapporterait que 200 millions d'euros par an en France, alors qu'elle pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards d'euros selon nos calculs . En effet, la contribution temporaire de solidarité choisie par le gouvernement ne prend en compte que  le secteur énergétique. Pourtant, des entreprises de l'agro-alimentaires, des transports, de la finance etc ont aussi réalisé des rentes exceptionnelles et sont tout aussi responsables de l'inflation. Rien ne justifie donc de les exonérer de cette taxe. Tous les groupes d'opposition sans exception avaient d'ailleurs déposé des amendements plus ambitieux, qui n'ont pu être débattu à cause du 49-3. Avec cette initiative, nous pensons qu'il y a une réelle chance de victoire si une séquence de débat parlementaire s'ouvre : il faut donc se mobiliser pour que le débat ait lieu maintenant.

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