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La Communauté de communes maitrise-t-elle son avenir ?

Suite à l'annulation du conseil de la semaine précédente, une nouvelle réunion de l'assemblée de la 2C2A était convoquée ce lundi à la salle des fêtes de Vouziers.

L'ordre du jour comportait principalement le vote des budgets et des délibérations rattachées.

Mais les débats se sont surtout déroulés autour du dernier point étudié (le projet de SRADDET, schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires ) et sur les questions diverses.

Le SRADDET constitue une stratégie transversale et concerne un ensemble de thématiques : aménagement du territoire, transports et mobilités, climat-air-énergie, biodiversité – eaux et prévention – gestion des déchets. ( c'est ainsi que la Région Grand Est le présente).

Pour élaborer ce document, les collectivités territoriales (Département, communautés de communes ou d'agglomération) sont appelées à donner leur avis. Pour les Ardennes, ces collectivités ont émis un avis commun pour peser dans le débat. Elles estiment que le texte présenté concerne plus les centres urbains que les milieux ruraux. Par exemple, s'il est préconisé de diminuer l'emprise sur les sols, qu'en sera-t-il d'une commune qui n'a pas ou très peu construit ces dernières années? Tout projet nouveau constituerait une augmentation de l'emprise, et serait donc impossible.

Ce SRADDET serait opposable à tout plan d'urbanisme, local ou intercommunal, et limiterait donc grandement les choix possibles pour les élus locaux. Le président penchait pour un avis négatif ou réservé sur le texte présenté, mais il était difficile d'étudier en détail et d'amender en assemblée pléinière les contre-propositions ardennaises. Celles-ci étaient sensées représenter un consensus entre les différents acteurs concernés, mais elles comportaient un point sur la transition énergétique qui constitue un plaidoyer vibrant pour le nucléaire, à travers de la poursuite et/ou l'agrandissement des installations de Chooz. Finalement, Benoit Singlit résumait le débat local en désignant le projet comme très nocif pour notre territoire, et pas du tout adapté à celui-ci. En conclusion, le Président Signoret demandait la confiance de l'assemblée pour porter au mieux son avis au sein des instances. 

Une question diverse posée par écrit par Francis Potron revenait sur l'avenir de l'association Argonne Parc Naturel Régional. Il semblerait que la grande Région ne soit pas favorable à la création d'un nouveau parc sur son territoire. L'association pourrait devenir le support à la mise en place d'un projet de territoire argonnais. La question reste ouverte de son financement et de son articulation avec les structures existantes.

Une autre question diverse de Gérard Deglaire concernait la fermeture annoncée du canal des Ardennes. Les élus se sont montrés très opposés à cet abandon envisagé par Voies Navigables de France (VNF). Benoit Singlit a rappelé les projets en cours (maisons éclusières, voie verte, …) et a dénoncé la logique comptable qui casse les dynamiques engagées.

Pour en revenir au sujet principal de la réunion, le budget a été adopté sans problème. Il faut bien remarquer que les oppositions devenaient plus difficiles en l'absence d'augmentation des taux d'imposition et de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. La collectivité n'a pas besoin d'avoir recours à des majorations de ces ressources, restant en bonne santé financière. Le déficit de fonctionnement du Parc Argonne Découverte tend lentement vers zéro, ce dont s'est félicité le Président. La lecture des différents chapitres a été rapide, même si la mutualisation avec la ville de Vouziers rend difficiles les comparaisons dans le domaine des charges de personnel.

Parmi les autres points étudiés, on retiendra le rapport d'activité 2018, et l'approbation d'une modification des statuts pour y intégrer l'extension des locaux du FJEPCS La Passerelle. Un pré budget a été présenté pour cette construction, à hauteur de 1 760 000 €, et un financement attendu avec 80 % de subventions.

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