Les chemins de fer allemands dans les Ardennes entre 1914 et 1918

Locomotive à benzol et wagonnets sur le réseau à voie étroite de l'Argonnenbahn

 

 "Les chemins de fer allemands dans les Ardennes entre 1914 et 1918" sera  donc le thème de la conférence que donnera Michel Coistia en la salle Bellevue à Vouziers le Vendredi 13 novembre à 20h30 à l'invitation de  l'association de sauvegarde du patrimoine vouzinois.

Le sujet n'a jamais été étudié dans sa globalité. Et pourtant il constitue une des clés de compréhension de l'occupation des Ardennes. En effet la stratégie guerrière des Allemands en 1914 repose sur un envahissement massif et fulgurant du nord de la France avec la prise de Paris. «Nous sommes tellement convaincus de l’avantage de l’initiative dans les opérations de guerre, que nous préférons la construction de chemins de fer à celle de forteresses» disait Helmut von Moltke.

Depuis  les premières années du XXème siècle, Les Allemands construisent un réseau ferroviaire stratégique apte à transporter hommes, animaux et matériels pour une offensive d'ampleur vers l'ouest. Ils savent qu'il leur faudra connecter leurs voies ferrées à celles des réseaux belges et français et ils s'y préparent.

Les Ardennes par leur position géographique  s'affirment rapidement comme un nœud ferroviaire de première importance. Ce n'est pas par hasard si Charleville devient " Berlin" en France et accueille le grand état major de toute les forces militaires allemandes. Dans notre département les chantiers de construction de voies ferrées s'enchaînent et les Allemands irriguent l'Argonne d'une véritable toile ferroviaire.

Le long de ces voies, ils installent  tous les services, tous les aménagements liés à la conduite de la guerre. L'occupation stratégique tournée exclusivement vers la desserte des fronts de Champagne et de l'ouest ne s’embarrasse pas de la présence des populations civiles qui sont massivement évacuées.

Illustrée par un riche diaporama comportant des documents inédits, la conférence de  Michel Coistia éclairera un des aspects les plus méconnus de la guerre de 1914-1918. L'entrée ouverte à tous est gratuite.

Des prisonniers russes creusent la tranchée du Fond-Barré à Authe pour le tracé de la voie ferrée Autrecourt-Marcq-St Juvin.