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essai atomique

  • Essais nucléaires ou le mirage de la sécurité

    Greenpeace France | le

    Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale contre les essais nucléaires. Depuis 1945, plus de 2000 essais nucléaires ont été menés dans plus de 60 régions autour du globe. L’armement nucléaire a été conçu et testé pour devenir un arsenal de destruction ultime. Aucune autre invention humaine n’a autant influencé l’histoire récente de l’humanité.

    La lutte contre les essais nucléaires est à l’origine de la création de Greenpeace.. Elle fait aussi partie de mon vécu, personnel et professionnel.

    J’avais 24 ans lorsque j’ai été témoin, pour la première fois, des effets désastreux des essais nucléaires sur les êtres humains et l’environnement. C’était en 1985. Je m’étais engagée auprès de Greenpeace en tant que matelot de pont à bord du Rainbow Warrior, dans le cadre d’une campagne anti-nucléaire dans l’océan Pacifique. Nous devions d’abord aider les 360 habitants de Rongelap, un atoll des îles Marshall, à quitter leur île natale pour échapper à la contamination radioactive due aux essais nucléaires, menés quelques années auparavant par les États-Unis.

    Dix jours durant, nous avons aidé des femmes, des hommes, des personnes âgées et des enfants, dont beaucoup souffraient des conséquences médicales d’une exposition aux radiations. Ils ont dû quitter la terre de leurs ancêtres car elle les rendait dorénavant malades. Ils n’étaient aucunement responsables de cette tragédie, et leur sort n’importait guère aux véritables responsables qui, bien entendu, avaient agi « pour le bien de l’humanité et pour mettre fin aux conflits du monde entier ».

    Malheureusement, cette pensée inepte, selon laquelle les armes de destruction massive seraient la voie vers la paix et la sécurité, fait toujours florès dans de nombreuses sphères du pouvoir. L’histoire de Rongelap, trop peu connue, a profondément affecté tous les membres de l’équipage. Elle jetait une lumière crue sur la violence que certains sont prêts à infliger, avec mépris, à la Terre et à ses habitants.

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  • Accidents de centrale ou essais militaires : les particules nucleaires retombent toujours

    En quelques jours, plusieurs informations venant de points très éloignés sur la planète montrent que les dangers du nucléaire sont bien réels.

    Fukuschima d'abord, dont on a certainement pas fini d'entendre parler. Voici ce que rapporte le journal canadien "La Presse" :

    L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé samedi avoir découvert des niveaux 710570-travailleur-passe-devant-reservoirs-eau.jpg d'éléments radioactifs encore plus élevés que précédemment dans l'eau souterraine accumulée au pied des réacteurs, dans un nouveau puits creusé plus près de l'océan, et se dit incapable de juger si ladite eau s'écoule ou non en mer.

    L'exploitant, Tokyo Electric Power (Tepco), a mesuré un niveau de 3000 becquerels par litre pour les éléments radioactifs produisant des rayons béta, comme le strontium 90, dans le liquide extrait vendredi dernier d'un nouveau point de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer.

    Ce niveau est plusieurs dizaines de fois supérieur à la dose limite admise pour de l'eau de mer.

    Initialement, Tepco indiquait que l'eau s'était accumulée là où elle avait été prélevée la première fois, c'est-à-dire en un point plus éloigné de l'océan, et n'était pas allée plus loin.

    Un renforcement des contrôles montre que tel n'est sans doute pas le cas, puisque le niveau relevé dans le nouveau puits est plus de deux fois supérieur au précédent prélèvement effectué plus en amont.

    Par ailleurs, les conséquences précises de l'accident de Tchernobyl restent méconnues, même pour ce qui concerne la France. La Corse fait partie des départements qui ont été les plus touchés par le nuage radioactif. Une étude très récente montre des résultats inquiétants, qui devront être confirmés par d'autres enquêtes. La Collectivité territorial de Corse a demandé un rapport et a publié la synthèse des résultats sur son site . En voici la conclusion :

    POINTS CLÉS DE LA MÉTHODOLOGIE


    - Etudes prospectives historiques d’incidence sur les données de mortalité, des registres de tumeurs et des dossiers médicaux d’endocrinologie qui garantit un haut niveau de preuves
    - Etudes avant/après l’épisode d’exposition au nuage radioactif
    - Etudes sur territoires et une population définis (Corse, Sardaigne, Ligurie, Toscane)
    - Analyse de l’évolution des taux d’incidence par pathologies thyroïdiennes sur une période cumulée d'au moins 14 ans
    -Mesures directes des effets liés au facteurs de confusion suivant : l’amélioration des techniques diagnostiques pour l’étude sur les dossiers médicaux


    POINTS CLÉS DES RÉSULTATS

    - Elimination des effets dus aux facteurs de confusion
    - Existence d’un sur-risque significatif chez les enfants associé à l’exposition au nuage de Tchernobyl pour les suivantes pathologies :
    - Thyroïdites +62%
    - Nodules bénins + 14%
    - Nous avons observé également une augmentation de l’incidence des leucémies aiguës (lymphoblastiques et myéloïdes) chez les enfants exposés au nuage de Tchernobyl par rapport aux enfants non exposés, sans que toute fois cette augmentation résulte statistiquement significative.
    - Pour les leucémies aiguës, les enfants nés en 1986 et les malformations congénitales : la dimension de l’échantillon n’est pas suffisante pour produire des résultats statistiquement significatifs

     

    Enfin il faut rappeler que le nucléaire n'est pas utilisé que dans les centrales, mais qu'il fait partie des armes dont disposent les armées, et parmi celles-ci, l'armée française.

    essais_nuc_mururoa.jpgLes essais de la bombe, on se demande pourquoi, ont toujours eu lieu dans les colonies. D'abord dans le Sahara, au bon vieux temps de l'Algérie Française. Puis, après l'indépendance les essais se sont déroulés en Polynésie. Voici le compte-rendu tiré des "nouvelles caledoniennes"

    C’est une petite bombe que vient de lâcher Moruroa e Tatou. L’association, qui regroupe les vétérans des sites d’expérimentations nucléaires en Polynésie française, a rendu public, lundi matin, des documents secret défense, récemment déclassifiés par les services de l’État.

    Une synthèse de 2 050 pages qui démontrerait que l’ensemble des îles et atolls des cinq archipels a été impacté par des retombées radioactives, à la période des essais aériens, soit de 1966 à 1974. Et les retombées auraient de surcroît été bien plus nombreuses que ce qu’avaient annoncé jusqu’à ce jour les autorités. Au total, il y aurait eu 368 essais (contre environ 210 officiellement), dont 39 rien que sur l’île de Tahiti. L’un des documents déclassifiés, relatif au tir Centaure de 1974, évoque ainsi des retombées sur la principale île polynésienne, les 19 et 20 juillet, « dues au lessivage, par de fortes pluies, des couches de nuages qui ont survolé » Tahiti.

  • nucléaire :un peu tard

    Hervé Morin, ministre de la défense, annonce que les victimes d'irradiations lors des essais nucléaires français allait pouvoir être indemnisé . Enfin peut-on dire, puisque les premièrs essais remontent à 1960, et que jusqu'à maintenant l'état bloquait totalement ce dossier . Il est certain que 40 ans après, certaines victimes sont décédées : trop tard pour elles .

    Les conditions mises par l'état pour éventuellement indemniser des victimes font réagir les associations qui se battent pour cette cause depuis de essais-nucleaires.jpglongues années (source Europe 1 )

    Jusqu'en 2001, c'était une chape de plomb", raconte Michel Verger. Le président de l'Association des vétérans des essais nucléaires s’est donc dit satisfait de l’annonce mercredi par le ministre de la Défense de la présentation, d’ici début 2009, d’un projet de loi pour indemniser les victimes des essais nucléaires menés par la France en Polynésie et au Sahara algérien. Même s’il ne s’agit là que d’un premier pas.

    Selon Hervé Morin, quelque 100.000 personnes, des civils et des militaires, ont participé aux 210 essais nucléaires conduits par la France de 1960 à 1996. Pour le ministre de la Défense toutefois, seules "quelques dizaines ou quelques centaines" pourraient être concernées par les indemnisations. Pour cela, il faudrait souffrir d'une pathologie "radio-induites" (leucémie, cancer broncho-pulmonaire...) et avoir été exposé aux radiations au-delà d'un certain seuil.

    9.jpgDes critères qui inquiètent les associations qui réclament depuis de longues années la création d'un fonds d'indemnisation, sur le modèle de celui créé pour les victimes de l'amiante. Selon l'Association des vétérans des essais nucléaires, 35% des vétérans sont atteints de cancers, soit le double de la population française. Et de rappeler que depuis 2002, 18 propositions de lois de parlementaires de la majorité et de l'opposition pour une éventuelle indemnisation sont restées lettre morte.

     

    Il semble de plus que les populations locales qui n'étaient pas employées par l'armée ne seraient pas concernées par le projet d'indemnisation : une différence de traitement scandaleuse si elle se confirme .