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nucléaire :un peu tard

Hervé Morin, ministre de la défense, annonce que les victimes d'irradiations lors des essais nucléaires français allait pouvoir être indemnisé . Enfin peut-on dire, puisque les premièrs essais remontent à 1960, et que jusqu'à maintenant l'état bloquait totalement ce dossier . Il est certain que 40 ans après, certaines victimes sont décédées : trop tard pour elles .

Les conditions mises par l'état pour éventuellement indemniser des victimes font réagir les associations qui se battent pour cette cause depuis de essais-nucleaires.jpglongues années (source Europe 1 )

Jusqu'en 2001, c'était une chape de plomb", raconte Michel Verger. Le président de l'Association des vétérans des essais nucléaires s’est donc dit satisfait de l’annonce mercredi par le ministre de la Défense de la présentation, d’ici début 2009, d’un projet de loi pour indemniser les victimes des essais nucléaires menés par la France en Polynésie et au Sahara algérien. Même s’il ne s’agit là que d’un premier pas.

Selon Hervé Morin, quelque 100.000 personnes, des civils et des militaires, ont participé aux 210 essais nucléaires conduits par la France de 1960 à 1996. Pour le ministre de la Défense toutefois, seules "quelques dizaines ou quelques centaines" pourraient être concernées par les indemnisations. Pour cela, il faudrait souffrir d'une pathologie "radio-induites" (leucémie, cancer broncho-pulmonaire...) et avoir été exposé aux radiations au-delà d'un certain seuil.

9.jpgDes critères qui inquiètent les associations qui réclament depuis de longues années la création d'un fonds d'indemnisation, sur le modèle de celui créé pour les victimes de l'amiante. Selon l'Association des vétérans des essais nucléaires, 35% des vétérans sont atteints de cancers, soit le double de la population française. Et de rappeler que depuis 2002, 18 propositions de lois de parlementaires de la majorité et de l'opposition pour une éventuelle indemnisation sont restées lettre morte.

 

Il semble de plus que les populations locales qui n'étaient pas employées par l'armée ne seraient pas concernées par le projet d'indemnisation : une différence de traitement scandaleuse si elle se confirme .

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