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pollution - Page 8

  • Algues vertes : l'Etat affiche son impuissance

    Depuis des décennies, l'Etat laisse se développer en Bretagne une pollution des cours d'eau, qui aboutit à la prolifération d'algues vertes.

     

    Le préfet des Côtes d'Armor, informe ses supérieurs dans un rapport qui se voulait confidentiel (des choses à cacher ?). Il confirme que les5071238.jpg

    pratiques agricoles sont la cause principale du phénomène, et constate qu'au niveau où les choses sont arrivées, il devient difficile de faire marche arrière.

    Avec un cynisme total, il en conclut que l'Etat doit mener une politique d'affichage, c'est à dire basée sur la communication et non pas sur l'action.

    Avec de tels choix, le problème risque d'empirer très rapidement, et d'atteindre des niveaux qui seront intolérables pour les Bretons.

    La FNE réagit à ce rapport, et conteste les solutions "radicales" et irréalistes du préfet, qui mènent  par leur excès caricatural à proposer finalement de ne rien faire:

     


    Pourtant des solutions existent

    La responsabilité du phénomène des marées verte est collective, partagée entre agriculture, assainissement urbain et tourisme, industrie, particulièrement agroalimentaire et politique conduite par l’Etat. La solution ne pourra donc être que collective. Tout comme le préfet nous considérons que seule une révolution des pratiques agricoles permettra d’endiguer le phénomène. Mais au-delà de la stigmatisation d’une profession en particulier c’est bien l’ensemble du modèle économique et social qu’il faudra revoir en profondeur pour réussir à réduire d’au moins 40% les effluents arrivant à la mer d’ici 2012, engagement pris par l’ensemble des parties prenantes, y compris les organisations professionnelles agricoles, lors du Grenelle de la Mer.


    Si l’action doit être drastique pour être efficace il faut se méfier des solutions radicales au point d’être caricaturales. Dans son rapport, le Préfet des Côtes d’Armor évoquerait par exemple « l’arrêt total de l’agriculture sur le bassin versant avec une conversion totale des terres en prairies fauchées mais non fertilisées ».


    Pour Jean-Claude Bévillard, secrétaire national de FNE : « Il n’est pas question de stopper l'activité agricole ! La résolution du problème des algues vertes devra en revanche passer par un nouveau projet pour l'agriculture bretonne, comme l'agriculture bio et de Haute Valeur Environnementale (HVE), caractérisée par une faible dépendance aux intrants (engrais, énergie, aliments du bétail,...) et une place laissée à la nature (prairies naturelles, haies, bosquets,...). Dimensionnée en cohérence avec les capacités d'absorption du milieu, cette agriculture, liée au terroir, impacte faiblement l'environnement et permet le maintien de l’agriculture, de l’activité et du tissu social. FNE renouvelle sa demande d’une concertation entre les acteurs politiques, économiques, sociaux et environnementaux pour élaborer un plan global. »

    CorepigSuede2009.jpgPar ailleurs, il nous semble réducteur de focaliser uniquement sur la contribution de l’agriculture, minimisant de fait celle liée à la fréquentation touristique et aux pratiques de certaines collectivités et de certains habitants (assainissement, produits lessiviels et effluents organiques) ou celle de l’industrie.


    Agir maintenant.

    Pour Christian Garnier, vice président de FNE, « FNE a mis sur la table du Grenelle de la mer la nécessaire réduction des rejets agricoles industriels et urbains, et notamment des produits lessiviels des ménages et des entreprises. Le temps n’est plus aux tergiversations, au renoncement, ni à « l’affichage d’une politique volontariste », mais à l’action. S’il faut inventer « un nouveau modèle économique », il est plus que temps de s’y engager effectivement, en s’appuyant au besoin sur les propositions réalistes portées depuis des années par les associations de défense de l’environnement ! La question des algues vertes doit être un chantier exemplaire de la concrétisation du Grenelle de la Mer. »

  • Uranium : des déchets sans contrôle

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    L'émission de France3 "pièces à conviction" a dénoncé cette semaine le scandale des déchets venant des anciennes mines d'uranium en France .

    Une émission édifiante, voici un lien vers ce reportage si vous n'avez pu le voir .

    image_51415863.jpg
  • pollution des sites nucléaires

    Suite aux multiples problèmes de pollution par des sites nucléaires ces derniers mois, une enquête a été menée par l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ( IRSN).

    L'IRSN vient de publier son rapport ,dont voici des extraits :

    ALeqM5hkvE3Sde_JTzqHPAxJqpHpaTYklA?size=m"Dans pratiquement tous les cas, ces entreposages ne présentent pas un confinement des matières suffisant et sont à l'origine de contaminations du sous-sol proche, voire des nappes phréatiques sous-jacentes"

    "Les contaminations localisées se limitent à l'emprise des sites nucléaires"mais pour certains sites dont Tricastin : "un marquage des eaux souterraines à l'extérieur du site a été mis en évidence"

    Il a fallu la succession d'incidents que nous avons connue, pour qu'une telle étude soit réalisée . Dans ce domaine hypersensible du nucléaire, il est inquiétant de constater le manque de suivi . La France souhaite vendre des centrales en Chine, en Inde et dans de nombreux pays . Qui peut prétendre qu'aucun accident sérieux n'est à craindre, si dans notre propre pays, après seulement quelques dizaines d'années, de nombreux problèmes sont détectés .

    L'industrie nucléaire est potentiellement dangereuse, et la multiplication des sites combinée aux années d'exploitation et de gestion des déchets, ne peut que rendre plus probable la survenue d'un accident sérieux . Un Tchernobyl, c'est déjà trop .

    Voici le lien vers le rapport de l'IRSN

  • on a parlé de la Muette

    mpstation.jpg

    L'An Vert vous a donné dès hier soir le compte-rendu du conseil municipal de Vouziers . La mise aux normes de la station d'épuration était le principal point de discussion . L'étude présentée par le cabinet SOGETI montre une pollution du ruisseau de la Muette . Ce cours d'eau traverse Condé et se jette dans l'Aisne . La station d'épuration de Vouziers y rejette ses effluents .

    Entre les mesures en amont et celles en aval de la station, des chiffres anormaux sont retrouvés pour l'ammonium, l'azote et les phosphores . A noter cependant que même en aval, c'est à dire avant l'addition des rejets de la station 08conde_les_vouziers.JPGcertaines mesures sont élevées dans la Muette :la demande chimique en oxygène, les nitrates par exemple .

    Mais la station rajoute manifestement des composants polluants, qui pour rester tolérables devront arriver dans l'Aisne où le débit de la rivière diluera rapidement les rejets . L'accord des autorités pour cette solution est acquis .

  • Pekin: des jeux "verts" ?

    file_341811_673056.jpg La pollution reste une préoccupation majeure à Pékin, à quelques jours des jeux . Certaines épreuves de fond pourraient ne pas se dérouler si la situation ne s'améliore pas . Voici un texte du site Vedura.fr :

    Le bureau chinois de la protection de l'environnement a annoncé qu'il prendrait des mesures "d'urgence", si la qualité de l'air ne s'améliore pas d'ici à l'ouverture des Jeux Olympiques le 8 août prochain.

    Pékin est actuellement envahit par un smog qui empêche de voir à 300 mètres. Si le taux de dioxyde de soufre respecte la norme fixées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la concentration en particules la dépasse du double.
    Quant à l'ozone, qui est pourtant un des principaux gaz constituant le smog, il reste un grand mystère : les autorités chinoises ne communiquent aucun chiffre sur ce gaz très nocif pour la santé.
    De surcroît, les autorités chinoises sont soupçonnées de manipuler les chiffres de la qualité de l'air, selon les experts.

    De nombreuses mesures ont déjà été prises pour limiter la pollution : circulation alternée, développement des transports en commun, baisse de l'activité ou délocalisation d'usines polluantes.. Mais elles semblent aujourd'hui insuffisantes pour assurer une qualité de l'air correcte, pour les pékinois et les sportifs présents aux Jeux Olympiques.

    "L'air à Pékin souffre encore du boom économique et de l'augmentation rapide du nombre de gens possédant une voiture", explique2008-04-02T105305Z_01_NOOTR_RTRIDSP_2_OFRSP-JO-POLLUTION-20080402.jpg Greenpeace. 3,3 millions de voitures particulières circulent aujourd'hui à Pékin.

    Les autorités pourraient décider en terme de "mesures d'urgence" d'interdire 90 % du trafic automobile, et d'arrêter complètement l'activité des usines, afin de gagner l'épreuve d'un air respirable pendant les Jeux Olympiques. Mais après les Jeux ?

  • contente d'elle

    Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA, (le groupe nucléaire qui est propriétaire des installations de Bollène et de Romans, où des fuites d'uraniumALeqM5j_N-rlrEhMiJahUmm1OGNEB-2MlA%3Fsize%3Ds viennent d'être détectées ), est contente d'elle et de son entreprise . Elle déclare "L'incident est clos",  dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, répétant que personne n'a été contaminé et que l'environnement n'est pas menacé."

    Elle ajoute que la fuite d'un tuyau à Romans, cette semaine, est selon elle une coïncidence. "Mais j'y vois la preuve d'une industrie transparente, capable de dire tout, tout de suite, quel que soit le contexte", souligne Anne Lauvergeon pour qui ces affaires ne remettent pas en cause le modèle français du nucléaire et son système de contrôle qui "répond aux normes internationales les plus draconiennes".

    Donc elle peut affirmer que ni les personnes, ni l'environnement  ne sont menacés, alors que l'on ne connaît pas le devenir de l'uranium qui s'est libéré : va-il s'infiltrer dans les nappes phréatiques ? Il ne s'est pas volatilisé .

    Pour elle ces incidents sont presque un bien, puisqu'ils prouveraient l'efficacité du système de contrôle . 

    AREVA%2520nique%2520la%2520mer.gifFaut-il répéter qu'à Bollène, de longue heures ont été perdues avant que les mesures prescrites soient prises (le directeur du site doit démissionner) et qu'à Romans on pense que la canalisation fuyait depuis des années  (combien ?) . C'est cela un système qui répond aux normes les plus draconienne ?

    Plus près de nous, lors d'incidents à Chooz, nos voisins belges avaient protesté car les procédures d'alerte n'avaient pas fonctionné non plus .

    Des mesures forcément imparfaites, plus les facteurs humains(dont la routine et le relâchement dans la durée), tout ceci dans un contexte d'industrie trop sûre d'elle nous donne une communication incohérente (l'incident devient une preuve de transparence au lieu d'une preuve de danger), et nous rend encore plus méfiant pour l'avenir .