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pollution - Page 8

  • Hongrie : une catastrophe humaine et écologique majeure

     

     

    Communiqué de Greenpeace

    (extrait, pour le lire en entier, cliquer sur le lien ci-dessus)

     

     

    Mardi 5 octobre, un accident dans une raffinerie d’alumine a provoqué une vague de boue toxique qui a ravagé trois villages et menace le Danube.
    Greenpeace s’inquiète des impacts sur la santé humaine et l’environnement de cette catastrophe, provoquée par la raffinerie d’aluminium d’Ajkai. Cette vague de boue a déjà dévasté plusieurs villages de l’ouest de la Hongrie. Le bilan actuel est de quatre morts et de 70 personnes hospitalisées.

    Au vu de l’ampleur des dégâts, une quantité phénoménale de déchets toxiques pourrait avoir contaminé les eaux de surface et les sols. Les conséquences, immédiates comme à long terme, pourraient être très graves pour les écosystèmes des cours d’eau situés en aval. Les substances toxiques ont déjà contaminé le fleuve Marcal et devraient bientôt atteindre la rivière Raab, près de Győr, et Greenpeace a déjà envoyé une équipe sur place, afin de garantir que des recherches et des évaluations soient conduites en toute indépendance.

     

     

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  • Pollution au pétrole : en France aussi

    La marée noire qui frappe le golfe du Mexique entre dans une deuxième phase.

     

    L'écoulement par le puits de forage semble enfin contrôlé. L'effort va maintenant se concentrer sur la réparation des dégats.

    La zone touchée comporte des marécages et terres humides particulièrement riches écologiquement et  très fragiles en même temps.

    52523198.pngUne polémique se déroule au sujet du devenir du pétrole répendu : s'est-il en grande partie évaporé, ou a-il été réduit par les dispersants, est-il dans les couches profondes de l'océan ? Probablement un peu de tout cela, mais l'absence de certitude n'est pas pour rassurer.

     

    En France un déversement accidentel de pétrole a eu lieu il y a un an dans une zone préservée. Il s'agit de la réserve naturelle de la Crau dans les Bouches du Rhone.

    Un an après, il est difficile de faire un bilan précis des actions menées et des conséquences sur l'environnement.

    Voici des informations sur l'état des lieux, d'après une dépèche de l'AFP :

     

    Un an plus tard, sur cette steppe aride classée Natura 2000, une installation de pompage de la nappe phréatique est installée dans la zone de pollution dont les terres ont été pour la plupart excavées.

    Au total, ce sont "66.000 tonnes de terre" qui ont été extraites, a expliqué à l'AFP Emilie Batt, chef du service environnement de la SPSE.

    "Au niveau de la nappe phréatique qui a été touchée, on a mis en place une installation de dépollution", souligne-t-elle, ajoutant: "On a foré 72 piézomètres (appareils servant à mesurer la pression d'un fluide) qui nous permettent de maintenir la pollution sur place et de la récupérer".

    Selon Mme Batt, "depuis la mise en place de ce système de dépollution début avril, 4.000 litres d'hydrocarbures" ont été récupérés.

    "Le système tourne en continu, 24 heures sur 24, et par rapport aux 4.500 tonnes d'hydrocarbures qui ont été déversées, on évalue à entre 500 et 1.500 tonnes ce qui reste dans les terres", a-t-elle dit.

    Du côté des responsables de la réserve naturelle, on se montre sceptique sur cette évaluation. "On n'arrive pas à suivre SPSE sur les chiffres qu'elle annonce pour le pétrole résiduel", a affirmé à l'AFP Axel Wolff, l'un des responsables de la réserve.

    "Il y a quelques mois, ils disaient qu'il y avait encore 2.500 tonnes", dit-il, ajoutant: "Si on reprend les calculs qu'ils ont fait jusqu'ici et qu'ils estimaient fiables il n'y a pas longtemps encore, on devrait être à 2.300 tonnes. On voudrait que tout cela soit éclairci".

    A la discordance sur le volume de la pollution résiduelle, s'ajoute une controverse sur la réhabilitation du site.

    "On a effectivement une grosse incertitude sur ce qu'il convient de faire maintenant, souligne M. Wolff. "Ce qu'ils (les responsables de SPSE) préconisent maintenant, c'est de remblayer en laissant le pétrole résiduel dans le sous-sol en argumentant que ce pétrole n'aura pas d'influence sur l'environnement".

    Du côté de SPSE qui affirme avoir déboursé 50 millions d'euros liés à cet incident, on confirme envisager cette solution.

    "C'est peut-être la bonne position mais pour l'instant, nous n'avons que la voix de la SPSE là-dessus", juge M. Wolff. "Il y a une tierce expertise qui a été demandée par les services de l'Etat et on voudrait d'abord avoir les résultats de cette contre-expertise car nous sommes sur des questions qui sont extrêmement complexes", selon lui.

  • L'Etat coupable

    Nous avons mis en ligne le rapport du préfet des côtes d'Amor sur la pollution aux algues vertes. L'état commence à reconnaître sa responsabilité dans ce phénomène.

    Sa passivité devant le maintien des sources de pollution (principalement l'élevage industriel) est dramatique; c'est un encouragement pour les pollueurs et un drame pour la nature.

    Des associations bretonnes avaient saisi le tribunal administratif pour condamner les carences de l'état : condamné en première instance, l'état renonce à la dernière minute à faire appel. Voici la réaction de l'association " eaux et rivières de Bretagne".

     

     


    Coup de théâtre à l’audience de la Cour administrative d’appel de Nantes du 3 novembre 2009. Le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et ... de la mer a annoncé le retrait de son appel devant la Cour, alors que dans un mémoire du 29 octobre 2009, il défendait encore l'absence de responsabilité de l'État dans le développement des marées vertes ! Une valse hésitation peu fréquente: De toute évidence, il n’est pas facile de sortir de la politique de l’autruche !

    Dans une manœuvre de dernière minute, quelques instants avant l’audience de la Cour, le ministre a fait adresser une note indiquant son intention d’abandonner l’appel engagé contre le jugement d'octobre 2007 ayant condamné l'État pour sa responsabilité dans le développement des marées vertes en Bretagne. Dans le même temps, la secrétaire d'État à l'Écologie Chantal JOUANNO intervenait au 13h de France 2 pour déclarer qu'il ne fallait pas "stigmatiser les agriculteurs" pour la prolifération des algues vertes en Bretagne, qu'il s'agissait de "faits passés ; maintenant, il faut se tourner vers l'avenir". Elle a rappelé que le gouvernement avait demandé à une mission interministérielle "de faire des propositions pour changer sur le fond les pratiques agricoles".

    De leur côté, les 4 associations plaignantes (Sauvegarde du Trégor, De la source à la mer, Halte aux marées vertes et Eau & Rivières de Bretagne) ont fermement contesté cette volte-face tardive, intervenue hors délai procédural. Elles ont estimé qu'il n'était plus temps d'échapper à la justice le jour de l'audience, alors que l’appréciation des risques de nouvelle condamnation de l’État était parfaitement réalisable durant les deux années de la procédure d’appel engagée par le ministre. La Cour a donc examiné le dossier sur le fond.

    Le rapporteur public, M. DEGOMMIER, aux termes de son analyse juridique personnelle du litige, a également considéré qu'il n'était plus temps pour l'État de se désister. Il a donc repris l'examen de l'ensemble du dossier, pour savoir si oui ou non les juges de première instance s'étaient trompés en condamnant l'Etat.

    Pour lui, aucun doute : les retards dans la mise en oeuvre des directives européennes (25 ans pour la directive de 1975 sur la qualité des eaux superficielles !) constituent bien une "faute avérée" ; les carences dans l'application de la règlementation nationale en matière d'élevages, alors que les préfets ont par la loi "l'obligation d'agir" sont parfaitement établies, et représentent "une pratique générale défaillante" qui met en cause le principe de "gestion équilibrée et durable de la ressource en eau" établi par l'article L. 211-1 du code de l'environnement.

    s37-crt.jpgLe rapporteur public a en conséquence demandé aux cinq magistrats de la Cour, réunis exceptionnellement en formation renforcée sous la présidence de M. MINDU, de confirmer la condamnation de l’État et de revoir à la hausse les indemnités accordées en première instance aux associations.

    En conclusion de son intervention, le rapporteur public a rappelé que dans son mémoire introductif d'appel, le ministre de l'écologie affirmait qu'une "condamnation de l'État constituerait un signal extrêmement négatif adressé à l'ensemble des acteurs qui se sont mobilisés pour la reconquête de la qualité de l'eau". "Nous pensons au contraire, a-t-il indiqué, que cette condamnation aura une vertu pédagogique et qu'elle encouragera les autorités administratives à mettre tout en oeuvre pour redresser la situation".

    L’arrêt, mis en délibéré, sera rendu d’ici quelques semaines.

  • Algues vertes : l'Etat affiche son impuissance

    Depuis des décennies, l'Etat laisse se développer en Bretagne une pollution des cours d'eau, qui aboutit à la prolifération d'algues vertes.

     

    Le préfet des Côtes d'Armor, informe ses supérieurs dans un rapport qui se voulait confidentiel (des choses à cacher ?). Il confirme que les5071238.jpg

    pratiques agricoles sont la cause principale du phénomène, et constate qu'au niveau où les choses sont arrivées, il devient difficile de faire marche arrière.

    Avec un cynisme total, il en conclut que l'Etat doit mener une politique d'affichage, c'est à dire basée sur la communication et non pas sur l'action.

    Avec de tels choix, le problème risque d'empirer très rapidement, et d'atteindre des niveaux qui seront intolérables pour les Bretons.

    La FNE réagit à ce rapport, et conteste les solutions "radicales" et irréalistes du préfet, qui mènent  par leur excès caricatural à proposer finalement de ne rien faire:

     


    Pourtant des solutions existent

    La responsabilité du phénomène des marées verte est collective, partagée entre agriculture, assainissement urbain et tourisme, industrie, particulièrement agroalimentaire et politique conduite par l’Etat. La solution ne pourra donc être que collective. Tout comme le préfet nous considérons que seule une révolution des pratiques agricoles permettra d’endiguer le phénomène. Mais au-delà de la stigmatisation d’une profession en particulier c’est bien l’ensemble du modèle économique et social qu’il faudra revoir en profondeur pour réussir à réduire d’au moins 40% les effluents arrivant à la mer d’ici 2012, engagement pris par l’ensemble des parties prenantes, y compris les organisations professionnelles agricoles, lors du Grenelle de la Mer.


    Si l’action doit être drastique pour être efficace il faut se méfier des solutions radicales au point d’être caricaturales. Dans son rapport, le Préfet des Côtes d’Armor évoquerait par exemple « l’arrêt total de l’agriculture sur le bassin versant avec une conversion totale des terres en prairies fauchées mais non fertilisées ».


    Pour Jean-Claude Bévillard, secrétaire national de FNE : « Il n’est pas question de stopper l'activité agricole ! La résolution du problème des algues vertes devra en revanche passer par un nouveau projet pour l'agriculture bretonne, comme l'agriculture bio et de Haute Valeur Environnementale (HVE), caractérisée par une faible dépendance aux intrants (engrais, énergie, aliments du bétail,...) et une place laissée à la nature (prairies naturelles, haies, bosquets,...). Dimensionnée en cohérence avec les capacités d'absorption du milieu, cette agriculture, liée au terroir, impacte faiblement l'environnement et permet le maintien de l’agriculture, de l’activité et du tissu social. FNE renouvelle sa demande d’une concertation entre les acteurs politiques, économiques, sociaux et environnementaux pour élaborer un plan global. »

    CorepigSuede2009.jpgPar ailleurs, il nous semble réducteur de focaliser uniquement sur la contribution de l’agriculture, minimisant de fait celle liée à la fréquentation touristique et aux pratiques de certaines collectivités et de certains habitants (assainissement, produits lessiviels et effluents organiques) ou celle de l’industrie.


    Agir maintenant.

    Pour Christian Garnier, vice président de FNE, « FNE a mis sur la table du Grenelle de la mer la nécessaire réduction des rejets agricoles industriels et urbains, et notamment des produits lessiviels des ménages et des entreprises. Le temps n’est plus aux tergiversations, au renoncement, ni à « l’affichage d’une politique volontariste », mais à l’action. S’il faut inventer « un nouveau modèle économique », il est plus que temps de s’y engager effectivement, en s’appuyant au besoin sur les propositions réalistes portées depuis des années par les associations de défense de l’environnement ! La question des algues vertes doit être un chantier exemplaire de la concrétisation du Grenelle de la Mer. »

  • Uranium : des déchets sans contrôle

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    L'émission de France3 "pièces à conviction" a dénoncé cette semaine le scandale des déchets venant des anciennes mines d'uranium en France .

    Une émission édifiante, voici un lien vers ce reportage si vous n'avez pu le voir .

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  • pollution des sites nucléaires

    Suite aux multiples problèmes de pollution par des sites nucléaires ces derniers mois, une enquête a été menée par l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ( IRSN).

    L'IRSN vient de publier son rapport ,dont voici des extraits :

    ALeqM5hkvE3Sde_JTzqHPAxJqpHpaTYklA?size=m"Dans pratiquement tous les cas, ces entreposages ne présentent pas un confinement des matières suffisant et sont à l'origine de contaminations du sous-sol proche, voire des nappes phréatiques sous-jacentes"

    "Les contaminations localisées se limitent à l'emprise des sites nucléaires"mais pour certains sites dont Tricastin : "un marquage des eaux souterraines à l'extérieur du site a été mis en évidence"

    Il a fallu la succession d'incidents que nous avons connue, pour qu'une telle étude soit réalisée . Dans ce domaine hypersensible du nucléaire, il est inquiétant de constater le manque de suivi . La France souhaite vendre des centrales en Chine, en Inde et dans de nombreux pays . Qui peut prétendre qu'aucun accident sérieux n'est à craindre, si dans notre propre pays, après seulement quelques dizaines d'années, de nombreux problèmes sont détectés .

    L'industrie nucléaire est potentiellement dangereuse, et la multiplication des sites combinée aux années d'exploitation et de gestion des déchets, ne peut que rendre plus probable la survenue d'un accident sérieux . Un Tchernobyl, c'est déjà trop .

    Voici le lien vers le rapport de l'IRSN

  • on a parlé de la Muette

    mpstation.jpg

    L'An Vert vous a donné dès hier soir le compte-rendu du conseil municipal de Vouziers . La mise aux normes de la station d'épuration était le principal point de discussion . L'étude présentée par le cabinet SOGETI montre une pollution du ruisseau de la Muette . Ce cours d'eau traverse Condé et se jette dans l'Aisne . La station d'épuration de Vouziers y rejette ses effluents .

    Entre les mesures en amont et celles en aval de la station, des chiffres anormaux sont retrouvés pour l'ammonium, l'azote et les phosphores . A noter cependant que même en aval, c'est à dire avant l'addition des rejets de la station 08conde_les_vouziers.JPGcertaines mesures sont élevées dans la Muette :la demande chimique en oxygène, les nitrates par exemple .

    Mais la station rajoute manifestement des composants polluants, qui pour rester tolérables devront arriver dans l'Aisne où le débit de la rivière diluera rapidement les rejets . L'accord des autorités pour cette solution est acquis .