Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pollution au pétrole : en France aussi

La marée noire qui frappe le golfe du Mexique entre dans une deuxième phase.

 

L'écoulement par le puits de forage semble enfin contrôlé. L'effort va maintenant se concentrer sur la réparation des dégats.

La zone touchée comporte des marécages et terres humides particulièrement riches écologiquement et  très fragiles en même temps.

52523198.pngUne polémique se déroule au sujet du devenir du pétrole répendu : s'est-il en grande partie évaporé, ou a-il été réduit par les dispersants, est-il dans les couches profondes de l'océan ? Probablement un peu de tout cela, mais l'absence de certitude n'est pas pour rassurer.

 

En France un déversement accidentel de pétrole a eu lieu il y a un an dans une zone préservée. Il s'agit de la réserve naturelle de la Crau dans les Bouches du Rhone.

Un an après, il est difficile de faire un bilan précis des actions menées et des conséquences sur l'environnement.

Voici des informations sur l'état des lieux, d'après une dépèche de l'AFP :

 

Un an plus tard, sur cette steppe aride classée Natura 2000, une installation de pompage de la nappe phréatique est installée dans la zone de pollution dont les terres ont été pour la plupart excavées.

Au total, ce sont "66.000 tonnes de terre" qui ont été extraites, a expliqué à l'AFP Emilie Batt, chef du service environnement de la SPSE.

"Au niveau de la nappe phréatique qui a été touchée, on a mis en place une installation de dépollution", souligne-t-elle, ajoutant: "On a foré 72 piézomètres (appareils servant à mesurer la pression d'un fluide) qui nous permettent de maintenir la pollution sur place et de la récupérer".

Selon Mme Batt, "depuis la mise en place de ce système de dépollution début avril, 4.000 litres d'hydrocarbures" ont été récupérés.

"Le système tourne en continu, 24 heures sur 24, et par rapport aux 4.500 tonnes d'hydrocarbures qui ont été déversées, on évalue à entre 500 et 1.500 tonnes ce qui reste dans les terres", a-t-elle dit.

Du côté des responsables de la réserve naturelle, on se montre sceptique sur cette évaluation. "On n'arrive pas à suivre SPSE sur les chiffres qu'elle annonce pour le pétrole résiduel", a affirmé à l'AFP Axel Wolff, l'un des responsables de la réserve.

"Il y a quelques mois, ils disaient qu'il y avait encore 2.500 tonnes", dit-il, ajoutant: "Si on reprend les calculs qu'ils ont fait jusqu'ici et qu'ils estimaient fiables il n'y a pas longtemps encore, on devrait être à 2.300 tonnes. On voudrait que tout cela soit éclairci".

A la discordance sur le volume de la pollution résiduelle, s'ajoute une controverse sur la réhabilitation du site.

"On a effectivement une grosse incertitude sur ce qu'il convient de faire maintenant, souligne M. Wolff. "Ce qu'ils (les responsables de SPSE) préconisent maintenant, c'est de remblayer en laissant le pétrole résiduel dans le sous-sol en argumentant que ce pétrole n'aura pas d'influence sur l'environnement".

Du côté de SPSE qui affirme avoir déboursé 50 millions d'euros liés à cet incident, on confirme envisager cette solution.

"C'est peut-être la bonne position mais pour l'instant, nous n'avons que la voix de la SPSE là-dessus", juge M. Wolff. "Il y a une tierce expertise qui a été demandée par les services de l'Etat et on voudrait d'abord avoir les résultats de cette contre-expertise car nous sommes sur des questions qui sont extrêmement complexes", selon lui.

Les commentaires sont fermés.