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nucléaire - Page 16

  • grenelle : la peau de chagrin

    Le Grenelle de l'environnement devait être le début d'un changement fondamental en faveur de l'environnement . Après le passage à l'assemblée nationale, il risque de rester plus grand chose de l'esprit du Grenelle initial . Ainsi un amendement a été voté (dit amendement Ollier, du nom de son auteur ), favorisant le chauffage électrique et donc les centrales nucléaires . "Sortir du nucléaire" nous rappelle que le chauffage.JPGdébat sur le nucléaire avait été refusé lors des réunions du Grenelle de l'environnement :




    Tout exprimant sa colère, le Réseau "Sortir du nucléaire" fait savoir qu'il n'est ni surpris ni "déçu" par l'adoption de l'amendement Ollier, lequel va favoriser le nucléaire au détriment de l'environnement. En effet, connaissant les positions ultra-pronucléaires de M. Sarkozy, il était totalement illusoire de croire que le Grenelle pouvait aboutir à autre chose qu'à des décisions favorisant l'atome.

    C'est d'ailleurs pour cela que M. Sarkozy avait exclu du Grenelle toute discussion sur le nucléaire, décision unilatérale qui n'aurait jamais dû être acceptée par Nicolas Hulot et les autres participants. Le Réseau "Sortir du nucléaire " avait, lui, dénoncé ce coup de force et refusé de participer à des "débats" ainsi biaisés.

    Aujourd'hui, le "piège nucléaire" que constitue le Grenelle se referme. L'amendement Ollier
    (notre photo)va démultiplier le chauffage électrique sous ollier.gifprétexte de lutter contre les émissions de co2, "grâce" au nucléaire. Or, il faut savoir que le chauffage électrique n'est pas seulement responsable de la production de déchets radioactifs (et des autres risques dus au nucléaire), mais il démultiplie aussi les émissions de CO2.

    Certes la première version de l'amendement Ollier était plus explicite ("réhaussé à raison inverse des émissions") mais, dans la nouvelle version, le terme "modulé" va permettre une très forte "adaptation" du seuil de 50 kWh/m²/an, permettant de valoriser l'utilisation du chauffage électrique, et donc de légitimer le nucléaire.

    Or, comme l'ont dernièrement révélé un document de RTE (le Réseau de Transport de l’Electricité) et une étude de l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), l'électricité produite par EDF n'est pas seulement responsable des tares de l'atome (risques, déchets, etc), elle est aussi est fortement productrice de CO2, et ce, justement, en particulier à cause du chauffage électrique.

    L'explication est simple : dès qu'il fait froid, des millions de chauffages électriques démarrent en même temps et la consommation d'électricité est alors telle que les réacteurs nucléaires français, qui sont pourtant au nombre record de 58, sont très insuffisants. Du coup, ce sont des centrales thermiques (gaz, fuel, charbon), en France et surtout en Allemagne, qui fonctionnent et dégagent d'immenses quantités de CO2… pour approvisionner les chauffages électriques français.

    filiere-nucleaireCe phénomène se reproduirait inévitablement si les batteries d'un parc de voitures électriques étaient rechargées en se branchant sur le secteur : des millions d'automobilistes rechargeraient simultanément leurs batteries le soir, en rentrant du travail, générant de fortes pointes de consommation et, selon le phénomène décrit ci-dessus, démultipliant les émissions de CO2.

    Il est donc avéré que le nucléaire ne protège la France ni sur le plan environnemental, ni sur le plan économique. Au contraire, le nucléaire apporte ses problèmes (illustrés par les affaires du Tricastin) et ses coûts qui vont s'avérer gigantesques avec les déchets radioactifs et le démantèlement des installations. Le Grenelle est un piège qui va enfermer la France dans les problèmes insolubles du nucléaire.

     

    Source : sortirdunucleaire.org

  • Anti-éoliens, pronucléaires ?

    Le réseau "Sortir du nucléaire" estime que les anti-éoliens agissent "en faveur du nucléaire", après la manifestation qui a réuni samedi à Paris environ un millier de personnes opposées au programme de développement de l'éolien prévu par le Grenelle de l'environnement. Evoquant "la déroute" des anti-éoliens, "Sortir du nucléaire" estime dans un communiqué que la manifestation a confirmé "que le supposé +vent de révolte+ contre les éoliennes (...) a été inventé de toute pièce".photo_1223115210809-4-0.jpg
    "Certes, personne ne soutient qu'il faut installer les
    éoliennes en dépit du bon sens", note l'organisation, qui juge toutefois "absurde" la plupart des arguments anti-éoliens, selon lesquels les éoliennes produisent notamment une énergie chère et défigurent le paysage. Un millier de personnes (700 selon la police), venues en particulier de communes rurales de l'Est de la France, de l'Ouest et de Picardie, ont manifesté à Paris pour réclamer la suspension immédiate de nouvelles autorisations d'implantation d'éoliennes. Le Grenelle fixe un objectif de 10% d'électricité produite par le vent en 2020, ce qui suppose, selon les professionnels, d'implanter 8.000 à 10.000 éoliennes supplémentaires.

    (source"le Figaro"d'après AFP)

  • pollution des sites nucléaires

    Suite aux multiples problèmes de pollution par des sites nucléaires ces derniers mois, une enquête a été menée par l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ( IRSN).

    L'IRSN vient de publier son rapport ,dont voici des extraits :

    ALeqM5hkvE3Sde_JTzqHPAxJqpHpaTYklA?size=m"Dans pratiquement tous les cas, ces entreposages ne présentent pas un confinement des matières suffisant et sont à l'origine de contaminations du sous-sol proche, voire des nappes phréatiques sous-jacentes"

    "Les contaminations localisées se limitent à l'emprise des sites nucléaires"mais pour certains sites dont Tricastin : "un marquage des eaux souterraines à l'extérieur du site a été mis en évidence"

    Il a fallu la succession d'incidents que nous avons connue, pour qu'une telle étude soit réalisée . Dans ce domaine hypersensible du nucléaire, il est inquiétant de constater le manque de suivi . La France souhaite vendre des centrales en Chine, en Inde et dans de nombreux pays . Qui peut prétendre qu'aucun accident sérieux n'est à craindre, si dans notre propre pays, après seulement quelques dizaines d'années, de nombreux problèmes sont détectés .

    L'industrie nucléaire est potentiellement dangereuse, et la multiplication des sites combinée aux années d'exploitation et de gestion des déchets, ne peut que rendre plus probable la survenue d'un accident sérieux . Un Tchernobyl, c'est déjà trop .

    Voici le lien vers le rapport de l'IRSN

  • sortir du nucléaire

    Nous vous avions annoncé que la journée du 27 septembre verrait des initiatives publiques contre l'enfouissement des déchets nucléaires . C'était le 16 septembre, par un communiqué du réseau "Sortir du nucléaire" .

    Des militants de cette organisation étaient présents sur le marché de Vouziers pour cette journée nationale . L'accueil des Vouzinois a été bon A_825_1.jpgdans l'ensemble, la majorité de ceux qui se sont exprimés étaient contre un centre d'enfouissement dans notre secteur .

    L'information annonçant cette initiative a "sauté", et n'est donc pas parue sur ce blog . Nous approuvons bien entendu sans réserves cette démarche d'information citoyenne .

    Un compte-rendu est paru ce jour dans notre (professionnel) confrère "L'Union " . Nos excuses pour cette omission, mais ce blog reste modestement dans la catégorie "amateurs". Il y aura peut-être d'autres événements vouzinois dont nous ne parlerons pas, par oubli ou par manque de disponibilité . C'est l'occasion de rappeler que si vous avez une information qui parait interessante, n'hésitez pas à nous la transmettre par mail .

  • Bollène : la justice s'en mêle

    Suite au rejet d'uranium à l'usine Socatri de Bollène, une plainte a été déposée par la ville, et un juge a été désigné .

    voici les infos du site nouvelobs.com :

    "Le juge des référés du tribunal de grande instance de Carpentras (Vaucluse) a ordonné, vendredi 8 août, la désignation d'un expert judiciaire P829307D675333G_apx_470__w_ouestfrance_.jpgindépendant à la demande de la ville de Bollène suite à la fuite d'uranium de la société Socatri en juillet sur le site nucléaire du Tricastin, apprend-on de source judiciaire.
    La commune de Bollène avait demandé lundi au juge des référés de désigner "un expert en environnement et en santé publique, qui pourra éventuellement s'adjoindre le concours d'un spécialiste en nucléaire" pour évaluer les incidences sur
    548px-Electron_shell_092_uranium.pngl'environnement et la santé publique de l'incident nucléaire du 7 juillet."

    On peut espérer qu'un expert indépendant aidera à voir clair sur l'importance de la fuite d'uranium et sur les responsablités .

  • contente d'elle

    Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA, (le groupe nucléaire qui est propriétaire des installations de Bollène et de Romans, où des fuites d'uraniumALeqM5j_N-rlrEhMiJahUmm1OGNEB-2MlA%3Fsize%3Ds viennent d'être détectées ), est contente d'elle et de son entreprise . Elle déclare "L'incident est clos",  dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, répétant que personne n'a été contaminé et que l'environnement n'est pas menacé."

    Elle ajoute que la fuite d'un tuyau à Romans, cette semaine, est selon elle une coïncidence. "Mais j'y vois la preuve d'une industrie transparente, capable de dire tout, tout de suite, quel que soit le contexte", souligne Anne Lauvergeon pour qui ces affaires ne remettent pas en cause le modèle français du nucléaire et son système de contrôle qui "répond aux normes internationales les plus draconiennes".

    Donc elle peut affirmer que ni les personnes, ni l'environnement  ne sont menacés, alors que l'on ne connaît pas le devenir de l'uranium qui s'est libéré : va-il s'infiltrer dans les nappes phréatiques ? Il ne s'est pas volatilisé .

    Pour elle ces incidents sont presque un bien, puisqu'ils prouveraient l'efficacité du système de contrôle . 

    AREVA%2520nique%2520la%2520mer.gifFaut-il répéter qu'à Bollène, de longue heures ont été perdues avant que les mesures prescrites soient prises (le directeur du site doit démissionner) et qu'à Romans on pense que la canalisation fuyait depuis des années  (combien ?) . C'est cela un système qui répond aux normes les plus draconienne ?

    Plus près de nous, lors d'incidents à Chooz, nos voisins belges avaient protesté car les procédures d'alerte n'avaient pas fonctionné non plus .

    Des mesures forcément imparfaites, plus les facteurs humains(dont la routine et le relâchement dans la durée), tout ceci dans un contexte d'industrie trop sûre d'elle nous donne une communication incohérente (l'incident devient une preuve de transparence au lieu d'une preuve de danger), et nous rend encore plus méfiant pour l'avenir .

  • areva : audit interne

    33-29-pastiche-areva.jpgVoici un communiqué d'AREVA ,suite à la fuite de Tricastin :

    Comme suite à l'incident de niveau 1 survenu à l'usine SOCATRI du Tricastin le 7 juillet dernier le groupe AREVA a diligenté une enquête interne.

    Cet incident est intervenu à l'occasion d'une vidange sur une installation de traitement des eaux, en aval de l'usine d'enrichissement et sans rapport avec les centrales nucléaires du site. Le rejet dans l'environnement résulte d'un défaut d'étanchéité d'une cuve de rétention.

    Ce rejet, involontaire n'a eu de conséquence ni sur la santé des personnels et des riverains, ni sur leur environnement.

    L'étude de la chronologie des faits (PJ1) indique que les procédures techniques de sécurité ont rapidement été mises en œuvre (mobilisation des équipes, arrêt de l'installation, obstruction du réseau d'eaux pluviales, prélèvement dans l'environnement…).

    Le débordement est intervenu à 22 heures. Il n'aurait pas eu de conséquence si l'étanchéité du bac de rétention n'avait pas été défaillante, ce
    9842_Une-Areva.jpgqui a été constaté à 4h45 le 8 juillet. SOCATRI a prévenu les autorités à 7h30 (PJ2a & PJ2b).

    Un manque de coordination évident entre les équipes en charge des travaux et celles responsables de l'exploitation est à l'origine de cet incident.

    L'erreur de l'exploitant est aussi d'avoir attendu les résultats des mesures complémentaires pour prévenir les autorités, près de 3 heures.

    Les équipes de SOCATRI comprennent l'émotion et les inquiétudes suscitées par l'incident. Elles ont clairement sous estimé cette dimension.

    Les équipes d'AREVA se sont rapprochées des voisins ainsi que des maires des communes concernées en leur donnant toutes les informations disponibles en temps réel.

    AREVA décide de nommer un nouveau directeur général de SOCATRI avec pour mission de faire un revue globale du fonctionnement de l'établissement et de sa sécurité. Il conduira avec l'aide du groupe un retour d'expérience approfondie de l'évènement et sera chargé de la mise en œuvre des conclusions.

    Des mesures d'accompagnement vont être proposées aux Chambres d'Agriculture du Vaucluse et de la Drôme à destination des agriculteurs touchés par l'interdiction temporaire d'arrosage.

    Dans une logique de précaution, le plan de surveillance renforcé est maintenu. Ses résultats sont communiqués au fur et à mesure de leur disponibilité. Ils sont consultables en Mairie et sur www.areva.com.

     

     Nous avons souligné deux passages de ce rapport interne : manque de coordination, sous-estimation des inquiétudes suscitées par l'incident .

    Le débordement a eu lieu à 22 h, les autorités ont été prévenues le lendemain à 7 h 30 .

    Si c'est eux qui le disent !

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    la PDG d'AREVA