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LOI BORLOO ET RENOUVELLEMENT URBAIN : 20 ANS POUR UN ÉCHEC !

 

Dépenses élevées et ponctionnées sur le logement social 

Les politiques de renouvellement urbain ont certes peu couté à l’État. Par contre les 48,5 milliards investis pour gentrifier les quartiers populaires ont été pris sur les fonds dédiés au logement social : Bailleurs sociaux, Action Logement (Ex 1% logement des salariés), collectivités, grevant durement la production de logements sociaux, et renforçant la crise du logement.

 Selon un rapport d’information du Sénat il s’agirait de la plus importante opération d’urbanisme mise en œuvre en France, plus chère que les travaux du baron Haussmann au XIXe siècle, que la « reconquête de l’est parisien » par Chirac-juppé en 1986, ou que le Grand Paris de N. Sarkozy en 2011.

Les politiques d’urbanismes ont toujours eu pour effet et pour objectif de soutenir le logement cher et la spéculation, profitant au BTP, aux promoteurs, et surtout aux propriétaires bailleurs des secteurs environnants qui bénéficient ainsi d’un enrichissement sans cause.

 

PNRU et NPNRU, boosteur du logement cher et de la gentrification :

Grâce à la hausse des recettes fiscales locales (taxe foncière, droits de mutation …) tirées du renchérissement des prix immobiliers et de la suractivité immobilière, mais aussi la mutation sociale qu’il a engendré en trainant une baisse des dépenses sociales, scolaires, sportives, culturelles,…, le « renouvellement urbain » a bénéficié aux communes avides de gentrifier leur population sous couvert de mixité sociale.

Le renouvellement urbain participe à renforcer la valorisation du foncier et de l’immobilier urbain en zone tendue, la gentrification des banlieues populaires et la crise du logement.

 

20 ans pour un échec :

La révolte d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires, après la mort du jeune Nahel tué à bout portant par un policier à Nanterre, a mis à nouveau en lumière la maltraitance institutionnelle et le désengagement politique et public de l’État vis-à-vis des habitants des quartiers populaires.

Les inégalités et la répression y persistent et se renforcent au fil des années. Dans des villes comme Nanterre, Mantes-la-jolie, Grigny ou Marseille , les programmes ANRU n’ont même pas ralenti le processus de ségrégation et de stigmatisation à l’œuvre contre les catégories populaires notamment celles issues de l’immigration.

 

Il faut revoir radicalement les politiques d’urbanisme et le traitement des quartiers:

  • Prononcer un moratoire des démolitions/privatisations de logement sociaux ;
  • Affecter des budget publics conséquents pour réhabiliter les quartiers d’habitat social  et amméliorer les conditions de vie des habitants;
  • Élaborer les programmes d’urbanisme avec les habitants et leur accord, et dans leur intérêt avec leurs associations ;
  • Renforcer le personnel de proximité des bailleurs et améliorer les services aux locataires ;
  • Taxer les plus-values immobilières passives produites par les politiques publiques d’urbanisme ;
  • Dans les quartiers populaires,  renforcer les budgets des services publics : éducation, santé, protection sociale, protection de la jeunesse, sport, loisirs, culture, nettoyage …;    
  • Agir pour mettre fin aux comportements raciste et violents qui se multiplient au sein de la police française : notamment cesser les contrôles au faciès, abroger la loi instaurant le « permis de tuer », réformer l’IGPN, lutter contre l’impunité et l’omerta …

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