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Pouvoir, contre-pouvoir et démocratie

En ces périodes d'état d'urgence prolongé, de 49.3 banalisé et de référendum local imposé, la  réalité de la démocratie devient  une question qui traverse le débat social.

Le gouvernement utilise  de plus en plus des moyens  dénoncés comme excessifs par des ONG ou des institutions indépendantes. De banalisation en banalisation, on finirait par vivre "normalement" avec une situation par définition anormale. Ainsi l'état d'urgence, une nouvelle fois prolongé, non pas à cause d'une menace précise, mais parce que la coupe du monde de foot et le tour de France approchent.

Ces atteintes graves aux principes démocratiques font-elles de la France une dictature ? Il existe, heureusement, une marge importante entre ce que nous vivons et ce qui est imposé aux habitants de Corée du Nord, de Syrie ou d’Érythrée.

Nous avons encore la possibilité d'utiliser des contre-pouvoirs, qui permettent de dénoncer les fautes commises par le pouvoir, d'informer des excès constatés sur le terrain, et de mettre en avant des solutions alternatives. Ces contre-pouvoirs se trouvent dans l'utilisation des différents médias, dans l'investissement dans des regroupements et/ou associations de citoyens, dans la mise en œuvre du droit de manifester et de pétitionner ou de saisir la justice, et aussi dans le droit de vote. Toutes ces possibilités ont des limites, parfois bien étroites, mais elles représentent des moyens réels de peser sur des choix de société que l'on nous présente trop souvent comme n'ayant qu'une seule possibilité de réponse.

Chaque citoyen a encore, et même plus que jamais, un rôle à jouer dans la construction et l'amélioration de la société actuelle, qui sera celle où nos enfants vivront. On peut dénoncer les failles du système (elles sont nombreuses et ont des conséquences désastreuses), on ne doit  pas laisser passer les comportements amoraux ou illégaux des détenteurs de pouvoir (sexisme, abus de pouvoir, corruption, détournements, ...).

Mais cela doit se faire dans la perspective de construire une autre société, dans laquelle chacun aurait une place et serait entendu.

Dès aujourd'hui, il faut s'emparer des espaces d'échange et de liberté, si petits soient-ils. Ne laissons pas l'idéologie dominante monopoliser le débat et les lieux de pouvoir.

Nous répétons donc ici un appel déjà lancé, à une mobilisation contre un projet néfaste, lancé en toute illégalité. Vous avez un rôle à jouer, et vous pouvez peser sur une décision capitale pour l'avenir de ce dossier.

Contre la régularisation des dépôts de terre de Regniowez, agissons !


Vous savez qu’une consultation publique se déroulera du mardi 19 avril au vendredi 20 mai 2016 et qu’elle vise à régulariser les dépôts de terre sauvages et illégaux que le Conseil départemental des Ardennes a créés sur un site classé et protégé de la commune de Regniowez.


Participez à cette consultation publique !


Vous pouvez exprimer vos observations datées et signées et soit les déposer en mairie de Regniowez soit les adresser par écrit à la Direction des Territoires des Ardennes-Service environnement-Unité procédures environnementales 3, rue des Granges Moulues BP 852 08011 Charleville-Mézières.


Refusez la régularisation et défendez le site !

Chacun de vous exprimera bien évidemment en toute liberté et conscience son avis. Mais pour celles et ceux qui n’acceptent pas cette grossière manœuvre de régularisation, pensez à argumenter votre opposition :

  •  Vous savez au moment où s’ouvre la consultation publique que des dépôts de terre d’un volume d’environ 170 000 mètres cubes ont été stockés illégalement sur ce site de la commune de Regniowez et vous savez aussi qu’ils sont destinés à la constitution de tribunes végétales sur ce même site. Vous refusez la régularisation d’une action illégale et vous dites votre opposition à la destination envisagée de ces déchets minéraux ou inertes.
  •  Vous savez que ce site se trouve sur le territoire du parc naturel régional des Ardennes et qu’il est remarquable. Limitrophe de deux sites Natura 2000 (une ZPS et une ZSC) il est inclus en partie dans plusieurs ZNIEFF. Le site héberge une flore et une faune riches avec des espèces rares à très rares, dont une partie est protégée par les diverses conventions ou arrêtés ministériels (Damier de la Succise, couleuvre à collier, chiroptères, avifaune...). Le site est presque entièrement composé de zones humides.
  •  Vous savez que le conseil départemental a l’intention de créer un pôle mécanique sur le site et que les dépôts de terre soumis à la consultation publique constituent un des moyens de futurs aménagements.

Pour toutes ces raisons, vous exprimez votre opposition à l’exploitation par le conseil départemental des Ardennes d’une station de transit de produits minéraux ou de déchets non-dangereux inertes sur le territoire de la commune de Regiowez au titre de la rubrique 2517-2 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.
Maintenant, c’est vous qui avez la main ! Agissez avant le 20 mai !

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