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Etat d’urgence, continuons à peser dans le débat

Communiqué LDH

En adoptant à la majorité qualifiée la réforme constitutionnelle proposée par François Hollande, trois cent dix-sept parlementaires ont donc accepté d’inscrire, dans la Constitution, l’état d’urgence et la déchéance de nationalité. Ce vote, obtenu après d’interminables bricolages rédactionnels, vient souligner combien une politique de la peur, méthodiquement entretenue, a pu peser sur la quasi-totalité d’un champ politique transformé en chambre d’enregistrement du bon vouloir présidentiel. Ce projet de réforme constitutionnelle risque par ailleurs de continuer à diviser profondément la société, quand l’objectif devrait être de rassembler pour mieux lutter contre le terrorisme.

La LDH s’est frontalement opposée à ce projet, qui abîme la République. Avec d’autres, elle a manifesté son opposition dans la rue et, par le biais de ses sections locales, elle s’est adressée aux parlementaires afin qu’ils mesurent l’importance de leur choix. Le vote à l’Assemblée a montré que les efforts déployés par la société civile ont porté leurs fruits, dans la mesure où ils ont mis en échec un consensus que l’exécutif croyait acquis.

D’autres combats s’annoncent, dans les semaines qui viennent. Ils concernent la réforme constitutionnelle qui va maintenant être soumise au vote du Sénat, mais aussi la réforme de la procédure pénale et une nouvelle modification de la loi de 1955. Pour la LDH, ces projets sont autant de dangers pour les libertés et ils portent en eux le germe de graves atteintes aux fondements mêmes de la démocratie. Elle attire l’attention des députés sur leur responsabilité particulière à cet égard et leur demande de se reprendre, à l’occasion des engagements qu’ils auront à assumer au nom des citoyennes et citoyens.

La LDH continuera à informer, à débattre, à faire vivre le débat citoyen, partout en France, et avec tous ceux et toutes celles qui refusent de sacrifier leurs libertés au nom d’une hypothétique sécurité.

 

Paris, le 15 février 2016

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L'état d'urgence, un effet qui s’essouffle rapidement

Commentaires

  • Marché....ou crève!

    Des agriculteurs sont désespérés, nous le savons et nous compatissons. Mais je ne les comprends pas. Le monde agricole a toujours eu peur "du collectivisme", du "communisme" et je me souviens de propos d'agriculteurs craignant qu'on mette en cause le droit de propriété! Ces peurs ataviques appartiennent à la culture des gens de la terre qui du coup ont toujours défendu une agriculture libérale ouverte sur le marché. Les mesures européennes de régulation , les quotas par exemple, ont été violemment combattus. Les coopératives agricoles, les chambres d'agriculture, le syndicat majoritaire, l'industrie agroalimentaire ont toujours défendu cette agriculture libérale qui doit toujours produire plus pour être viable.Mais cette politique conduit droit dans le mur et donc au désespoir. Mais alors, vers qui se tourner pour remettre en cause cette politique, Vers les citoyens en installant barrages, en cassant les biens publics, en polluant gratuitement par des brasiers de pneus? Surement pas. Les agriculteurs doivent agir en direction de ceux qui les ont conduits au désespoir. Quand nous avons expliqué que la ferme des 7000 cochons de Leffincourt était une aberration, seuls les agriculteurs de la Confédération paysanne ont dénoncé ce projet sur le terrain. Où étaient les autres?

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