Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fessenheim : la centrale à l'arrêt

Il ne faut cependant pas se réjouir trop vite, cet arrêt n'est pas lié à une fermeture définitive de la plus vieille centrale nucléaire de France.

Un  manque d’étanchéité sur une tuyauterie a obligé EDF  a stopper l'unité n°1 de Fessenheim hier. Si le nucléaire constitue par nature un mode de production d'électricité à risque, le fait de prolonger l'utilisation d'installations au-delà de leur durée de vie normale ne fait que majorer la possibilité de survenue d'incidents ou d'accidents.

Le quotidien "L'Alsace" rapporte : "Hier soir, peu avant 19h, l'unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été mise à l'arrêt à la suite d'un défaut d'étanchéité constaté sur une tuyauterie située en aval du condenseur, dans la salle des machines (hors zone nucléaire)."

L'unité de production numéro 2 étant en arrêt pour maintenance, c'est donc toute la production de Fessenheim qui a été stoppée provisoirement.

Pour que la centrale soit arrêtée définitivement, il faudrait une volonté politique forte, ce qui ne semble pas évident actuellement.

Pourtant Fessenheim ne se contente pas d"être la plus veille centrale nucléaire en activité, elle cumule d'autres inconvénients majeurs :

Elle se situe en zone d'activité sismique notable.

Sa conception n'a pas pris en compte des éléments jugés désormais indispensables (double enveloppe, radier étanche en cas de fuite du corium ( qui résulte de la fonte du cœur nucléaire d'une centrale).

Elle est construite sur une des plus grande nappe d'eau potable d'Europe.

Elle est à proximité de la Suisse et de l'Allemagne, et les autorités de ce pays viennent de rappeler leur position à ce sujet.

 

Dans une lettre  adressée en janvier dernier à Ségolène Royal, Barbara Hendricks, Ministre allemande de l’Environnement, fait part de ses préoccupations en ce qui concerne Fessenheim.

Voici le texte de ce courrier, repris du site "Sortir du Nucléaire" et traduit par leurs soins :

Berlin, le 12 janvier

Chère collègue,

En 2014, en marge du sommet environnemental informel de Milan, nous avions entre autres parlé de la centrale nucléaire de Fessenheim. Je me félicite donc maintenant que le Président Hollande ait une nouvelle fois confirmé la décision de fermer Fessenheim.

Dans ce contexte, et en lien avec mon courrier du 15 septembre 2014, je vous prie de m’informer du calendrier et des procédures que vous avez l’intention de suivre pour l’arrêt de Fessenheim.

Comme vous le savez, la population vivant dans les zones frontalières est très préoccupée par la sûreté de la centrale. Je vous prie vivement de prendre en compte ces préoccupations lorsque vous pèserez le pour et le contre et lors de vos décisions, et de prévoir l’arrêt de Fessenheim à une échéance aussi rapide que possible. Je suis naturellement consciente qu’en ce domaine, la décision relève au final de la responsabilité souveraine de la France. Mais vous ne m’en voudrez certainement pas de me battre pour les revendications de la population qui vit près de la centrale de Fessenheim.

Cordialement,

Barbara Hendricks

fessenheim2-71e10.jpg

 

 

Commentaires

  • Il me semble en effet qu'il est grand temps de démanteler cette centrale car les dangers d'explosion sont peut-être imminents. Je comprends les craintes des voisins suisses, allemands, français. Il en est de même à Chooz. C'est étonnant en regardant la carte de voir que la centrale soit au bout d'un index pénétrant au cœur de la Wallonie. Qui sont les plus nombreux en insécurité, les Belges ou les Français? Peu importe me dira-t-on. C'est vrai. Oui mais qui apportent le plus de capitaux dans cette affaire? Ceux qui en apportent le plus ne sont-ils pas les plus responsables? Je sais que les Belges proches de Chooz ne sont pas tranquilles.
    La transition énergétique doit tenir compte aussi de la tranquillité des citoyens.
    Daniel

Les commentaires sont fermés.