Communiqué de Greenpeace le 18.06.2020
Il faut interdire la publicité liée aux énergies fossiles, à leurs produits et services. C’est une nécessité pour se donner une chance de contenir le dérèglement climatique. Les entreprises polluantes arrêteront alors de dépenser des milliards pour nous inciter à voyager en avion ou acheter des voitures, au-delà de nos besoins, et au-delà des ressources de la planète. Problème : pour Aurore Bergé, députée LREM, « soutenir la publicité est une mesure d’urgence et de relance ». Voyons cela !
Publicité : pourquoi elle nuit au climat ?
La publicité commerciale façonne nos envies : elle crée des valeurs artificielles, où l’achat et la consommation sont associés à la réalisation de soi et au plaisir. Voyager en avion est ainsi synonyme de légèreté et d’évasion, alors que c’est un mode de transport (très) polluant. Quant aux voitures, les publicités pour des SUV, innombrables en ce moment, célèbrent un asphalte lisse au milieu d’une zone déserte, sur lequel la voiture révèle le suréquipement dont elle est bardée. Un véritable appel à l’aventure et à la performance… bien loin de la pollution, des bouchons et des limitations de vitesses qui rythment le quotidien des automobilistes.
En associant des produits nocifs pour le climat à des expériences faussement exaltantes, la publicité masque la réalité du réchauffement climatique, et nous incite à l’aggraver. Biodiversité et humanité sont en danger. Pas demain, mais dès aujourd’hui. Des milliards de vies sont déjà menacées par l’emballement du climat.
dirigeants et de la société Monsanto à propos de la publicité du pesticide Roundup. La publicité incriminée présentait le roundup comme étant biodégradable et protégeant l’environnement Selon les magistrats, le mensonge publicitaire résulte pour les emballages d’une « présentation qui élude le danger potentiel du produit par l’utilisation de mots rassurants et induit le consommateur en erreur en diminuant le souci de précaution et de prévention qui devraient normalement l’inciter à une consommation prudente ».
La cour a maintenu les peines d’amendes (2 fois 15000 €) et la publication du jugement dans la presse prononcées en première instance par le tribunal correctionnel de Lyon le 26 janvier 2007.
« respectait l’environnement ».
Roundup Allées et Terrasses » a été retiré du marché par décision du Ministre de l’Agriculture (http://ephy.agriculture.gouv.fr/spe/9800037-17887.htm)