Les chiffres du chômage pour janvier ont été publiés ce jour. Faut-il le répéter une fois encore, il n'est pas raisonnable de tirer des conclusions générales à partir des chiffres d'un seul mois, quel que soit le sens de variation. On peut se réjouir de la baisse sensible constatée, mais comme le souligne le communiqué officiel du ministère :" au-delà des variations mensuelles observées ces derniers mois et qui caractérisent une reprise de l’activité économique, le nombre de demandeurs d’emploi est stable sur les huit derniers mois." Une stabilité n'est pas une baisse, et on est loin de pouvoir résorber les mois de hausse. Depuis 2012, ce sont plusieurs centaines de milliers de personnes supplémentaires qui ont été touchées par le chômage.
Les 27 900 chômeurs de moins ne sont pas à mettre sur le compte du second volet du Plan d’urgence pour l’emploi qui ne prendra effet qu'en mars prochain. Ils ne peuvent être liés à la reprise économique, son niveau étant bien trop faible pour expliquer ce rebond. En fait personne ne semble donner une raison solide à cette baisse annoncée. Elle est probablement liée à différents effets conjugués, dont il difficile de prévoir s'ils persisteront dans les mois à venir. Une des causes est soulignée dans la publication de la DARES : "En janvier 2016, le nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation a enregistré un rebond inhabituellement fort, après la baisse observée en décembre, ce qui affecte à la baisse le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C en janvier. Sur trois mois l’évolution est plus modérée. Pour l’interprétation des chiffres de cette publication, il convient donc de privilégier les évolutions en tendance plutôt qu’au mois le mois"
Cet avertissement plutôt inhabituel indique clairement qu'il ne faut pas tirer de conclusions hâtives à partir des chiffres du mois de janvier. C'est pourtant ce que fait le communiqué officiel du ministère, sans citer cette mise en garde.
Voici les chiffres officiels ;