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  • Arrêter la Valls des expulsions

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme salue la mobilisation des lycéens qui manifestent aujourd’hui en France, en soutien à Leonarda Dibrani et Khatchik Kachatryan, et se tient résolument à leurs côtés.


    Devant l’interpellation de collégiens ou lycéens étrangers dans leur environnement scolaire, la LDH réaffirme le droit à la scolarité et à la vie en famille des jeunes étrangers.

    La LDH le répète : il est temps de rompre avec les politiques migratoires du passé, politiques qui piétinent des droits fondamentaux, tel le droit à l’éducation, politiques qui nourrissent les discriminations et les discours de haines racistes.

    Il est grand temps que le gouvernement rompe avec ces politiques du passé, pour faire respecter les droits des mineurs isolés étrangers, des enfants scolarisés, des familles, des travailleurs étrangers, afin de faire vivre la solidarité et la fraternité.

    Paris, le 17 octobre 2013

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    Photo prise par le compte Twitter du Parti de gauche.


  • Le scepticisme de Manuel Valls pour réformer les contrôles d’identité est déplorable

    Communiqué commun LDH, Gisti, Graines de France, Human Rights Watch, Maison pour un développement solidaire, Open Society Justice Initiative, SAF et Syndicat de la magistrature
    Une réforme en profondeur est nécessaire, urgente et réaliste.
    Après le discours de M. Valls à l’École Militaire et l’intervention de M. Ayrault, sur RTL, les organisations (Gisti, Graines de France, Human Rights Watch, la Ligue des droits de l’Homme, la Maison pour un développement solidaire, Open Society Justice Initiative, le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature) appellent le gouvernement à respecter les engagements pris en matière de réforme des contrôles d’identité. Cette réforme est urgente et nécessaire et, contrairement aux affirmations du ministère de l’Intérieur, est parfaitement réaliste et de nature à améliorer l’efficacité des forces de l’ordre.

     

    Dans sa proposition n° 30, François Hollande s’est engagé à « lutter contre le délit de faciès » dans les contrôles d’identité, grâce à « une procédure respectueuse des citoyens ».

    Cet engagement essentiel, à haute portée symbolique, doit nécessairement être mis en œuvre pour faire face au problème des contrôles au faciès. En effet, l’engagement du Président est intervenu après des années, durant lesquelles des organisations nationales et internationales ont publié de nombreux rapports mettant en lumière les dérives des contrôles d’identité en France, y compris le contrôle au faciès.

    Ces dérives dégradent la relation entre la police et la population, et provoquent le sentiment pour lescontrole-identite.jpg victimes de ces contrôles d’être considérées comme des citoyens de seconde zone. En outre, dans de nombreux cas, ils sont attentatoires à plusieurs libertés et droits fondamentaux : liberté d’aller et venir, droit à la sûreté, droit à la protection de la vie privée et à la non-discrimination.

    La proposition n° 30 du Président représente un engagement de faire respecter l’état de droit et de rétablir un juste équilibre entre la capacité pour les agents de remplir leurs missions tout en assurant la protection des libertés fondamentales. Il représente aussi un engagement de restaurer la sérénité entre police et population et d’améliorer la sécurité de tous.

    La position exprimée par Manuel Valls dans son discours du 19 septembre relatif aux mesures à mettre en place pour mener à bien cette réforme des contrôles d’identité, est particulièrement regrettable et inquiétante. D’autant que cette prise de position intervient après un débat public réducteur focalisant principalement sur les récépissés de contrôle, véhiculant de fausses idées sur ceux-ci et alors qu’aucune expérimentation n’a été menée.

    Les expériences réalisées dans d’autres pays ont clairement démontré la possibilité à la fois de réduire la prévalence des pratiques discriminatoires et d’améliorer l’efficacité des contrôles de police. Pour réussir, un fort engagement politique ainsi qu’un ensemble de mesures sont nécessaires.

    La délivrance d’un récépissé après un contrôle constitue en effet un élément important d’un dispositif visant à réduire les contrôles au faciès, mais elle ne sera pas suffisante. Une réforme plus globale est nécessaire : réforme de la loi encadrant les contrôles d’identité (article 78-2 du Code de procédure pénale), suivi des contrôles par les superviseurs et cadres policiers, rencontres régulières entre les citoyens/habitants, la police et les élus pour discuter de la pratique des contrôles, formation amenant les agents à réfléchir sur les objectifs des contrôles d’identité et à en user avec discernement.

    Au sein d’un tel dispositif, la mise en place des récépissés de contrôle rendra plus transparente la façon dont les contrôles sont effectués, de même qu’elle permettra d’en finir avec la situation anormale qui perdure à ce jour, à savoir l’absence de toute trace matérielle, de tout enregistrement physique des contrôles d’identité. Avec ces documents, conçus pour éviter tout fichage, l’institution policière aura un appui objectif pour démontrer l’absence de discrimination ou de harcèlement dans l’exercice de ses pratiques dans la mesure où lesdits documents pourront confirmer les raisons objectives de chaque contrôle.

    Afin de développer un dispositif approprié, il est impératif que les divers acteurs concernés — associations, experts, élus locaux, magistrats et avocats, ainsi que le ministère de la Justice — soient consultés et impliqués.

    Nos organisations appellent le gouvernement à respecter l’engagement n° 30 du Président et, sans attendre, à mettre en œuvre une véritable consultation.

  • Manuel Valls veut"adapter la carte des sous-préfectures"

    Qu'en termes charmants ces choses sont dites, mais sous les périphrases prudentes une  ligne politique claire se met en place.

    Le ministre de l'intérieur dans son discours aux préfets du 5 juillet dernier donne les grandes directions pour son action dans les mois à venir.

    Il déclare notamment :

    "Je souhaite insister sur trois aspects concernant plus spécifiquement le ministère de l’intérieur :


    · La refonte de la directive nationale d’orientations (DNO) des préfectures,


    · L’engagement d’un exercice – largement inédit – visant à redéfinir les missions et l’organisation des sous-préfectures,

    · La rénovation des rapports entre l’administration centrale et les préfets – dans le sens de la confiance et de l’échange."


    Ce deuxième point annonce une réorganisation des sous-préfectures qui se fait dans le contexte de diminution des effectifs publics jugés non prioritaires.

    Manuel Valls développe plus loin son idée :

    "La question des sous-préfectures mérite une approche spécifique et ambitieuse. Elles sont aujourd’hui 323_valls.jpgl’incarnation de l’Etat au plus près des territoires et, à ce titre, un élément primordial de notre cohésion sociale et territoriale. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de le réaffirmer même avec conviction – en comptant sur l’attachement évident des élus pour « leurs » sous-préfectures !

    Il nous revient collectivement d’adapter ce réseau dans ses missions et dans son organisation."

    Il n'est pas besoin d'être grand clerc ou très pessimiste pour comprendre que des sous-préfectures vont disparaître. Il suffit d'ailleurs de poursuivre la lecture du discours du ministre :

    "La question de l’évolution du réseau pourra – et devra–être posée dans ce cadre. La réflexion globale sur les missions et l’organisation ainsi que l’évolution possible de la carte cantonale ne pourront pas en effet, laisser de côté la question de l’adaptation de la carte des sous-préfectures."

    Pour ceux qui ne parlent pas couramment le langage administratif en vigueur dans les ministères, il faut savoir que l'évolution (de la carte cantonale) et l'adaptation (de la carte des sous-préfectures) sont des synonymes et signifient la disparition d'un certain nombre de ces entités.

    M Valls poursuit :"Vous le savez : tous ces chantiers demandent à vos collaborateurs comme à vous-même, dans les préfectures, des facultés d’adaptation et de créativité inédites, dans un contexte de réduction des emplois publics et particulièrement dans l’administration territoriale."


    Et pour conclure il déclare :"Mesdames, Messieurs les préfets,
    En abordant avec vous l’ensemble des missions du Ministère de l’Intérieur, j’ai voulu poser le cadre de notre action collective."

    Voila, le cadre est posé, la messe est dite. Les choses se feront en concertation, les situations locales seront étudiées de près. Soit mais partout où se trouve une sous-préfecture il existe un territoire avec ses spécificités, son histoire, ses forces et ses faiblesses.

    Qui va défendre avec force et conviction la Sous-préfecture de Vouziers ?

    Le député de droite qui a toujours été favorable à la révision des politiques publiques, qui a défendu( ?) en leur temps la maternité et le tribunal (enfin, surtout en paroles quand il était  présent à Vouziers) : son action s’est montré totalement inefficace à Paris, alors qu'il était dans la majorité.

    Les élus de gauche devront bien montrer leur attachement à leur territoire, mais leur conviction locale pourra-t-elle aller jusqu'à combattre le gouvernement qui vient d'être mis en place?

    Attendons un peu pour voir réellement ce qui va arriver, mais dans ces grandes manœuvres de l’État, on peut craindre que le Vouzinois ait bien du mal à faire entendre sa petite voix.

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    La Sous-préfecture de Vouziers (photo DR)