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  • Incinérateur de Givet : les Wallons disent non

    Le projet d'incinérateur de Givet entre dans une phase décisive avec l'enquête d'utilité publique.

     

    Le Préfet des Ardennes va devoir autoriser ou pas cette implantation, en tenant compte des résultats de cette consultation.

    PID_$812991$_f2d1a994-176c-11e1-a29a-8e911e79f629_original.jpg.h170.jpg.280.jpgLes diverses collectivités territoriales du secteur doivent donner leur avis motivé. Cela n'a pas été le cas à Givet, pourtant concerné au premier chef, où le Maire et la majorité municipale ont refusé de se prononcer. Ils se sont réfugiés derrière la complexité des expertises, pour laisser les services de l'État décider à la place des citoyens et de leurs représentants. Un bien curieuse vision de la démocratie, et une bien belle marque de manque de courage. D'autant qu'au sein de la communauté de communes, un avis favorable a été voté avec des réserves sur les conséquences sanitaires du projet. Et parmi les votants on retrouve des délégués de Givet qui sont aussi au conseil municipal de la ville.



    Nos voisins belges sont également intéressés par cette possible implantation, car les conséquences économiques et écologiques du projet ne seront pas stoppées par la frontière.

    Dans une lettre au Préfet des Ardennes, le ministre wallon de l'Environnement donne son point de vue. Et Philippe Henry (photo ci-dessous) a une opinion négative, qu'il motive dans ce courrier.

    En voici de larges extraits :



    Il me semble important d'insister sur le fait que les rejets atmosphériques sont caractéristiques de la composition du combustible solide et que les caractéristiques Philippe-Henry-ministre-wallon-de-l-Environnement-.jpgde l'APIC dépendent des caractéristiques de la matière première {«refus»). Je m'inquiète dès lors des conclusions auxquelles aboutit l'étude d'incidences environnementales. En effet, la caractérisation de la matière première («refus») réalisée dans l'étude pose problème par une forme de non représentativité des résultats d'analyse. Il résulte de cela que la caractérisation de l'APIC, source des rejets atmosphériques n'est pas effectuée de manière certaine. Il existe donc un risque qu'il est opportun de ne pas courir que les techniques de traitement des gaz de combustion soient insuffisantes pour assurer le respect des normes légales applicables en matière de rejet.

    Par ailleurs, une seule analyse des gaz de combustion du combustible solide a été effectuée et la manière dont cet APIC a été produit n'est pas explicitée. Il existe donc des doutes quant à la précision de cette analyse et quant au crédit qu'il est possible d'accorder à celle-ci.

    Les impacts négatifs des rejets atmosphériques ne sont pas appréciés de manière suffisamment précise dans la demande.

    Au-delà de ces objections techniques qui, à elles seules, suscitent l'inquiétude, ce projet qui serait localisé à une encablure de la Wallonie me préoccupe au plus haut point tant en raison des risques liés aux émanations et à la pollution qui y est liée qu'en ce qu'il pourrait détourner des filières de recyclage traditionnelles des flux importants de déchets compte tenu du dimensionnement des installations.

    Le principe de précaution auquel je suis particulièrement attaché voudrait que ce type d'exploitation ne puisse être autorisé s'il existe des doutes raisonnables quant aux conséquences environnementales. Or, à l'analyse du dossier, ces doutes sont présents !

    En matière de politique des déchets, ce projet ne s'inscrit pas parfaitement dans la logique de hiérarchisation quant aux modes de gestion émanant de la directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 à laquelle l'ensemble des États membres de l'Union sont soumis.

    En matière de politique énergétique, l'acheminement d'un flux important de déchets vers une unité de « valorisation » par cogénération sans préciser la nature de l'utilisation de la chaleur produite ne semble pas un gage d'efficience.

    Je crains enfin l'impact négatif d'un tel projet sur l'attrait touristique que représentent nos régions respectives de part et d'autre de la frontière.

    Au vu de ces éléments et comme par ailleurs exprimé dans le cadre de l'enquête publique par les diverses communes wallonnes riveraines du projet, je vous fais part de mon souhait de voir ce projet frontalier refusé, tant par ma crainte des impacts sur les populations riveraines que par souci de protection globale de l'environnement et de respect par les autorités des principes de base du développement durable.



    Auparavant, des collectivités et des citoyens belges s'étaient exprimés. La RTBF en fait le compte-rendu :

    Près de 500 avis négatifs ont été remis à Hastière, à Houyet et à Beauraing ainsi qu'au moins trois pétitions. A Doische et Dinant, la mobilisation était un peu moindre mais beaucoup de Belges ont passé la frontière pour contester. Givet a ainsi reçu des centaines d'avis opposés, dont 3/4 seraient belges.

    C'est la crainte de pollution, l'absence d'avantages côté belge et les risques potentiels pour la santé avec les fumées qui mobilisent les riverains. La semaine dernière, des médecins généralistes locaux s'étaient déjà déclarés défavorables au projet.



    images?q=tbn:ANd9GcTglgwQVDAzsWyJbalhEwJ7GSC4jeesZuRkjL0sG37OdcWmc4MfTout projet,en particulier de cette taille, comporte des avantages et des inconvénients. Pour celui-ci, les conséquences négatives sur l'environnement apparaissent nettement l'emporter sur les avantages économiques possibles. Souhaitons que le Préfet prenne en compte les avis exprimés, d'autant que les oppositions sont d'origines diverses et sont  solidement motivées dans leur argumentation.

    La validation récente du parc naturel régional, qui englobe la pointe de Givet, donne encore plus de force au rejet de cette implantation. Elle se ferait dans une zone que les services de l'Etat viennent de reconnaitre comme riche d'un patrimoine naturel à préserver.



  • Incinérateur de Givet : des questions, pas réponses.

    Communiqué de Europe -Ecologie Les Verts

    Pourquoi l’Ademe et la région ne financeront pas l’étude sur l’incinérateur de Givet


    Ce lundi 14 février, la commission permanente du conseil régional de Champagne-Ardenne a décidé d’annuler la subvention de 30.000 euros pour la réalisation d’une étude de faisabilité portant sur l’implantation d’une unité de production de combustibles issus de déchets décidée le 9 juillet 2007, au motif que le bénéficiaire, la S.A.R.L. Paperpower, n’a pas respecté l’objet de l’opération ni le cahier des charges techniques.
    Le projet : une usine doit être construite route de Philippeville à Givet produisant, à partir de déchets de papeterie un combustible qui serait ensuite brûlé pour produire de l’électricité et de la chaleur. Pour cela, 250.000 tonnes de déchet par an seraient nécessaires : 3 fois la quantité de déchets produits par les ardennais.
    Ce projet suscite des inquiétudes des deux côtés de la frontière. Pour Christophe Dumont, Conseiller Régional et co-animateur du comité local Europe Ecologie de Charleville-Ardennes, il incarne le modèle de ces investissements réputés verts très en vogue, mais qui posent question tant par leur contenu que par l’itinéraire de leurs promoteurs.
    Un collectif de citoyens givetois du nom de vigilance pose depuis plusieurs mois des questions aux autorités locales, questions relayées par les députés wallons et fédéraux et le ministre wallon de l’environnement Philippe Henry relatives à la provenance des déchets, à la composition exacte des déchets et du combustible fabriqué, à la quantité et à la nature des rejets à la sortie des cheminées.
    pollution2_H2QC6K_0.JPG.jpgLa société BIOENERGIE VAL DE MEUSE et la SARL PAPERPOWER porteuses du projet sont toutes deux dotées d’un capital de 2 euros, avec à leur tête Evert Jaarsma, homme d’affaires hollandais.
    En 2003, l’industriel développe, déjà avec le bureau d’études BIALCO le projet « bioénergie Val d’Adour » (Hautes-Pyrénées) identique au projet bioénergie Val de Meuse, sauf qu’il s’agissait de déchets végétaux et qu’il se situait à Maubourguet dans le sud de la France qui n’aboutira pas, le maire refusant de proroger le permis de construire.
    Bien que ni Bialco, ni Paperpower, ni Bioénergie Val-de-Meuse n’aient déposé leurs comptes en 2008 et 2009, les sociétés se lancent dans le projet de Givet appâtées par la labellisation « grenelle de l’environnement » qui entraîne pendant 20 ans un tarif de rachat de l’électricité par l’état doublé par rapport au tarif habituel qui ferait rêver nos agriculteurs qui se lancent dans la méthanisation.
    Aujourd’hui c’est l’ADEME qui pose des questions, sans réponse des promoteurs du projet, sur l’origine des déchets, ou alors la société répond que ces renseignements sont confidentiels. Ce qui amène la Région à ne pas verser la subvention destinée aux études
    Les questions sans réponse et les zones d’ombre du dossier ainsi que les antécédents de ses promoteurs ainsi que sa situation au coeur du futur parc naturel des Ardennes devraient entraîner, pour le groupe local Europe Ecologie Les Verts de Charleville-Ardennes le retrait de ce projet en l’état.

  • A boulets rouges sur Vauban

    La ville de Givet abrite une cité scolaire, qui regroupe un lycée et un collège, c'est cette même organisation que l'on retrouve à Vouziers.

    On connaît les tendances fortes de l'administration a étouffer les petits sites qui seraient plus gourmands en postes que les gros. Mais quand on fait le bilan de la réussite scolaire, il n'est pas prouvé qu'un gros établissement puisse avoir de meilleurs résultats. Il faudrait également tenir accueil_lyceeboss%E9.jpgcompte de l'aménagement du territoire, et de la necessité de faire vivre des cités éloignées des grands centres urbains. La situation assez semblable de Givet et de Vouziers nous a fait nous intéresser à plusieurs reprises à ce qui se passe à Givet.
    Après la menace de fermeture d'une option, c'est contre la suppression d'un poste de direction que se mobilisent les habitants de Givet.
    Voici l'info reprise du site du MRC des Ardennes :



    Hélas, les faits viennent déjà de leur donner raison puisque l'annonce de la suppression pour la rentrée 2009 du poste de la principale du collège LogoVaubanTaille.jpgvient d'être rendue publique aujourd'hui. D'une architecture administrative traditionnelle (une principale à la tête du collège et une proviseur-adjoint à celle du lycée placées sous l'autorité d'une proviseur dirigeant l'ensemble de la cité scolaire Vauban), on passera donc à une architecture administrative originale puisque la proviseur-adjoint devrait prendre la direction du collège et la proviseur celle du lycée. Au-delà de la perte d'un personnel de direction qui ne peut être que préjudiciable à la bonne marche de la cité scolaire, cette décision confirme sans ambiguïté possible que la volonté du Rectorat n'est pas de renforcer la structure d'enseignement givetoise, mais au contraire de l'affaiblir.

  • Givet-Vauban : les lycéens dans la rue

    La mobilisation pour maintenir ouvert le lycée Vauban de Givet continue. Ce sont les lycéens qui sont descendus dans les rues de la ville pour monter leur inquiètude quant à l'avenir de leur lycée.

    D'après notre (toujours jeune) confrère "L'Union" ils étaient 80 à avoir quitté les cours. L'adjointe au maire a tenté de les rassurer, en affirmant Sopal.jpgque la "fermeture n'était pas d'actualité", mais on sait par expérience qu'une fermeture n'est jamais d'actualité, jusqu'au jour où elle est effective.

    Le maire de Givet qui n'avait pas soutenu la manifestation des parents d'élèves, est resté fidèle à lui même, en déclarant : "Ce type de manifestation ne rend pas service au lycée mais en donne plutôt une mauvaise image"

    Dans une commune qui a vu la fermeture de Tesa, du CEC, de Sopal, ...., c'est montrer le peu de considération qu'il a pour les luttes qui se sont déroulées sur le secteur.

     

     

  • Une manif pour Vauban

    Une manifestation s'est déroulée hier à Givet pour le maintien des options et donc des élèves au lycée Vauban de Givet.


    Nous vous avons informés sur les risques que ferait peser sur ce lycée la disparition de certaines options.

    D'après le blog de Michèle Leflon , les élus de droite du conseil municipal de Givet n'ont pas participé à la manifestation, pour ne pas mettre en cause la politique nationale de l'UMP. Quelle curieuse conception de leur rôle! Sont-ils au service de leur ville et de leurs concitoyens ?

    Le maire a reçu une délégation des manifestants, mais sans leur apporter un vrai soutien.

    Les Givetois semblent inquiets de la construction d'un nouveau lycée à Revin, qu'ils ressentent comme une menace contre leur propre lycée.0000297438-0_w_230_h_230.jpg?1242502808

    Notre (toujours fortifiant) confrère "L'Union" relate cette mobilisation pour "Vauban". Il annonce le chiffre de 220 participants ( c'est précis !) et publie une photo de la manifestation (ci-contre).

    Quelles sont les intentions du ministère de l'Education Nationale, et tiendra-t-il compte de cette mobilisation ? C'est une histoire à suivre, en particulier par les Vouzinois car la situation locale est assez semblable : un petit lycée qui pourrait un jour se voir menacer pour faire des économies.

  • Menace sur le lycée de Givet

    La ville de Givet doit faire face à de nombreux problèmes : pertes d'entreprises, départ du CEC de Charlemont et situation isolée à la pointe des Ardennes.

    La présence toute proche de la centrale nucléaire de Chooz n'est pas d'un apport suffisant pour faire vivre le secteur : dans la réalité, peu givet4.jpgd'emplois directs ou in directs sont en lien avec l'exploitation de la centrale.

    Tout ceci a des conséquences sur les services publics, qui souffrent des départs de population liés à ces fermetures.

    Le lycée de Givet fait partie des petits établissements, qui peuvent être mis en danger par des changements de faible importance. L'Education Nationale souhaite fermer une des options présente à Givet, et la transférer à Revin. Si cela se fait, à moyen terme le lycée de Givet est condamné  faute d'effectif suffisant.

    La population se mobilise, et les ex-salariés de Sopal sont avec eux. Sopal est une des entreprises qui a du fermer son site à Givet. Voici ce qu'ils écrivent sur leur blog :

     

    Manifestation vendredi 15 mai
    Pour les associations de parents d'élèves, les enseignants et les organisations syndicales, la fermeture du lycée Vauban serait une catastrophe économique et sociale pour la Pointe.
    « Défendons l'avenir de nos enfants, sauvons le lycée de Givet », la mobilisation se prépare.
    En effet, les associations de parents d'élèves FCPE, PEEP, le syndicat enseignant SNES FSU, les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO appellent à la manifestation vendredi 15 mai.
    Un rassemblement à l'entrée de la cité scolaire Vauban, prévu à 17 h 30, avec prise de paroles des représentants des parents d'élèves, sera suivi d'une marche silencieuse vers la mairie.

    Parents d'élèves et syndicats appellent les commerçants de Givet à se joindre à eux. Ils sont invités à baisser leur rideau le 15 mai de 18 heures à 19 heures.

    J'appelle solennellement les ex-salariés de SOPAL et tous les autres à se joindre à cette manifestation afin de défendre le lycée de Givet, qui est l'avenir de nos enfants...C'est ensemble que nous reussirons...

  • Sur la route de Givet

    Un lien vers un article de l'Humanité sur la situation dans la pointe de Givet

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    Et la suite de la série d'articles : justice à Bogny

     


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