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centrale nucléaire - Page 19

  • Centrale de Fessenheim : à quand la fin !

    Un incident récent a remis sous les projecteurs la plus vieille centrale nucléaire française en service.

    Cette centrale doit subir des travaux très importants pour garder l'autorisation de continuer son exploitation  L'Autorité de Sureté Nucléaire exige qu'un nouveau radier soit construit sous la centrale Actuellement, en cas de fusion du coeur, le risque de pollution de la nappe phréatique est majeur.

    Voici ce qu'en dit Greenpeace :

    " (...)La centrale de Fessenheim est la plus ancienne du parc nucléaire français, promise par le candidat Hollande à la fermeture d’ici à 2017. Sa construction a commencé en 1970 et elle a été mise en service en 1977, pour un fonctionnement prévu à l’origine d’une durée de 30 ans. Elle comporte deux réacteurs à eau pressurisée, d’une puissance de près de 900 mégawatts (MW) chacun. Le 25 avril dernier, elle a déjà été le théâtre d’un incident, un incendie. Il s’agissait d’un départ de feu sur l’alternateur du réacteur n°2 de la centrale.

    Fessenheim doit faire l’objet de travaux gigantesques

    Les travaux en question doivent être effectués par EDF avant juillet 2013 sans quoi l’ASN fermera le site640px-2010_06_04_Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Fessenheim2.jpg pour des raisons de sûreté. Il s’agit notamment d’épaissir le radier, dalle de béton qui soutient le réacteur et qui est beaucoup plus mince à Fessenheim que sur les autres centrales françaises. Mais ces travaux ont un coût absolument prohibitif! Le sénateur du Haut-Rhin Jean-Marie Bockel, interrogé par l’AFP ce matin a évoqué des investissements de l’ordre de 200 millions d’euros. Alors qu’EDF les évalue à 20 millions d’Euros.
    Rappelons que lors de son audition par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale début Juillet, Jacques Repussard, directeur général de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), a quant à lui expliqué que “si une pollution du Rhin survenait à la suite d’un accident à Fessenheim“, sans même parler de catastrophe avec des conséquences humaines, “le coût serait gigantesque pour le pays”.

    La question fondamentale qui se pose au regard de ces éléments est la suivante : allons-nous continuer à essayer de maintenir en vie une centrale manifestement dangereuse en dépensant des centaines de millions d’euros ou allons-nous enfin nous décider à fermer Fessenheim ?"

  • Le Japon doit devenir une économie verte

    Après la catastrophe de Fukushima, un rejet massif du nucléaire s'est manifesté au Japon.

     

    Cette réaction semble tout à fait compréhensible, car le risque de tremblement de terre est important 26-06-Japon-Norio.jpgsur tout l'archipel. Et les contrôles de sécurité effectués par les exploitants des centrales ou les agences gouvernementales ne sont plus crédibles depuis les rapports publiés sur Fukushima.

    Les Japonais sont en train de passer d'un rejet instinctif (question de survie) à une argumentation raisonnée anti-nucléaire.

    Des manifestations se multiplient contre le redémarrage de certaines centrales, des associations et des partis politiques se positionnent contre le nucléaire, et demandent une autre politique pour l'avenir.

    Voici un extrait d'un article du Tokyo Shimbun repris par le Courrier International :


    Le Japon doit devenir une économie verte

    La prospérité économique ne repose pas sur la production nucléaire, mais sur la durabilité. Une puissance technologique comme le Japon doit prendre la tête du secteur de l'économie verte. Pour ce faire, nous devons fixer à quarante ans la durée maximale de vie d'un réacteur et profiter de ce délai pour perfectionner les techniques d'exploitation des énergies renouvelables. Pendant cette période de transition, on pourra recourir à l'énergie hydraulique et thermique, construire dans tout le pays de petites centrales électriques faisant appel à des technologies comme le charbon propre (la clean coal technology, qui produit très peu de polluants et de gaz à effet de serre).

    Le Japon doit également utiliser la chaleur de récupération, développer ses techniques de stockage de l'électricité et exploiter davantage des ressources comme la biomasse et la géothermie, dont il dispose en abondance. L'avenir de l'économie japonaise repose sur les technologies d'économie d'énergie, qu'il n'a cessé de développer. Les Japonais commencent à avoir une bonne compréhension des problèmes qui se posent dans les régions où sont implantées les centrales nucléaires. Nous devons soutenir ceux qui vivent près du danger, car une vie qui repose sur l'argent du nucléaire ne peut pas tenir. Il est important, pour les uns comme pour les autres, de revoir notre schéma de dépendance vis-à-vis de l'électricité et de procéder à une refonte radicale du système.

    Les réacteurs n° 3 et n° 4 de la centrale d'Ohi vont être remis en service, et nous craignons qu'à cela ne succède le redémarrage d'une série de centrales comme celle d'Ikata, à Shikoku, ou de Tomari, à Hokkaido. Car c'est l'ensemble du Japon, pas seulement les régions où se trouvent les centrales, qui revendique plus de sécurité et de tranquillité.

    Il nous faut comprendre Fukushima, et aller au-delà des leçons que nous pouvons en tirer. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons enfin panser les blessures de Fukushima. Au-delà du pour ou contre le nucléaire, nous allons bâtir un Japon nouveau et durable.

  • Les Japonais contre le nucléaire

    Après la catastrophe de Fukuschima, toutes les centrales atomiques ont été stoppées au Japon.

    Le gouvernement souhaite en remettre en fonctionnement, mais se heurte à une opposition massive des Japonais.

    Après l'autorisation du redémarrage d'une première centrale, une manifestation a réuni des dizaines de milliers de personnes. Voici le compte-rendu repris du site de Radio Canada.

     

    Les organisateurs ont affirmé que 170 000 personnes ont convergé à proximité du parc Yoyogi, dans la capitale japonaise, pour participer à l'un des rassemblements les plus importants depuis l'accident nucléaire de Fukushima. La police avance le chiffre de 75 000 manifestants.

    En fin de matinée lundi, des milliers de petits groupes ont déployé de grandes banderoles verticales recouvertes de slogans. Le rassemblement a rapidement pris des allures de fête en plein air.

    « Je veux rendre un Japon propre à mes enfants et à mes petits-enfants », a indiqué Akiko Ichakawa, une retraitée venue d'une autre région du pays pour exiger la fin du nucléaire.

    « Un accident nucléaire a des conséquences ineffaçables et marque à jamais le territoire. C'est pour ça qu'il faut arrêter d'utiliser cette énergie », a expliqué Satoshi Kobayashi, père de deux jeunes enfants qu'il a amenés « pour les sensibiliser » à l'enjeu.

    Depuis quelques mois, des manifestations rassemblent des dizaines de milliers de personnes à Tokyo tous les vendredis.

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  • Fukushima : un « désastre créé par l'homme »

    Ce n'est pas l'homme qui a créé le tsunami, mais  le grave accident de Fukushima est bien la conséquence d'erreurs humaines.

    La commission d'enquête officielle vient de rendre son rapport définitif et il est accablant pour le gouvernement japonais, les agences de contrôle et l'entreprise Tepco en charge des centrales.

    « L'accident à la centrale nucléaire de Fukushima est le résultat d'une collusion entre le gouvernement, les agences de régulation et Tepco, et le manque de gouvernance de ces instances. »

    Actuellement le retour à la normale est loin d'être assuré. Il faut rappeler que des milliers d'hectares ont été contaminés et 150 000 personnes ont du évacuer la zone.

    Le démentèlement des centrales va prendre des dizaines d'années, l'homme ne pouvant intervenir directement tellement la radioactivité reste élevée près des centrales.

    Pour nous rassurer, on a entendu en boucle l'argument suivant : ce n'est pas un accident nucléaire, c'est un tsunami qui ne peut pas se produire en France.

    On peut admettre que la probalité d'un tsunami est très faible dans notre pays. Mais les failles mises en avant par le rapport japonais touchent aux mesures de sécurité et à la gestion de l'accident. Pour une autre cause initiale, nos centrales seraient-elles mieux préparées ?

    On peut en douter quand on sait que l'accident de Fukushima a obligé l'autorité de sûreté nucléaire française à revoir son jugement sur toutes les centrales et à demander de lourds travaux de mise en conformité.

    Ce qui veut dire que des failles importantes existaient et continuent d'exister et que les autorités ne sont pas capables d'anticiper.

    L'exemple type est le manque d'un poste de commandement opérationnel, qui devrait être autonome et protégé en cas d'accident grave : personne ne l'avait demandé avant Fukushima.

    Les auteurs du rapport écrivent :« La commission a relevé une ignorance et une arrogance impardonnable pour toute personne ou toute organisation travaillant dans le domaine du nucléaire. Nous avons découvert un mépris pour la sécurité du public. »

    Bien entendu cela s'applique au Japon, pays sous-développé et peu habitué aux technologies avancées. Il est certain que cela n'est pas concevable en France.

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  • Fukushima : taux de radioactivité record

    Il y a des records dont on se passerait bien volontiers

    Ainsi la radioactivité mesurée à Fukuschima se trouve être bien supérieure à ce qui était attendu. Le taux atteint ne permet pas à des ouvriers de travailler sur le site, la dose annuelle admissible serait atteinte en quelques secondes. Cela veut dire que le démantélement ne pourra se faire qu'avec l'aide de robots. Les techniques ne sont pas validées, et il faudra des dizaines d'années pour venir à bout du chantier. Et encore, à condition qu'il n'y ait pas de complications imprévues, ou un nouveau tremblement de terre (en quarante ans, c'est plus que probable).

    Tepco la compagnie qui gère le site est ruinée par les indemnisations qu'elle doit verser, et se trouve incapable de financer le chantier de démolition, ainsi que les nouveaux investissements rendus nécessaires pour produire l'électricité au Japon.

    Elle vient d'être nationalisée, le capitalisme triomphant se range sous l'aile de l'Etat en cas de grosses difficultés.

    Voici un extrait de l'article de "La Presse" du Canada :

    516180-enregistrement-tels-niveaux-radiations-dix.jpgL'enregistrement de tels niveaux de radiations, dix fois supérieurs à ceux relevés dans les deux autres réacteurs, 2 et 3, très endommagés aussi, s'expliquerait selon Tepco par le fait que le combustible qui a fondu dans le réacteur N° 1 est plus abîmé que dans les autres unités du site.

    Le combustible qui se trouvait dans les coeurs de ces trois réacteurs, sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi, a fondu en raison de la perte de l'alimentation électrique et des fonctions de refroidissement à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 qui ont dévasté la centrale.

    Ces réacteurs, de même que le N° 4 dont le coeur était vide au moment de l'accident, doivent être démantelés, une tâche extrêmement complexe qui devrait nécessiter 40 ans de travaux et le développement de nouvelles techniques.

  • Plus aucune centrale nucléaire en activité au Japon : un exemple à méditer !

    À partir du 5 mai 2012 à 16 h (23 h au Japon), avec la fermeture du réacteur de Tomari (sur l’île d’Hokkaido), le Japon ne comptera plus aucune centrale nucléaire en activité. Cet état est peut-être provisoire, mais l’archipel aura au moins apporté la démonstration qu’un pays industrialisé peut techniquement se passer de cette énergie en un an et quelques mois.


    Maintenir un Japon sans nucléaire : le bras de fer entre le gouvernement et les populations

    À la suite du tremblement de terre du 11 mars, plusieurs centrales nucléaires japonaises ont été mises à l’arrêt ; tout au long de l’année, d’autres ont été arrêtées pour maintenance. La population et les nonmerci-japanese.jpgautorités locales s’opposent à leur redémarrage, car elles sont conscientes du risque qui continue de planer sur le Japon – un nouveau séisme ravageur n’est pas à exclure dans les prochaines années, et la situation à la centrale de Fukushima Daiichi reste très préoccupante, bien loin de toute « reprise de contrôle » contrairement à ce que voudrait faire croire Tepco, en particulier en ce qui concerne la piscine du réacteur n°4 [1]. .

    Avec l’arrêt de Tomari, le Japon pourra enfin dire au revoir au nucléaire… même si cet arrêt risque d’être provisoire. Déjà, le gouvernement prévoit de remettre en fonctionnement deux réacteurs de la centrale d’Ohi, dans la préfecture de Fukui, bien que ceux-ci n’aient pas fait l’objet de travaux pour améliorer leur sûreté. Le Premier Ministre espère pour cela obtenir l’approbation des autorités locales d’ici juillet prochain. C’est sans compter sur l’opposition de la société civile japonaise. Plusieurs militants mènent actuellement une grève de la faim devant la centrale d’Ohi et le Ministère de l’Industrie pour que le Japon reste sans nucléaire ; parmi eux, des moines, des femmes de Fukushima, et des intellectuels comme le reporter indépendant Satoshi Kamata, un des initiateurs de la pétition internationale « Adieu au nucléaire ».

    Un Japon sans nucléaire, ça peut marcher !

    Pour justifier le redémarrage des centrales, le gouvernement et les opérateurs électriques prétextent une pénurie d’électricité imminente, les consommations les plus importantes ayant lieu l’été. Selon le gouvernement japonais, le déficit pourrait atteindre 9 % lors des pics de consommation d’électricité ; selon Kepco (Kansai Electric Power, la société qui exploite la centrale d’Ohi), il pourrait même avoisiner les 16 % dans la région du Kansai. Cependant, pour les associations, ces chiffres ne tiennent pas compte des économies d’électricité réalisables. Pour Aileen Mioko Smith, porte-parole de l’ONG Green Action Japan, les firmes surestiment la consommation estivale à venir et le Japon pourrait passer l’été sans réacteurs et sans pénurie, avec même un supplément d’électricité de 3,5 % [2] !

    Cette fermeture définitive des réacteurs pourrait constituer le point de départ pour une politique énergétique d’avenir pour le Japon. Ainsi, selon une étude récente de Greenpeace, un Japon sans nucléaire en 2012 pourrait d’ici 2020 produire 43 % de son électricité à partir des énergies renouvelables, et réduire de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, respectant ainsi ses objectifs internationaux.

    La suite sur sortirdunucléaire.org


     

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  • Les enseignements de Fukushima bloqués à nos frontières, comme le nuage de Tchernobyl .

    Comuniqué de la FNE


    Fukushima un an déjà ! Au-delà de la dramatique catastrophe naturelle et de ses 20.000 morts que FNE ne veut pas oublier, il y a la réalité quotidienne du Japon d'aujourd'hui et le questionnement sur l'avenir, lesquels ne sont pas liés au tsunami, mais à la catastrophe nucléaire. Les répercussions en Europe ne se sont pas fait attendre à l’exception de la France qui allonge indéfiniment la durée de ses centrales en ignorant superbement le fait qu’elle est la dernière nation parmi les quatre les plus nucléarisées au monde à n’avoir jamais encore connu d’accident majeur. 


    La réalité quotidienne au Japon nécessite d'infinies précautions pour savoir si les aliments sont contaminés, combien de temps peut-on laisser les enfants jouer dehors... Pour ceux qui ont été évacués et qui sont encore hébergés provisoirement, la question de l'avenir est lancinante. Faut-il retourner sur place si on nous le propose ? Que fait-on si on ne nous propose rien ? Sera-t-on un jour indemnisé ou aidé ? La région de Fukushima sera-t-elle un jour habitable ?

    Quant au gouvernement japonais, il fait face à une situation inédite. Il ne reste plus que 2 réacteurs sur 54 en fonctionnement au Japon. Et il ne semble pas que les autorités locales soient prêtes à accepter la remise en route des réacteurs arrêtés. Le Japon semble sortir du nucléaire sans le dire et dans les pires conditions.

    Les retombées en Europe

    En Europe, l'Allemagne et l'Italie ont fait un choix clair : en sortir définitivement. D'autres, comme la Suède, la Belgique et l'Espagne ont encore les choix devant eux. L'âge moyen de leurs réacteurs est de l’ordre de 30 ans et ils n'ont aucun projet en construction, ni en projet. L'Espagne vient de prolonger de 5 ans la durée de vie de son plus vieux réacteur qui a déjà dépassé 40 ans.

    Seule la France, avec la Grande Bretagne où EDF est aussi à la manœuvre, a fait le choix inverse : poursuivre activement dans le nucléaire, ne fermer aucun réacteur et en programmer d'autres, y compris en front de mer exposé aux tsunamis.

    fukushima_daiichi_cp_actu.jpgUne industrie qui fonctionne sans assurance

    La politique française d'économie consiste à « tirer » le plus possible la durée de vie des réacteurs nucléaires déjà bien amortis. C'est un pari dangereux. Si la sortie n'est pas rapidement programmée, la politique énergétique vigoureusement modifiée, le nucléaire faussement « pas cher », les français risquent d'avoir à le payer « très cher ». Rappelons que les compagnies d’assurance se refusent à assurer un risque considéré comme trop important…

    La France joue à la roulette russe

    On entend de plus en plus souvent dire, par les tenants du nucléaire, qu'un accident tous les 10 ans ou tous les 20 ans serait acceptable tant sont grands « les bénéfices du nucléaire ». Les 4 pays ayant le plus grand nombre de réacteurs, et donc le plus de risques statistiques, sont les USA, le Japon, la Russie et la France.

    Pour Maryse Arditi, pilote du réseau énergie : « Un accident majeur a eu lieu aux USA en Russie et au Japon. La France a surement les meilleurs ingénieurs du Monde mais elle pourrait bien être la suivante sur la liste. La fréquence des accidents nucléaires est 200 fois plus importante que celle prévue dans les années 70, au même moment où fut forgé le mythe d’un nucléaire sûr ».

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « la question ne peut plus être « faut-il sortir du nucléaire ?» mais « comment, quand et par quels moyens? ». Nous en sommes comptables, non seulement vis-à-vis des générations futures mais dès aujourd’hui vis-à-vis de tous les autres peuples de la planète qui n’ont pas fait nos choix »