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Les mesquineries des services académiques de l’Education nationale

Nous publions ce jour une contribution d'un lecteur de l'An Vert

Les futurs élèves de 6e du collège Paul Drouot de Vouziers sont allés ce mois de juin s’inscrire dans leur prochain établissement scolaire. Mais tous les parents désireux d’inscrire leurs enfants n’ont pas obtenu de dérogation de la part de l’inspection académique. 5 à 6 élèves supplémentaires auraient pu rejoindre les 84 déjà inscrits, mais les services académiques ont prétexté qu’ « il n’y avait plus de place à Vouziers », sans même prévenir la Direction de l’établissement. Cette affirmation est mensongère, car Paul Drouot a bien évidemment la capacité à accueillir d’autres élèves. L’explication est tristement comptable. Avec 84 élèves en 6ème, le rectorat dotera l’établissement à la rentrée prochaine, des moyens humains pour 3 divisions (classes) de 28 élèves. Ajouter 5 à 6 élèves obligerait l’ouverture d’une 4ème classe. Elles compteraient chacune 22 ou 23 élèves. Ce qui pourrait être confortable pour les élèves et leurs enseignants et faciliter les inclusions d’enfants à besoin particulier n’est visiblement pas optimal pour les services académiques.

Demander une dérogation pour le collège de Vouziers qui compte un taux d’élèves boursier élevé, n’est pas une tentative de contournement de carte scolaire que l’on peut observer parfois en ville aux dépens de la mixité sociale. Si des parents demandent l’affectation de leurs enfants à Vouziers, c’est que la cité de Taine constitue leur bassin de vie, ou que ces futurs 6ème avaient réussi les sélections pour entrer dans la section badminton du collège. Une famille, dont les 2 parents travaillent à quelques pas du collège, a ainsi essuyé un refus pour inscrire leur fille alors qu’elle avait fait partie des sélectionnés pour la section sportive et que ses 2 sœurs sont déjà scolarisées dans le collège !

En faisant d’un plafond la norme, l’académie établit donc une étonnante logique comptable et fait rimer milieu rural avec densité maximale. Il fallait y penser. Une aubaine pour l’enseignement privé qui pourra récupérer des élèves en plus. Peut-être une façon aussi de contourner le problème des vocations et du recrutement des enseignants en limitant le nombre de classes.

D’anciens DASEN des Ardennes en entérinant la fermeture des collèges du Chesne et de Buzancy s’étaient engagés publiquement comme M. Patrice Dutot en 2013 à respecter la volonté des parents dans leurs choix futurs. Mais encore une fois, les promesses de l’Éducation nationale n’engagent que ceux qui y croient.

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Le collège de Vouziers (photo l'An Vert)

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