Communiqué LDH
Le Premier ministre a ouvert, ce lundi 7 janvier une nouvelle surenchère sécuritaire face à des mouvements sociaux qui persistent. En visant les casseurs, les mesures envisagées portent de lourdes menaces sur la liberté de manifester et la liberté d’opinion de toutes et tous.
Le poison de l’état d’urgence poursuit ces effets liberticides et le Premier ministre annonce le retour de la responsabilité collective qu’avait instituée la loi « anticasseurs », de sinistre mémoire. Les mesures adoptées par le Sénat, et qui seraient portées et aggravées par le gouvernement, s’en inspirent grandement. Plus de pouvoir administratif, moins de justice, moins de libertés.
La Ligue des droits l’Homme (LDH) s’inquiète vivement de ce qui serait ainsi envisagé, avec notamment de nouveaux pouvoirs aux préfets qui pourraient décider qui peut, ou pas, manifester, et de faire d’un manifestant un délinquant, dès lors qu’un rassemblement auquel il participe par conviction politique ne serait pas déclaré.
Au lieu de réponses sociales et politiques de nature à apaiser les tensions, le choix de l’autoritarisme est dangereux pour notre démocratie et nos libertés, qui ont au contraire besoin de force et vigueur.
Paris, le 8 janvier 2019
Commentaires
Quelque soit sa couleur politique, le gouvernement, dés lors qu'il est désigné suivant les lois démocratiques, peut ou doit prendre des mesures adaptées face aux débordements comme ceux que nous voyons en ce moment, dans les rues de nos grandes villes.
Les manifestations dans les rues peuvent faire avancer les choses à condition que les propositions soient audibles et qu'elles apportent du mieux. Les rues ne sont pas le cadre idéal du dialogue. Mieux vaut la table ronde. Je m'excuse de rappeler une telle banalité.
Il n'est pas possible de trouver des accords réels non tachés de règles qui risquent d'être bancales sous l'effet des bagarres et des violences.
Notre pays a besoin de calme pour raisonner et prendre les bonnes décisions.
Cela peut paraître banal et je m'en excuse aussi.
Daniels
Halte aux violences.
Le mouvement inorganisé, confus, contradictoire, violent des Gilets jaunes permet des atteintes graves aux libertés fondamentales: liberté de la presse avec la maltraitance des journalistes, liberté de penser avec la prise en otages des automobilistes qui refusent leur soutien(je l'ai vu de mes propres yeux: tu ne mets pas le gilet jaune sur le tableau de bord, alors tu ne passes pas!), les menaces de mort et les attaques contre des élus et leurs familles, et bien d'autres dérives.Si la Ligue des droits de l'homme veut s'honorer, il faut qu'elle prenne en compte ses atteintes graves aux droits fondamentaux.Les violences ne sont jamais justifiables. Piller un magasin, brûler un péage, défoncer la porte d'une mairie, sont-ce des actes de citoyens à qui le droit de manifester n'est pas contesté. Nous entendons des gilets jaunes parler de dictature, prétendre pouvoir aller et venir, partout, sans aucune contrainte, sans règles, nous entendons des refus répétés de tout dialogue,nous entendons aussi des discours tenus au nom du peuple comme si les valeurs qui guident l'action des gilets jaunes étaient partagées par le peuple.La négation de valeurs qui me tiennent à cœur me fait peur et honte tout à la fois. Tout au long de ma vie militante j'ai souvent dit ma colère, j'ai souvent manifesté, j'ai souvent subi des mesures répressives mais jamais je n'ai nié les règles qui sous-tendent la démocratie. Alors OUI, je regrette la passivité du gouvernement à rechercher des solutions non pas avec les violents mais avec les syndicats par exemple, Oui je n'excuse pas cette obstination à ne pas ouvrir un dialogue, tout de suite, maintenant! Mais OUI aussi, je suis partisan des mesures qui visent à neutraliser les factieux qui aimeraient qu'une guerre civile éclate entre les Français.Rappelons-nous que cette guerre civile est annoncée depuis longtemps par le front puis par le rassemblement national . Qui a intérêt aujourd'hui à pourrir la situation et avec quels objectifs? La LDH pourrait tenir un discours qui prenne en compte globalement la gravité de la situation actuelle. C'est faire preuve d'une naïveté fautive que de penser que le mouvement des gilets jaunes est une expression démocratique d'une colère populaire. C'est aussi, bien autre chose!
Je conseille , si vous me le permettez, aux lectrices et lecteurs de l'an vert de regarder sur YouTube , l'entretien accordé au journal " Le Media " par le journaliste David Dufresne .Vous ne la verrez pas sur les chaines de la TNT . Elle dure 47 mn et porte sur les violences policières à l'encontre des gilets jaunes .. Les vidéos , qui font débats actuellement , sont décortiquées , analysées et commentées sur un ton posé et mesuré , facilitant l'écoute . Les responsabilités de chacun sont pointées .
Chacun et chacune en tirera ses conclusions sans jeter de l'huile sur le feu.
Merci, Jean-Jacques, pour cette information utile.
Une précision , il me semble utile.
Le Média est l'outil de communication de la France Insoumise.
L'analyse du journaliste porte uniquement sur les violences policières que les chaines de la TNT s'abstiennent d'évoquer . Trouvez-vous normale que notre jeunesse ( comme Lola , 19 ans ) soit mutilée dans des manifestations pacifistes par des policiers ?
Je suis contre toutes les violences, sans discrimination. J'ai du mal à croire qu'une manifestation totalement pacifiste, sans provocation, soit l'objet de violences policières au point de mutiler une personne. J'ai participé à des dizaines de manifestations , y compris à Paris, et dans des cortèges immenses et je n'ai jamais eu à subir ni à constater une quelconque violence. Je crois aussi, si l'on cherche l'objectivité, que des violences policières sont bien montrées sur les chaines TV. Rappelons que les équipes de journalistes, sur le terrain, sont l'objet de violences de la part des manifestants. C'est regrettable! Mais le témoignage du journaliste Dufresne mérite d'être regardé car toute parole est bonne à entendre. Chacun ensuite fait sa propre évaluation.
ce reportage mérite d'être entendu
https://www.facebook.com/officielle.lcdw/videos/389736521834531/UzpfSTEwMDAxNjU3OTQ4MTk5MDo0Mjc3Mjc0MTExMjMyMzg/?id=100016579481990
Deux poids, deux mesures , Un Benalla qui moleste des personnes le 1er mai, qui sort une arme dans un restaurant sans permis de port d’arme, qui ment à la commission d’enquête du Sénat, qui utilise des passeports diplomatiques à des fins personnels, et toujours en liberté par qui et pourquoi est il ainsi protégé? un Gilet Jaune qui manifeste et appel à manifester et immédiatement interpellé manu-militari. Après cela nos gouvernants semblent surpris que le peuple n’ait plus aucune confiance en eux et en leur justice. Ci tout cela explose dans la violence il faudra se poser les vraies questions sur la soit disant indépendance de cette justice